Heros Story OAV :

Hyvrax City, Automne dans les quartiers chics. Une vie venait de disparaître, mais c'était comme tant d'autre dans cette ville. Chaque coin de rue était jonché de cadavre, de n'importe qui, homme, femme, enfant ... parfois on voyait même des animaux. Cependant c'était plus rare, comme si les gens avaient plus de considération pour leur chien ou chat que pour leur propre semblable. Il faisait nuit, heure à laquelle tout les assassins, les chasseurs de primes et autres brigand sortaient. Les pavés devenaient de moins en moins sure, l'ambiance beaucoup plus...sombre et l'air un peu plus humide. Bells aimait beaucoup ça, l'air humide et froid, en faite elle aimait la fraicheur tout simplement, ayant beaucoup d'affinité avec la neige. Si elle n'aimait pas la neige, elle croyait tout de même avoir un semblant de considération pour cette glace tombant du ciel. Silencieuse elle marchait tranquillement dans les rues, sans but, elle venait de finir sa mission, dans un laps de temps bien court. Maintenant elle marchait, dans les rues, le vent humide rendant sa peau douce et froide. Elle alla jusqu'au quai, ou de loin elle aperçu un homme avec une femme au cheveux apparemment rouge. Elle devait lui prendre du feu, et l'homme la regardait assez étrangement. Bells considéra la scène avant de continuer à marcher, elle se demandait encore pourquoi elle les avait remarqué, après tout ils n'évoquaient rien en elle. Même pas la moindre ondulation sur le lac profond qu'était son âme. La demoiselle arriva au bout du quai, sur un pont pas bien stable, la lune était au rendez-vous pour elle. Elle s'assit, laissa ses pieds dans l'eau trouble du quai, elle ne se sentait pas bien, ni spécialement mal, juste intensément vide, et cette sensation sembla l'effrayer un moment, avant de s'en aller doucement.

Tendre inexistence
Fléau glacé
Tu gèles la moelle de mes os
Pour me laisser de marbre

Si ce ne fut un chant, cela y ressembla beaucoup. Le calme s'était posé à côté d'elle, plus un bruit après ses paroles n'osa la troubler, un calme si serein et si...étrange. Pourtant ! ah pourtant ! non loin d'elle à quelques mètres, quelqu'un mourrait, et c'est peut être sa vie expirant qui fit que le silence était bien pesant celle nuit là. Mourir, en silence.

La sensation du métal que l’on plonge dans la chair, qui s’y insinue lentement laissant échapper du corps un précieux liquide rouge et le sentir se déverser de l’être que l’on tient entre ses mains… rien n’était plus poétique pour lui que de cueillir une vie. Telle une ombre, il s’était faufilé dans la nuit sur un bateau, là ou sa proie l’attendait. Un dangereux malfrat… oh, moins dangereux que lui mais assez pour éveiller convoitise et jalousie chez la concurrence. Profitant d’une petite fête sur un yacht privé du dénommé Vladimir VOLKOV et de l’immensité de celui-ci, tel un serpent, il approcha lentement sa cible et profitant d’une petite seconde d’inattention, lui trancha la carotide en plongeant sa lame dans son cou avant de sauter à l’eau. Quelques coups de feu ont bien sur était tirés mais l’eau de mer est un très bon gilet pare-balle, en plus de ses eaux sombres qui la nuit peuvent dissimuler n’important quelle personne ayant un peu de souffle, quelques cours de natation à leur actif et une petite bouteille d’oxygène dissimulée sous sa veste.

La pleine lune n’était pas à l’avantage de Fenrir qui pouvait alors être aperçut lorsqu’il referait surface. Dans ce sens, sa petit bouteille d’oxygène l’aiderait à s’éloigner le plus possible du bateau sans être vu. D’ailleurs, il avait repérer à une vingtaine de minute à la nage plusieurs quais dissimulés par quelques bateaux de marchandises… encore faudrait t-il qu’il économise assez d’air pour y arriver de préférence vivant. Il commença alors à progresser vers les quais, essayant d’être le plus rapide possible tout en évitant de consommer trop rapidement sa réserve d’air.

Au bout de 20 minutes dignes de figurer dans le top ten des dix évènements les plus longs de sa vie, Fenrir relâcha alors la bouteille d’air vide et remonta doucement à la surface, reprenant calmement son souffle une fois la tête sortie de l’eau. Il remarqua rapidement deux choses : la première est qu’il n’était plus qu’a quelques mètres du quai, la seconde est qu’une jeune fille semble t-il n’avait rien trouvée de mieux à faire au beau milieu de la nuit que de venir ici pour faire tremper ses pieds… et dire qu’on osait mettre en doute sa santé mentale… pauvre jeunesse ! S’approchant lentement du bord à la nage, à arriva à proximité de la jeune fille… ou plutôt jeune femme à mieux y regarder. Il leva les bras hors de l’eau et se hissa sur le quai à seulement un petit mètre d’elle. Fenrir se mit rapidement debout, ses vêtements dégoulinant de toutes parts et finalement, pivota légèrement la tête pour adresser un de ses plus beaux sourires séducteurs à la jeune femme.

-Joli collier…

Bells avait entendu les paroles de l'homme, mais elle n'en n'avait pas saisi le sens. Ces mots étaient venus à ses oreilles, subitement , sans cri égard, perturbant ses pensées ténébreuses . Si il avait parlé sous l'eau, elle se dit vaguement qu'elle aurait peut être comprit, mais ce n'était pas très important. Cette apparition ne l'affectait pas, elle n'en n'était pas curieuse, intriguée, effarée... un homme sortant de l'eau comme si de rien n'était. Non vraiment elle n'y voyait aucune stupéfaction possible. La demoiselle se redressa et considéra de ses yeux bleus luisant l'homme. Il portait un long manteaux, vêtu de noir ou d'une couleur sombre, trempé de la tête au pied. Normal vu qu'il sortait de l'eau, mais à précisé quand même.

Il fait froid.
Vous allez tombé malade.

Bells leva la main, la paume vers l'inconnu devant elle, l'eau se retrouvant sur lui migra alors vers elle, formant une petite bulle et laissant les habits et cheveux de l'homme secs, comme si il n'avait jamais été mouillé. Se baissant, elle relâcha l'eau à sa mer d'origine, comme un petit poisson auxquels on redonne la liberté.

Voila.
Vous ne tomberez pas malade.

Elle se redressa une nouvelle fois, la lune détaillait merveilleusement biens es habits. Elle portait une sorte de combinaison, un collier avec des grelots autour du cou. La combinaison la moulait entièrement, elle avait de petite forme mais bien présente, une taille bien trop moyenne pour son âge, et elle était menue. Ses cheveux noirs lui tombaient sur l'œil droit, légèrement en épis et bataille, ils étaient court, ne descendant pas plus sur sa nuque. Sa peau lunaire contrastait avec la noirceur de ses habits et aussi avec ses cils fins, longs et noirs. Ses yeux bleus étaient tout aussi dénué d'expression que le reste de son visage.

Je dois y allez.
Au revoir.

Bells lui tourna le dos et avança sur le quai, hypnotisé ou plutôt, insouciante.

Le sourire de Fenrir le quitta un moment lorsque la sensation d’humidité qui l’entourait disparut petit à petit. En un instant, l’eau qui recouvrait sa peau, se cheveux et dont ses vêtements étaient gorgés, avait été comme aspiré ne laissant derrière elle qu’une vague impression de fraicheur. Il laissa cette fille s’éloigner que quelques pas avant d’afficher un grand sourire carnassier. Alors que celle-ci s’éloignait de lui en tout insouciance, la silhouette de Fenrir se dessinait dans la lune, tel un diable, une aura malveillante émanait de son sourire alors que son regard n’exprimer que le désir de posséder l’objet sur lequel il était posé… cette fille ou plutôt cette chose qu’elle maitrisait.

Les idées fusaient dans son esprit fourbe alors que la jeune fille s’éloignait toujours un peu plus de lui. Il était prêt à lui emboiter le pas mais un léger ronronnement attira son attention. Un léger bruit de moteur se rapprochant à toute vitesse si bien qu’en quelques secondes le doux ronronnement s’était déjà transformé à un rugissement. Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, Fenrir aperçut une vedette rapide se diriger dans sa direction puis une déflagration ainsi qu’un petit picotement au niveau de la joue.

*Plutôt rapide… pour de vulgaires portes flingues de la mafia russe !*

Une balle venait de lui effleurer la joue et il n’allait pas attendre que le tireur ajuste son tire pour décamper d’ici… mais pas sans son nouveau trésor. Quelques balles ricochèrent à quelques mètres de lui lorsqu’il se mit à courir vers la jeune fille. Il fonça littéralement sur elle et au passage, la souleva avec facilité pour la porter dans ses bras et s’éloigner le plus vite possible du quai. On avait l’impression qu’il la protégeait, en la serrant contre lui de cette façon mais la seule chose qu’il protégeait, c’était bien sur ses intérêts !

Fenrir n’avait ni le temps, ni l’envie de rejoindre l’entrée des quais, il fallait sortir d’ici au plus vite et passer l’énorme mur qui protégé tout le périmètre, environ 4 ou 5 mètres… mais pas de quoi l’arrêter. Fonçant à toute allure à travers les quais, il aperçut alors le fameux mur alors que les balles sifflaient autour de lui. Prenant appui sur de petites caisses posées par terre, il bondit sur de plus gros container puis sur le toit en pente d’un entrepôt sur lequel il tomba sur les fesses pour se laisser glisser. Se donnant une ultime impulsion, il fit un bond prodigieux avant d’atterrir sur ses jambes en plein milieu de la route. Il ne lui fut que quelques secondes pour apercevoir les phares de la voiture qui leur fonçait dessus. Bondissant encore une fois pour éviter la voiture, il entama un roulé-boulé avant se redresser, ignorant le klaxon et les insultes du conducteur de la voiture qui s’éloigna rapidement.

Scrutant de droite à gauche la rue dans laquelle il se trouvait, il reposa finalement la jeune fille en lui adressant un « Tu n’as rien ? » des plus hypocrites !!!

La gamine était déboussolée, son cerveau avait eu encore un train de retard par rapport au évènement. Elle se serait grondée elle même si elle avait trouvé assez d'intérêt pour faire cela. L'homme la reposa au sol, il faisait très sombre aussi ne put-elle détailler son visage. Elle trouvait sa voix chaude, mais d'un ton assez impersonnel, indifférent. Bells se demanda pourquoi il voulait l'emmener, elle avait su qu'il y avait eu une vedette les poursuivaient, mais elle savait également qu'ils ne lui en voulaient pas à elle. La tueuse n'avait reçu aucun ordre lui disant d'attaquer ces agresseurs là, alors elle ne cillait pas.

Oui

L'homme l'avait déposé au sol délicatement, elle se releva et épousseta sa combinaison, retirant les saletés qui s'étaient posées au contact avec le sol.

Je dois m'en aller.

Bells hocha de la tête et se dirigea vers la sortit de la ruelle. L'homme ne l'intéressait pas, ni les projets qu'il avait pour elle. Elle avait reçu des ordres, tuer puis revenir, il fallait qu'elle revienne , elle avait déjà tué.

A bientôt.

Elle avait prononcé ces mots avec froideur, se doutant qu'elle le reverrait . Cette rencontre ne lui faisait ni chaud ni froid, aucune pointe de curiosité ne s'était éveillée en elle. Un homme, un mercenaire sans doute, comme tant d'autre dans HyvraxCity. On se croise et on se recroise perpétuellement, on meurt aussi...et on vit rarement. La demoiselle disparu dans la rue, comme évaporé.

Hyvrax City, une semaine plus tard. Bells était de nouveau assise sur le quai, étant venue directement ici après sa mission, inconsciemment. C'était la première fois qu'on lui donnait un petit congé, elle ne savait plus quoi faire. N'obéissant qu'au ordres, elle avait décidé de suivre son instinct. Celui-ci la ramena jusqu'à l'endroit de sa dernière rencontre avec échange de phrase. Ses pieds étaient immobiles dans l'eau, ne faisant aucune vibration dans la mer polluée du quai. Ses yeux, vides de sens, regardaient sous le ciel gris d'un après-midi entamé.

Cela fera bientôt une semaine que Fenrir avait un gout amer et désagréable, un peu comme un gosse à qui ont avait confisqué un de ses précieux jouets. De ce fait, il ne mit qu’un peu plus de zèle dans l’application de son nouveau contrat allant même jusqu'à éliminer toutes les personnes proches de sa dernière cible, un petit bonus personnel dirons nous. La salle de réunion dans laquelle il se trouvait été à présent plongée dans l’obscurité, la pluie se jetait avec toujours un peu plus de force sur les énormes vitres de la pièce. Souvent le flash d’un éclair éclairait la pièce quelques secondes, laissant apparaître plusieurs corps sans vie, immobiles et dans des positions toutes plus grotesques les unes que les autres. Fenrir enjamba quelques corps pour venir placer ses mains gantées sur l’une des vitres de la salle de réunion puis posa son front sur celle-ci, admirant ainsi la vue d’Hyvax City en affichant un sourire carnassier.

-Je sais que tu es là… quelque part ! Tu seras bientôt à moi à grâce à tes dons, je serais bien plus fort qu’il ne le sera jamais !

Fenrir se mit à rire, doucement au début, il se fit de plus en plus insistant, presque démoniaque… A vrai dire, Fenrir jubilait en revoyant l’image de la jeune fille qui pouvait manipuler l’eau et renforcer ses pouvoirs. Soudain, il fut dérangé le son d’un râle bien familier, celui d’une personne à qui ont aurait tranchée la gorge. Fenrir se rapprocha du son et constata qu’une des employées, n’avait pas encore succombé à ses blessures. Fenrir sourit et posa un genou à coté du corps. La jeune femme n’avait plus que quelques minutes tout au plus à vivre, du sang s’écoulait de sa bouche et d’une entaille au niveau de sa gorge. Son regard était vide mais celui de Fenrir brillait dans l’obscurité.

-Pauvre petite chose… Tu souffres n’est ce pas ? Ça va aller… je suis de bonne humeur à présent… je ne vais pas te laisser souffrir bien longtemps !

Fenrir se pencha sur la jeune femme et déposa ses lèvres sur les siennes, utilisant ce baiser macabre comme diversion alors qu’il empoignait son poignard avant de plonger la lame dans la poitrine de celle-ci. Continuant encore son jeu malsain quelques secondes, il se redressa devant le corps cette fois sans vie, se léchant les quelques gouttes de sang qu’il avait sur les lèvres. A sa surprise, Fenrir venait d’abréger les souffrances d’une de ses cibles, ça ne lui ressemblait pas du tout ! Il était vraiment de bonne humeur à présent mais le plus dur était encore à faire, retrouver son nouveau jouet… ou plutôt ses nouveaux pouvoirs ! Plus que tout au monde, il désirait le pouvoir… et il la désirait elle… plus que tout au monde, le pouvoir et… la vengeance !!! Fenrir ne perdit pas une minute de plus, il tourna les talons sans le moindre remords, se faufilant dans l’ascenseur, il descendit directement au garage… Rán l’y attendait !

Bells sentait qu'elle pouvait rester ici pour l'éternité, mourir en restant assise là, à ne rien faire. Le calme et la sérénité l'avait totalement envahit, elle se sentait bien , détendue, et ça faisait longtemps qu'une tel chose n'était pas arrivé. Pas depuis qu'elle avait terminé l'entrainement au moins , un dur entrainement qui lui avait laissé quelques séquelles physiques. De petites cicatrices bénignes, ou bien alors une douleur dans une articulation. Elle s'était bien rendue compte qu'elle n'était qu'un jouet, qu'un objet dont on se sert vulgairement et qu'après on range dans un placard. Elle savait aussi qu'un jour on aurait plus besoin d'elle, et qu'elle devrait disparaitre ensuite. Bells savait très bien cela, et au fond d'elle elle l'avait acceptée .

Ce n'est pas grave,
Je sais que je ne suis qu'une poupée,
Bientôt je changerai de Maître...

La demoiselle se releva, ses jambes immergées ressortant sans aucune goutte d'eau, elle marcha le long du quai, dans le sens inverse pour partir. La lumière ambiante éclairait sa nuque blanche sur laquelle tombait quelques de ses mèches noirs. Le souvenir de la rencontre lui revint en mémoire, elle se surprit à sourire. Oui ce souvenir avait un gout de promesse.

Je vais le voir.

Instinctivement elle s'avança dans la ville, déambulant dans les quartiers riches, elle arriva à un immeuble assez luxueux. Bells pénétra dans le garage et monta les marches une à une. Elle aurait pu passer par la porte de devant, mais aujourd'hui elle avait décidé de prendre un peu son temps. Une initiative sans conséquence, et des plus anodines. Enfin elle fut au première étage, vide bien sur, mais plus étrangement, jonchée de cadavre égorgé.

Tiens...

Elle ouvrit la paume, une flaque de sang à terre monta jusqu'à sa main pour se cristallisé en un petit pieu de sang gelée. Elle continua son ascension.

Une fois arrivé dans le garage, Fenrir fut pris d’un frisson, comme une impression pourtant il scruta le garage de gauche à droite mais il était sur que personne ne se trouvait ici… A part Rán bien entendu ! En la regardant, Fenrir eut un petit sourire aux lèvres… elle semblait si féline, sa couleur bleu nuit et ses finitions noires, la forme et la découpe de sa carrosserie était parfaite. La porte du garage s’ouvrit lorsque qu’un éclair tomba tout près d’ici, le flash illumina la peinture de reflets argentés. Le moteur n’était pas encore allumé mais rien qu’en la regardant, Fenrir l’entendait déjà rugir le moteur de sa moto… Rán comme il l’avait appelé. Il ne savait pas d’où lui venait ce besoin de considérer un véhicule comme une personne, encore moins le besoin de lui donner un nom mais pour lui, cette moto n’était que le reflet de lui-même : Rapide, Agile et Puissant ! Fenrir plongea sa main dans l’une de ses poches intérieurs pour en sortir les clefs mais aussi des lunettes de conduite, le genre aviateur mais en beaucoup plus….classe. Il n’aimait pas du tout la sensation du casque sur ses cheveux, il étouffait. Il enfila alors ses lunettes avant d’enfourcher Rán et de la démarrer.

-Doucement ma belle… est-ce la pluie qui te fait cet effet ? Je te comprends ! Moi aussi je suis très… excité !

La moto de Fenrir était équipée pour ce genre d’intempéries et ses compétences de pilotes lui permettaient de partir sous cette pluie sans en être inquiété ! A vrai dire, rien d’excitant dans une conduite sans risque… et Rán non plus, comme il aimait à le penser. Il fit alors rugir le moteur avant de s’avancer lentement à l’extérieur du garage, la pluie le trempa en quelques secondes mais cela n’avait pas l’air de le déranger au contraire, il souriait. L’eau est un excellent conducteur pour l’électricité et il le savait très bien… sous la pluie, il se sentait plus fort. Il fit rugir une nouvelle fois le moteur comme pour faire acquiescer Rán à sa réflexion. Il était plus que temps de partir d’ici et il le savait, il se tourna vers l’immeuble derrière lui, affichant un large sourire qui de figea et disparut lorsque son regard de posa au troisième étage !

Bells montait les étages lentement, fouillant chaque niveau des yeux. Des cadavres jonchaient toujours les sols, égorgés la plupart du temps. Un corps la frappa particulièrement, celui d'une jeune femme ayant non seulement la gorge tranchée mais aussi une large entaille dans la poitrine. Le sang étaler autour de sa bouche était encore frais.

Un baiser sanglant ?

Continuant d'examiner le cadavre elle ne trouva rien d'autre de très pertinent. La demoiselle se releva et s'avança vers la fenêtre. Il s'était mis à pleuvoir, ou peut être même qu'il pleuvait déjà et que Bells ne l'avait pas remarquer. C'était bien possible tant elle était perdue dans ses pensées. Quelques choses d'autres attira encore son attention, quelqu'un à moto la fixait. Du troisième étage ou elle était elle parvenait à deviner sans aucun doute de son identité. Le jeune homme du quai, son instinct ne l'avait pas trompé, même le hasard devait y être pour quelques choses. Il la fixait, et semblait s'être figé à sa vue, Bells rapprocha son visage près du verre de la vitre et souffla. Son souffle se gela sur la vitre, déposant une fine couche de gel.

Bonjour.

Elle recula de la fenêtre , se demandant ce qu'elle allait faire maintenant. Descendre et allez le voir ? attendre sagement ici ? un nouveau dilemme dans son esprit déjà mal rangé. Finalement, secouant la tête elle se décida à gravir les étages et à monté sur le dos ou la pluie avait accumulé dix petits centimètres d'eau.

Son visage se figea sous la pluie alors qu’une silhouette disparut aussi vite qu’elle était apparue à la fenêtre. Fenrir accéléra brusquement tout en freinent de l’avant, ce qui fit faire un demi tour complet à sa mot qu’il rentra une nouvelle fois dans le garage, mettant la béquille pour que celle-ci ne s’effondre pas à terre puis il bondit comme un diable, sur le sol grimpant les escalier frénétiquement, l’ascenseur semblait alors trop lent et Fenrir n’était pas du genre patient. De mémoire, Fenrir ne se souvenait pas avoir grimpé des escaliers aussi vite, son visage affichait alors un sourire carnassier alors qu’il était à la moitié du chemin.

* Attends-moi… Mon pouvoir… J’arrive !!!*

Alors qu’il continuait à « escalader les escaliers », une porte s’ouvrir à sa hauteur, un type un costume, surement un gardien qui s’était planqué jusqu'alors sortit son petit calibre.38 pour faire feu sur Fenrir. Le corps de Fenrir se tordit alors pour éviter les balles avant que sa main agrippe la gorge du gardien.

-NE TE METS PAS ENTRE ELLE ET MOI !!!

Une décharge phénoménale éclaira alors la cage d’escalier alors que le gardien hurlait de douleur, son corps prit de spasme à cause de la décharge. Finalement, il s’immobilisa, une odeur de chair brulée de dégagée de lui. Fenrir le lâcha, continuant alors sa route pour pièce dans laquelle il avait cru voir la jeune fille. Pourtant, il n’y avait personne, juste un peu de givre sur la fenêtre… Fenrir frappa du poing sur le mur à coté de lui, réfléchissant ou son pouvoir avait bien pu disparaître. Soudain, son visage s’illumina et il reprit sa course folle dans l’escalier… le toit bien sur ! Finalement, au bout d’une petite minute, celui-ci arriva finalement devant la porte du toit. S’efforçant à reprendre son souffle et son calme, il poussa la porte pour accéder au toit.

Tiens...te voila...je pensais que tu arriverai plus tôt...

Bells fixait l'homme du regard, enfin non, pour être exact, son regard passait au travers lui avant d'enfin prendre compte de sa présence sur le toit. Elle était immobile, près du bord du toit. Ses pieds baignaient dans l'eau et la pluie ruisselait avec douceur sur sa combinaison qui lui collait au corps.

Tu as du sang sur toi...tu as tué le gardien... c'est dommage...

Ses yeux se détournèrent pour aller scruter le vide. Les gouttes de pluies tombaient sans but jusqu'au sol, elle les regarda un ainsi s'évanouir au loin, ne saisissant pas encore l'intérêt de les observer avant d'enfin affiché un semblant d'expression sur son visage. Ces gouttes étaient à l'effigie de son patron actuel. Chutant de haut, à bien bas.

Mon maître va tomber...ou plutôt il n'aura plus besoin de moi...
Alors je les tuerai ... et je chercherai un nouveau maître ...
Et un nouveau grelot...
Pas avant ni après...

Ses yeux glacés se plongèrent dans ceux de Fenrir .

Alors je pourrai t'appartenir si c'est ce que tu souhaites, mais pas avant.

Entre ses fins doigt, elle fit sonner le grelot, sa mélodie métallique était assez fade à ses oreilles. Bells se demanda si cette homme là allait lui en offrir un meilleur ou si tout simplement elle avait bien raison. Que cette étranger veuille d'elle, veuille se son pouvoir et lui accorde d'être maître. Elle n'était pas capable de prendre une décision seule, et si il ne la prenait pas, elle irait certainement errer et se fondre à jamais dans de l'eau. Bells s'avança vers lui , et se plaça juste en face de lui. Elle n'attendait pas de réaction, ses pas furent mécaniques, comme ses paroles , elle subirait toute les réactions.

Fenrir écouta attentivement la jeune fille devant lui, si froide, dans aucune émotion et elle semblait consciente de n’être qu’un outil, complètement soumise à cette destiné. Il baissa ses lunettes de conduite, laissant celles-ci pendre à son cou. Il s’avança vers la jeune fille sous la pluie battante, se jetant sur elle pour la prendre dans ses bras et la serrer tout contre lui. Il l’avait enfin trouvée, ce pouvoir qu’il pourrait utiliser et qui ne demande qu’à l’être.

-Je t’ai attendu… depuis si longtemps ! Je te veux… je veux que tu sois à moi ! Tu es bien trop précieuse pour appartenir à un autre…

Même si c’était vrai que Fenrir désirait les pouvoirs de la jeune fille, il avait reformulé ses phrases pour qu’elle soit un peu plus séductrice. Ce qu’il disait n’était que la vérité mais une vérité adoucie par sa langue de serpent. Espérant que le poison du mensonge se rependait dans l’esprit de la jeune fille, il relâcha son étreinte sur elle alors qu’au loin résonnait déjà quelques sirènes de police. Fenrir soupira alors mais un sourire malicieux s’afficha sur son visage.

-Ne t’inquiète pas ! Je ne laisserais personne te faire du mal… Avec toi à mes cotés, je suis invincible !

Fenrir retira l’un ses gants et vint le blottir contre le visage glacé de la jeune fille. Sa main à lui, jusque là bien à l’abri dans son gant, contrasté avec la peau de la jeune fille. Mais ce n’était qu’une apparence, car au fond de lui, il devait être aussi froid qu’elle, si ce n’est plus !

- Laisse-moi juste quelques minutes avant de descendre, s’il t’arrivait quelque chose, je ne me le pardonnerais pas !

Sa main regagna le gant qu’elle avait quitté plus tôt puis avant d’afficher un sourire des plus hypocrites. Il se retourna simplement, puis repassa la porte pour descendre les escaliers, réfléchissant à la meilleure manière d’accueillir les forces de l’ordre.

Elle regarda l'homme descendre, elle se remémora de ses paroles et en tira conclusion qu'il acceptait de la prendre sous son aile. Satisfaite elle se dirigea vers le bord de l'immeuble, la police était là , des dizaines de voitures au sirènes stridente. Cela agaçait Bells qui n'avait pas été bien contente de voir son instant coupé. Le numéro de cette homme ne l'avait pas charmer, et la seule chose que lui avait apporter la discussion, ou plutôt, les brefs mots échanger, étaient qu'il accéptait de la prendre en tant qu'outils à son tour.

Un nouveau maître...

La demoiselle se laissa tombée du haut du toit, ou dirons-nous alors, qu'elle se laissa couler le long du mur en une trainé d'eau. Elle rejoignit le sol, et glissant avec facilité, vint se loger dans le garage ou elle voyait une moto trôner. Une belle moto, comme celle qu'elle voyait des fois chez les riches ou chez les particuliers. Son nouveau maître avait du gout, du gout pour les moteurs rugissant , pour la puissant en d'autres terme. Il la voulait pour la puissance, l'électricité et si facilement conduit par l'eau, Bells servirait de chemin, elle le rendrait invincible grâce au pouvoir de l'eau qui était investit en elle. Cependant... il ne connaissait pas encore tous l'étendue de son pouvoir. L'eau ... H2o ... est partout, et peut prendre différente forme. Il est dans le sang, il est dans l'air, dans la terre, il peut être de la glace , de la vapeur , du liquide... et avec l'eau il est si facile d'éliminer quelqu'un.

Des bruits sourd se firent entendre dehors, mais la vue des actions ne l'atteignait pas, la porte du garage étant rabattu.

Fenrir descendit les escaliers beaucoup plus vite qu’il ne les avait monté, des ailes semblaient lui avoir poussées. Il l’avait enfin retrouvé et ne laisserait pas quelques gus de la police lui reprendre. Arrivant rapidement au rez-de-chaussée, Fenrir courut vers la porte qui menait directement devant le petit immeuble, la pluie était toujours battante et dans une voiture, même avec les essuies-glaces, il était difficile d’y voir clair. C’est pour cela que dès qu’il fit quelques pas dehors, une première voiture de police lui fonça dessus. Fenrir se donna une impulsion et posa pied sur le capot, courant littéralement sur la voiture avant de se laisser tomber derrière alors. Celle-ci, qui avait déjà entamé une manœuvre de freinage s’arrêta une vingtaine de mètres plus loin. Fenrir plongea ses mains sous son manteau pour en sortir deux couteaux de lancé qu’il projeta en direction des portes de la voiture de police dès que celle-ci s’ouvrirent. Les deux policiers n’eurent pas le temps de réalisé ce qui se passer que déjà la lame venait se planter à travers leurs gorges.

Il ne put même pas savourer ce geste de haute technicité que derrière lui un hurlement de sirène de rapprochait déjà. Se retournant tranquillement, Fenrir put apercevoir à une centaine de mètres une autre voiture lui foncer dessus. Impassible, Fenrir se dirigea au devant d’elle un petit sourire figé sur les lèvres. La seconde voiture se rapprochait rapidement mais pourtant Fenrir ne semblait pas inquiété, il se contenta de retirer lentement un de ses gants avant de s’accroupir pour poser sa main contre le sol. De petites décharges électriques illuminèrent son visage, affichant un grand sourire carnassier, un grand tapis d’éclair se déversa sur le sol en direction de la voiture, la frappant de plein fouet. Tels de nombreux serpents, les éclairs s’enroulèrent autour d’elle quelques secondes avant qu’une détonation de fasse entendre et que celle-ci explose. Continuant à rouler encore quelques mètres, la carcasse de la voiture vint se fixer juste devant Fenrir.

Fenrir scruta la zone autour de lui, affichant un air plutôt satisfait de son œuvre avant de se diriger vers la porte du garage, appuyant sur le bouton pour ouvrir celui-ci et allez enfin retrouver son nouveau pouvoir.

Bells le regarda revenir, sans un mot. Dehors il y avait de la fumée, des flammes et surtout une tension électrique dans l'air assez désagréable pour quelqu'un étant sensible à l'électricité. Cependant elle devrait s'habituer à cela, surtout quand son pouvoir deviendrait celui de cette homme. Elle recevrait souvent certain dommage et pourrait en mourir si elle ne faisait pas attention. Elle avait longuement réfléchit à cette éventualité mais l'acceptait totalement. Ce qui devrait arrivé arriverait, et ce n'était pas cette jeune fille qui empêcherait quoi que ce soit. Dépourvue de volonté , elle se laissait simplement guidé par le courant. Un courant qui l'avait mené à ce manipulateur d'électricité.

C'est terminé, partons.

Bells attendit que celui-ci soit fin prêt, qu'il lui apporta un casque avant qu'elle ne l'enfile et soit invité à prendre place sur la moto. La demoiselle n'était jamais monté sur un tel engin, on ne lui avait jamais permis et elle n'en n'avait jamais eu l'occasion. La sensation du cuir fut étrange, et tenir ainsi sur une petite banquette, en tenant juste le manteau de la personne devant soit lui paraissait assez risqué. Elle n'avait pas peur , elle obéirait , mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain malaise incompréhensible.

Fenrir avait finalement enfourché de nouveau sa moto, la jeune fille derrière lui se tenant à son manteau. Fenrir ajusta ses lunettes de conduite puis il attrapa doucement la jeune fille par les poignets pour l’inciter à le prendre un peu plus par la taille, c’est ensuite qu’il démarra l’engin démarrant sur les chapeaux de roue, sous une pluie abondante. A présent, elle était enfin à lui, cette petite poupée bien obéissante et il ne manquerait pas de s’en servir. Tout en roulant à travers les rues d’Hyvax, il élaborait déjà ses plans… A cet instant, il était du genre à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué… mais pour être franc, il avait déjà écorché un être humain encore vivant… alors nous dirons juste que ce proverbe ne s’applique pas à lui ou qu’il est l’exception qui confirme la règle. Pour être sur de ne pas avoir été suivit, Fenrir fit un grand détour à travers les rues de la ville. Il ne rentrerait chez lui que lorsqu’il serait sur de ne pas être suivit.

Environ 15mn de boucle dans le centre ville, Fenrir se dirigea vers le quartier chic d’Hyvax. Celui-ci avait l’habitude de déménager assez souvent car sa… profession l’obligeait à une certaine prudence. Il tourna brutalement sur sa droite en plein milieu de la route, empruntant un petit parking souterrain qu’il ouvrit à l’aide d’un digicode. Il n’y avait que de belles et luxueuses voitures à l’intérieur mais ne lui appartenait pas, ce n’était d’ailleurs pas son style de voiture. Celui-ci glissa finalement de sa moto, tirant la béquille sur laquelle elle pouvait alors reposer avant d’aider la jeune fille à en descendre. Il laissa alors ses lunettes de conduite du le guidon, apparemment l’endroit était sur puis, il invita la jeune fille à le suivre, posant alors sa main sur le dos de celle-ci pour la guider jusqu'à un petit ascenseur. Ce n’est qu’un fois les portes de celui-ci refermé qu’il lui adressa quelques mots.

-Ne t’en fais pas… Tu es en sécurité ici ! Et tu n’as rien à craindre de moi non plus… Je suis Fenrir… et je t’ai attendu si longtemps… mais c’est terminé maintenant que tu es là !

Bells avait trouvé le voyage en moto pénible, plus par la conduite brutal de son nouveau maître que par la vitesse à laquelle il roulait. La pluie glissait sur sa visière, et elle se mit à pensé qu'elle aurait bien voulue ouvrir sa visière pour ressentir le contact de l'eau sur son visage. Malgré sa tenue elle n'avait pas froid, son corps étant naturellement à une température avoisinant les 10 degrés. Ils arrivèrent dans les quartiers chics, et l'homme la guida jusqu'à un ascenseur, là , il se présenta à elle qui enregistra dans sa tête le nom de celui-ci. Un nom assez facile à retenir, en deux syllabes.

Fen...rir...

Elle se le répéta pour elle même, juste pour la sonorité de ce prénom .

Fenrir.

Ce nom lui évoquait une base de donnée, ou elle l'avait déjà vu citer , dans la liste des assassins. Faisant partie des fédèraux depuis si longtemps, elle avait eu le loisir d'avoir accès à toute les banques de donnés existente dans le monde. A défaut de les avoir appris par cœur, elle avait retenu les cas qui avait évoqué en elle un intérêt quelconques. Bells se remémora le dossier en entier, en murmurant.

Fenrir Adamas, 25 ans, mercenaire , parents décédés , tués par lui même , encore un frère en vie, Loki Adamas , également mercenaire. Sur la liste des assassins à capturer , aussi un mutant contrôlant l'électricité, son frère lui manipule le feu.

Un maître intéressant, plus qu'intéressant si on jugeait de son mental aussi noir que son manteau imperméable. Enfin les portes de l'ascenseur s'ouvrir, Bells releva le nez au même moment, émergeant pour découvrir l'appartement de Fenrir.

L’ascenseur s’ouvrit au bout d’un moment sur un long couloir dans lequel il n’y avait pourtant que trois porte. On pouvait alors déjà devenir la surface de chaque appartement qui semblait assez importante. Fenrir, guidant toujours la jeune fille jusque son entre se dirigea vers l’une des portes à coté de laquelle se trouvait un pavé numérique. Fenrir appuya sur une série de touche avant d’entendre un déclic mécanique, signifiant que la porte était ouverte. Celui-ci poussa la porte pour l’ouvrir d’avantage, laissant apparaître l’obscurité au-delà de la faible lueur du couloir. Fenrir se mit dans le dos de la jeune fille, posant ses mains sur ses épaules et l’obligea gentiment à avancer. Une fois tout les deux dans l’appartement, la porte se ferma lentement, les laissant quelques instants dans l’obscurité.

-Lumière !

Fenrir prononça ces paroles et une série de lampe, émettant une douce lumière, s’allumèrent. L’ambiance générale de l’appartement de Fenrir était plutôt feutrée. Les meubles avaient un design assez particulier, très chic et moderne mais avec pourtant une petite touche rétro. Il y avait un salon comportant un canapé en U, une table basse en verre et un écran plat collé contre le mur. Une petit cuisine équipée certes simple mais possédant des outils de professionnels. Un bar de l’autre coté de la pièce avec quelques bouteilles sur le comptoir de breuvage d’excellente qualités et visiblement très cher.

Fenrir passa devant la jeune fille, ouvrant ainsi un placard dans lequel il plaça son manteau et ses chaussures trempées. Le reste de ses vêtements aussi d’ailleurs l’était à cause de la pluie mais Fenrir garda le reste sur lui, du moins pour le moment.

-Tu es ici chez moi ! Mais ce foyer est le tient à présent ! Tu peux y faire ce que bon te semble !

*Enfin… elle est à moi… elle est… à moi !!!*
Bells ne se sentait pas vraiment à sa place dans cette appartement, qui était selon elle, trop grand, trop éclairé , trop chaud, trop meublés et beaucoup trop d'autres choses pour être cité. Elle fit un pas en avant, tournant la tête pour observer l'ensemble du domaine qui serait son nouveau "chez elle" , puis elle se retourna vers Fenrir.

Je ne vais pas m'imposer.... une baignoire....tu aurais une baignoire ... ?

La demoiselle attendit qu'il réponde, avant de se diriger lentement vers la salle de bain. Là elle alluma l'eau, qu'elle calcula à un peu près 30 degrés. Doucement elle entra dans la baignoire, tels qu'elle était, et se fondit doucement avec l'eau du bain, appréciant son nouveau domaine. Enfin elle ne fut visible, l'eau de la baignoire était transparente et calme, pourtant Bells était bien là, se reposant dans l'immensité liquide qu'elle s'était offerte, car la baignoire de Fenrir n'était pas une petite et bon marché, elle pouvait accueillir trois personnes sans trop de problème.

Je me contenterai de cela. Sauf si tu m'en ordonnes le contraire.

La surface de l'eau ne vibrait même pas quand celle-ci parlait. C'était comme si elle avait disparu, avalée par le liquide transparent, ou bien alors, comme si Bells n'avait jamais été présente dans la salle de bain. Le calme plat s'y était installé en attendant l'accord de son nouveau maître.

Fenrir assista à la scène avec un petit sourire avant de laisser la jeune fille ne faire qu’un avec l’eau du bain. Celui-ci sortit de la pièce en fermant la porte, sa main encore sur la poignée avant de soupirer. Lui qui était trempé des pieds à la tête, il aurait bien aimé se prélasser dans un grand bain chaud mais il n’était pas assez confiant pour entrer dans l’eau, ne sachant pas comment la jeune fille allait réagir, ni même ne sachant pas quel risque il courrait. Il se contenta d’entrer dans sa chambre qui était d’un style plutôt asiatique comparé au reste de la maison. Le lit était assez bas, il y avait des tableaux de paysage japonais, des rouleaux de calligraphie accrochés aux murs. Fenrir ferma la porte derrière lui avant de se déshabiller entièrement, posant ses affaires humide sur une chaise affichant un air plutôt satisfait ! Il attrapa dans son armoire un pantalon fin blanc et une chemise noire. Après avoir enfilé le pantalon et la chemise sans fermer cette dernière, laissant ainsi son torse à nu, il ressortit de la chambre.

Celui-ci décida qu’il pouvait alors se détendre et profiter de sa petite victoire. Il se dirigea vers le bar pour en sortir une bouteille de bon Whisky. Il s’en versa un verre qu’il posa sur la table en verre du salon avant de retourner quelques secondes dans la chambre pour en revenir le poing serré. En passant, il alluma la chaise hifi alors qu’une petite musique d’ambiance se diffusait dans le salon à volume modéré. S’asseyant finalement dans un fauteuil, il attrapa le verre de whisky et tendit son poing pour l’ouvrir. Il y avait dans sa main deux petites gélules transparentes quand lequel se trouvait un liquide bleu foncé. Fenrir afficha un petit sourire en les contemplant, il savait qu’il allait passer une bonne soirée. Il porta sa main jusqu'à sa bouche pour avaler les deux gélules ainsi qu’une grande gorgée d’alcool. Poussant un long soupire de soulagement, il s’allongea dans le canapé, un grand sourire sur les lèvres alors qu’autour de lui, les sons et les lumières se mettaient à danser, le plongeant ainsi dans une légère et agréable transe.

Jamais Bells n'avait connu un tel silence, une telle tranquillité lors de son sommeil. Aucun bruit, même pas celui du son provenant du salon. Juste un silence paisible, qu'elle put pleinement savourer. Cependant, ne pouvant abandonner ses vieilles habitudes, elle se réveilla à peine 4 heures après s'être fondue avec l'eau. Elle sortit de la baignoire et se dirigea dans le salon. Là Fenrir somnolait, ou dormait plutôt , pour dire simple. Bells se pencha vers lui et vint glisser à son oreille.

Grelot, j'ai besoin de nouveaux grelots.

Il n'y eut aucune réponse, la demoiselle plissa des yeux et leva la main, dans sa paume se forma une bulle d'environs 20 centimètres . Appliquant sa main sur son torse, la bulle entra en lui, traversant sa peau sans le blesser. Quand elle la retira, dans la bulle se trouvait quelques nuages bleuté.

Contaminé...

Bells se leva et se dirigea vers le levier ou elle laissa l'eau infecté choir jusqu'aux égouts. Après cela elle vint prendre dans le frigo une bouteille de 2 litres d'eaux qu'elle but soigneusement. Ayant utilisé la propre eau de son corps pour extraire la drogue du corps de son maître, elle devait restauré ses propres réserves.

Fenrir était plongé dans un doux rêve dans lequel il avait la sensation de planer. Son corps lui donner l’impression d’être aussi léger qu’une plume et il « voyait » de la musique. C’était une sensation assez étrange qui est impossible à décrire si l’on ne l’a pas vécue au moins une fois dans sa vie. Fenrir était au 7ème ciel et il n’avait pas l’intension d’atterrir avant demain matin. Pourtant, lui qui était plutôt bien sur son petit nuage bleuté, son retour sur terre se fit un peu plus soudaine que d’habitude. Dans son rêve il fut prit d’une sensation de vertige et dans son esprit sont corps qui était alors si léger devint aussi lourd qu’une pierre. Fenrir commença une longue descente, son corps tombant tête la première, peut être que tel Icare, il s’était tant rapproché du soleil que ses ailes ont finies par bruler.

Finalement, Fenrir ouvra les yeux pour se retrouver au purgatoire, sur cette bonne vieille terre. Il se sentait nauséeux, subissant encore l’effet d’un léger vertige et d’un petit mal de tête. C’était assez étonnant car il ne s’était jamais retrouvé dans un tel état. Parfois quelques petites nausées plus tard dans la journée mais jamais aussi rapidement. Ces pilules étaient peut être de mauvaises qualité, dans ce cas il irait s’expliquer avec le revendeur en lui tranchant gentiment la gorge ainsi qu’a toute sa famille… rien que ça.

Lorsque Fenrir se leva, la sensation de nausée s’accentua à tel point qu’il n’hésita pas à se rendre jusqu’aux toilettes pour soulager son estomac. C’était la première fois qu’il se sentait dans cet état après une nuit de rêve bleuté. Mais ce n’était pas le moment de montrer ses faiblesses, surtout devant de jeune fille qu’il avait récupéré hier et dont il ignorait encore le nom. Il se rinça la bouche et se rafraichir le visage dans l’évier. Il avait tout les symptômes d’un mauvais trip mais pourtant, il avait fait très attention à la quantité et à la qualité de ce qu’il prenait… étrange !

Finalement celui-ci reprit difficilement ses esprits et sortit des toilettes, scrutant son appartement pour essayer d’apercevoir la jeune fille.

-Princesse ?

La jeune fille entendit appelé, mais d'un surnom qu'elle trouva complètement ridicule.

Princesse... ?

Elle dirigea hors de la cuisine pour voir Fenrir debout dans le salon, il était un peu pâle et semblait plutôt malade. L'extraction s'était faite un peu tard, la pilule bleuté avait eut le temps de se fondre dans son organisme. Bells s'avança vers lui et le regarda de haute en bas.

Tu es contaminé. Ce n'est pas grave.

Elle saisisse son collier avec les grelots et le retira, le laissant tombé au sol dans un tintement de cloche.

Grelots, il me faut de nouveau grelots. Je change de maître, il m'en faut de nouveaux.

La demoiselle hocha de la tête, comme pour souligné l'importance de ce fait et la nécessité de posséder ces grelots.

Au faite, je n'ai pas de nom, juste un code, Bells , et non Princesse.

Fenrir fixa un moment la jeune fille sans qu’aucune expression ne s’affiche sur son visage, un peu comme si on lui avait volé son âme. A ces paroles, il comprenait que la jeune fille est en partie responsable de son état matinal et ce n’est pas le pourquoi qui l’intriguait mais plutôt le comment. Finalement, son regard s’apaisa lorsque revêtit le masque de la tromperie souriant alors à la jeune fille.

- Excuse-moi ! Mais ca fait longtemps qu’aucune autre femme n’est venue chez moi ! Alors la princesse ici… c’est toi Bells !

Il leva son bras et vint blottir sa main sur la joue de la jeune fille, lui massant doucement le visage, pensant cupidement qu’elle lui appartenait maintenant. Elle était son nouveau pouvoir et elle semblait lui être soumise, que demander de plus. Intérieurement il jubilait mais à l’extérieur, il voulait paraître le plus attentionné possible.

-Tout ce que tu veux ma belle ! Nous irons t’acheter un collier si tu y tiens ! Mais un peu plus tard dans la matinée ! Je n’ai pas pu prendre de bain hier soir vu que mademoiselle a dormie dans la baignoire. Je prends mon bain et nous irons déjeuner ensuite ! Pourquoi ne visiterais tu pas l’appartement ?


La main de Fenrir se décala vers les cheveux de la jeune fille puis il lui caressa la tête avant de se diriger dans la salle de bain. Il vida l’eau froide dans laquelle Bells avait passée la nuit puis fit couler de nouveau l’eau chaude, entrant alors dans le bain pour s’y prélasser durant une vingtaines de minutes avant d’en ressortir tout frais et s’apprêtant à entrer dans le salon nu comme un ver. Pourtant, il se retenant au moment où il ouvrit la poignée, il afficha un petit sourire sarcastique.

*Allons, n’oublies pas qu’il y a une jeune Lady chez toi maintenant…*

Il enfila donc un peignoir ou plutôt une sorte de Kimono bleu et très fin avant de sortir de la salle de bain avec l’intention de préparer le petit déjeuné.

Bells était restée debout, le regard furetant la pièce sans y apporter le moindre intérêts. Elle ne pouvait pas faire semblant de s'intéresser à cette appartement, et ce que lui avait dit Fenrir n'était pas un ordre, par contre ce qu'elle considéra être un ordre était de prendre un petit déjeuner. Elle leva la tête et se dirigea vers la cuisine comme si elle savait depuis toujours qu'elle était là.

Petit déjeuner...

Sa formation ne lui avait pas appris à cuisiner, elle le savait déjà seule, comme un instinct déjà présent en elle. Allumant le feu, elle cassa deux œufs qu'elle fit sur le plat , les mettant dans une assiette elle servit le tout sur la table la plus proche avec du pain perdue et du café. Ayant exécuter l'ordre elle avança près de la fenêtre, regardant à peu près ou ils étaient. Le ciel était gris, il faisait encore un peu sombre mais le jour allait bientôt se lever.

Enfin Fenrir sortit de la salle de bain, et elle se tourna vers lui. Il avait revêtit un kimono, et elle devinait qu'il sortait tout chaud d'un bain. Sans bouger le moindre musique à part ceux de sa mâchoire elle dit.

Le petit déjeuner est prêt.

Sa tête se retourna alors vers la fenêtre, ses yeux vides fouillant le paysage de fond en comble pour le mémoriser.

Fenrir était plutôt surpris de découvrir la jeune fille en train de lui préparer son petit déjeuné. En plus de ses nouveaux pouvoirs serait-elle sa bonne à tout faire ? Il sourit intérieurement en se dirigea vers sa chambre pour enfiler des vêtements un peu plus confortable : un pantalon noir ainsi qu’une chemise bleu foncée. C’était pour lui une manière décontracté de s’habiller, en tout circonstance, il aimait être « classe » pour donner la mort, c’était la moindre des choses pour les pauvres âmes qu’il chassait.

*Bon, ne faisons pas attendre notre invitée !*

Revenant dans le salon, il s’installa sur la table devant le petit buffet que lui avait préparé la jeune fille. C’était une préparation assez simple mais à vue d’œil, elle ne semblait pas être trop mauvaise cuisinière. Il jeta un coup d’œil à la jeune fille, toujours aussi inexpressive qu’a son habitude. Puis, il reporta son attention sur le petit déjeuné qu’elle lui avait préparé et finalement le gouter. Il avait déjà mangé meilleure cuisine que celle-ci mais la jeune fille ne se débrouillait pas trop mal pour une débutante.

-Mmmh, c’est très bon ! Mais rien ne t’empêches de t’asseoir et de manger toi aussi !

Fenrir désigna à la jeune fille la chaise à coté de lui afin qu’elle puisse prendre des forces elle aussi. Ce n’était pas pour la jeune fille en elle-même qu’il s’inquiétait mais plutôt pour la qualité de ses pouvoirs. Affamée ou malade, elle ne lui servirait à rien !

Bells ne prenait jamais de petit déjeuner, on ne le lui avait jamais jamais proposé et elle n'avait jamais demandé. Elle regarda l'assiette qui était préparé que pour une personne avant de venir s'assoir comme son nouveau maître lui avait ordonné, sans pour autant avoir l'intention de gouter quoi que ce soit.

Je n'ai pas faim, je ne mange jamais le matin, une dose de nourriture me suffit le midi, ou un goutte à gouttes tout les soirs. Je n'ai pas besoin de me nourrir beaucoup, et mes capacités n'en pâtiront pas.

La jeune fille ne le regardait pas manger, en faite elle restait immobile comme une statue, elle attendait patiemment qu'il est fini de manger pour que enfin il lui donne un ordre, quelques choses à faire ou un endroit ou bouger.

Elle se souvenait que avant, elle pouvait passé un mois sans avoir une mission, et que des fois elle pouvait en avoir trois dans une même journée. C'était tout ou rien, une vie qui ne lui plaisir pas forcément, mais qui n'était pas désagréable. N'ayant pas d'opinion propre , elle ne faisait que suivre Fenrir, le nouveau maître qu'elle avait choisi, et elle tacherait en tant "qu'arme" de le protéger.

J'attends tes ordres.
Fenrir venir de finir le petit déjeuné qu'on venait de préparer pour lui. En plus d'une « Arme », il la jeune fille semblait être une sorte de bonne à tout faire. En tout cas, ce n'est pas vraiment ce que Fenrir lui demanderait de faire, il avait besoin d'elle pour autre chose que le ménage et les préparations culinaires.

Mes ordres hein ? Fenrir réfléchit ! Hé bien déjà, évite de t'exprimer comme une machine ! Tu es un être humain, même si tu as ce « don ». T'exprimer ainsi pourrait me faire repérer, je ne peux pas me le permettre !

Fenrir tourna la tête pour l'observer, c'est vrai qu'elle ne se comportait pas vraiment comme une fille de son âge ! Peut être faudrait il lui montrer ce qu'est une fille de son âge. Fenrir se leva et s'approcha de son ordinateur qu'il alluma après avoir taper un long mot de passe. Cet outil perfectionné marchait par reconnaissance vocale et permettait à Fenrir se s'en servir avec les mains occupé. Une voix féminine s'exprima pour lui demander le sujet de recherche. Fenrir demanda à voir ses mails dans un premiers temps, il consulta les premiers sans grand intérêt avant d'avoir un rictus sadique au bout des lèvres.

Hum, il semblerait qu'il y ait un travail qui m'attends. Je dois aller me renseigner ! Quand à toi Princesse, tu vas... étudier !

Fenrir effectua une recherche rapide sur la mode et l'univers de jeunes de 16 à 18 ans à Hyvax City. Il y avait de la musique, des photographies, des textes de sociologies, des liens pour diverses vidéos et forum d'ados.

Je veux que tu potasses ça pendant mon absence ! A mon retour, nous aurons peut être un travail et si il est bien effectué, tu auras ton nouveau grelot !

Fenrir laissa la place pour aller enfiler des vêtements, enfiler son long manteau et se présenter devant la porte. Il jeta un regard à Bells avant de sortir, lui indiquant qu'il en aurait pour une heure environ.

La jeune fille s'avança vers l'ordinateur et observa celui-ci, sur l'écran défilait les résultats de recherches pour « adolescent », un mot qui était normalement censé la qualifier mais qui pourtant, ne la caractérisait absolument pas. Bells s'assit sur le siège et en quelques clic, accéda à une vidéo sur youtube, on y voyait des jeunes rires et discuter entre amis, ils se racontaient des blagues, faisaient des grimaces à la caméra. Ils semblaient... bien s'amuser... oui... s'amuser, quelques choses qu'elle n'avait jamais fait, elle n'avait jamais ressentit la joie de faire quelque chose, n'avait jamais ri. Le seul vrai bon souvenir qu'elle avait fut un jour fut un jour ou on l'avait emmené en mission en Russie, en sortant de l'avion, elle était tombée nez à nez avec une vaste étendue de neige. Son sang n'avait fait qu'un tour dans son corps et sans crier gare, elle s'était mise à courir, encore et encore sans s'arrêter. Les fédéraux lui courraient après en hurlant, mais elle s'en souciait guère, le sentiment de liberté s'était incrusté dans sa tête, elle se sentait voler , ses grelots tintaient furieusement autour de son cou. La neige autour d'elle flottait en de petit nuage. Bells trébucha, et elle se retrouva en croix dans la neige. Le ciel était gris, pas de soleil, mais un vent frais. Elle s'était sentie... si bien... une envie irrépréhensible voulait s'échapper de sa gorge, et en regardant la vidéo, elle devina enfin ce qu'il en était. Rire, elle avait voulu rire à ce moment là, car il était idiot de courir dans les champs, il était idiot de rester allongée là dans la neige.

Rire...comment est-ce que l'on fait... ?

Bells repassa la vidéo, la bouche des jeunes gens étaient ouvert et des son monosyllabique en sortait. « ha, ha, ha, hi, ho ». La demoiselle fronça un sourcil ce qui était très expressif chez elle. Il était complexe d'être jeune, d'être des jeunes comme eux, elle commençait à se demander si elle pourrait réussir la mission que son maître lui avait donné.

Quelques temps plus tard, elle entendit Fenrir revenir, son cerveau rassembla toute les données qu'il avait emmagasiné pendant son absence et elle s'approcha de lui, le visage d'abord bas, pour finir par le relever en regardant son maître. Ses traits s'étaient considérablement changé, et si elle n'avait pas encore un véritable sourire sur son visage, elle exprimait une timidité des plus humaine, des plus...adorables.

Vous êtes revenus... bienvenu... Deux secondes de réflexion pour savoir comment l'appeler. Fenrir.

C'était plutôt réussi, associer à l'expression, fausse bien entendu de son visage, ses mains étaient croisés dans son dos, accentuant ainsi l'effet. Bells s'était appuyée sur une jambe tandis que son autre genou était légèrement plié, mimant la jeune fille un peu nerveuse ne pouvant rester sur ses deux jambes. Avec patience, elle attendit une quelconque réaction.

La mission qui se profilait à l'horizon était des plus intéressante, c'était quelque chose d'un tout autre calibre, moins ennuyeux et plus excitant. Fenrir entra dans son appartement et tomba nez à nez avec Bells, enfin la « nouvelle » Bells. La petite avait bien apprise sa leçon, bien plus que Fenrir ne l'espérait en tout cas ! Un sourire se dessina sur son visage alors qu'il observait le papillon fraichement sorti de son cocon.

Je n'espérais pas autant de progrès aussi vite, je dois dire que je suis bluffé.

Fenrir s'approcha de la jeune fille, tourna autour d'elle avant de se fixer devant elle. Il posa sa main sur sa chevelure pour lui caresser doucement.

Je suis très fier de toi... Tu es une bonne fille !

Fenrir posa un genou devant elle et sortit un objet de sa poche. C'était une sorte de collier en cuir sur lequel se trouvait deux longue plaque de métal bleuté. Des vagues avaient été gravés dessus mais il y avait aussi un grelot qui pendait du collier. Le grelot en lui même était plutôt simple mais le son qu'il produisait été assez particulier, à la fois profond et mélodieux. Au premier coup d'oeil, n'importe qui aurait pu dire que ce grelot était quelconque mais à l'oreille, c'était autre chose !




Fenrir retira le précédant collier de la jeune fille pour lui mettre celui-ci autour du cou. Il donna une petite pichenette du doigt pour que le grelot retentisse avant de sourire à Bells et de se relever.

Comme tu as été une bonne fille, je t'ai fais ce petit cadeau. J'espère qu'il te plaiera ! Et si tu l'aimes, je pourrais t'acheter d'autres grelots de ce genre, après le petit travail que j'ai à faire.
Tu vois, je dois envoyer quelqu'un se reposer pour toujours ! Quelqu'un d'important ! Et... lors d'une conférence de presse, devant les caméras ! Tu te rends compte Bells, nous allons faire de la télévision !

Fenrir afficha son plus beau sourire carnassier !

Bells sentit une profonde onde de joie traverser tout son corps tel une vague sur l'eau calme d'un lac. Ce grelot... avait un son qui parvenait à faire résonner son âme, il était d'apparence banal mais avait un tintement des plus singulier. Elle rentra doucement sa tête entre ses épaules lorsqu'il lui ébouriffa ses cheveux courts naturellement plein d'épis, et serra doucement le grelot entre ses doigts.

J'en prendrai grand soin...merci...

Lorsque Fenrir parla de la mission, la demoiselle pencha la tête sur le côté. Elle n'arrivait pas à comprendre en quoi passer à la télévision était excitant...elle n'avait jamais regardé la TV par ailleurs. Elle se contenta alors de hocher de la tête, maintenant son semi-sourire en place.

Un seul grelot me suffit M...Fenrir. Éliminer quelqu'un, assassiner, mercenaire... Vous aurez besoin de moi comme passerelle pour votre électricité ?

Ses yeux bleus clairs le regardaient, elle commençait déjà à analyser les meilleurs moyens d'utiliser leur pouvoir combiné pour la mission, le mieux et plus discret était sans aucun doute de la laisser contrôler de l'eau d'une bouteille qu'elle ferait sortir et qu'elle dirigerait directement jusqu'à la cheville de la cible, le filet d'eau serait alors comme la mèche d'une bombe.
Cependant, elle ne savait pas combien de volt pourrait transporter un filet d'eau de 3 cm d'épaisseur. Aussi, devait-elle envisager la possibilité d'une plus grande quantité d'eau aspergeant le corps entier de la cible et menant également un chemin plus grand, mais c'était peu discret et il avait également peu de gens possédant une capacité aquatique. Il ferait immédiatement le rapprochement à elle, et pour l'électricité, à Fenrir en passant par celui qui l'engage. Le filet d'eau avait l'avantage de s'évaporer très vite et de ne pas laisser de trace.
La demoiselle pouvait également agir seul, s'arranger pour toucher la cible et glacer toute l'eau de son corps en quelques instants. C'était cependant relativement dangereux, peut être plus que les autres solutions.

Bells plongea dans une grande réflexion dont elle ressortit très vite, d'habitude, c'était elle qui faisait le plan d'action, désormais, elle avait un maître de scène.

Que voulez-vous que je fasse ?

Fenrir avait déjà planifié son contrat dès son retour de l'informateur. Il avait un plan, un plan grandiose ! Pourquoi se contenter d'une cible lorsqu'on peut engendrer des dommages collatéraux et bien sur, se faire un peu de publicité ? Il expliqua à la jeune fille ce qu'il attendait d'elle: le système d'arrosage contre les incendies de la salle de conférence de l'hôtel Plaza au 30ème étage. Il fallait précisément le déclencher à 17h précise, demain. En remontant depuis un simple robinet, Bells devrait être capable d'atteindre le système principal d'incendie et de le déclencher. Fenrir quand à lui, n'aurait plus qu'a réchauffer l'ambiance et le tour serait joué.
Laisse moi t'expliquer Princesse...

Fenrir s'appliqua à expliquer le plan à la jeune fille, lui montrant des plans de l'hôtel et des canalisations. Tout avait été préparé, anticipé et chronomètre. Bells devait simplement retenir le trajet qu'elle devait emprunter et le tour serait joué. Ils se devaient toutefois d'être synchro au risque que tout le plan soit un échec ou que l'effet ne soit pas aussi théâtrale que le voudrait Fenrir.

Tu vois, ce n'est rien de compliquer ! Tu remontes jusqu'au système principal d'incendie, tu déclenches l'alarme dans cette zone et tu auras terminé ta mission ! Rien de compliqué et tu n'auras pas à tuer qui que se soit sauf si tu y es obligé bien sur.

En fait, Fenrir espérait non pas qu'elle fasse preuve d'une barbarie extrême mais au moins qu'elle soit « pro » comme il aimait à le dire. « un bon témoin est un témoin mort », aucune trace, aucune emprunte, simplement une ombre et le goût amer de s'être fait posséder. Voilà tout ce qui devait subsister de leur passage à l'acte.

Si tu veux faire quelque chose aujourd'hui c'est le moment § Je suis peut être bon mais il peut toujours arriver un accident... c'est ça vivre dangereusement, mais c'est aussi ça vivre pleinement !

Fenrir qui était assis confortablement sur le canapé enroula son bras autour du cou de la jeune fille assit à coté de lui d'une manière très intime, comme si ils étaient proche mais plutôt dans le sens « de la même famille ». Fenrir n'en avait que faire d'une petite gamine aux formes peu développé. Il préférait les femmes... les biens faites !

Bells commençait a mémoriser le plan, elle visualisait cela dans sa tête, les canalisations, elle en état liquide, le chemin à parcourir, deux fois gauches, une fois droite, encore gauche, droite, troisième canal de droite, et forcer le système à enclencher l'alarme. Techniquement facile à faire,la difficulté serait de rapidement sortir des canalisations, sans aucun doute, Fenrir allait lancer une décharge, et le chemin entre elle et l'électricité se formerait. Le système de l'alarme exploserait et si elle ne faisait pas vite et précis, elle resterait coincée. Cependant, elle avait déjà son plan d'évasion, et s'il échouait, elle improviserait.

Bell sentit le bras de Fenrir se passer autour de ses épaules comme si de rien était. A bien y songer, il était même flanc contre son flanc. Le contact de son corps dégageait une étrange chaleur qui lui était inconnu, les contacts qu'elle avait eu jusqu'à c'était limité à ses ennemis qu'elle tuait plus généralement sans avoir à les toucher de trop près... du moins pas assez pour sentir leur chaleur corporel. Le malaise s'installa en elle. Elle ne comprenait pas ce besoin du contact physique, pour elle cela n'avait rien de tangible, rien de rassurant, et bien qu'elle avait vu cette attitude dans les recherches qu'elle avait faite sur le comportement des jeunes, quelques parts, elle ne pouvait pas s'y résigner tout de suite. Ainsi elle se leva soudainement, comme si ses muscles s'étaient conditionnés à cette réponse, et se tourna vers Fenrir. Sa voix fut plus froide que jamais.

" Des vêtements passe-partout. "

En effet, la combinaison moulante saillant parfaitement ses formes de pré-adulte n'était pas la meilleure des tenues, et en extérieur, le temps d'arriver jusqu'au système de l'alarme, il fallait qu'elle soit...des plus intégrée dans la masse. Ce n'est qu'au dernier moment que Bell changea de ton, elle fit un brusque virage à 420 degrée pour repartir sur la candeur et la chaleur des adolescents. Un (faux) sourire ornait dès lors son visage.

" S'il te plait Fenrir ! si ça ne te dérange pas. "

*

Belle restait dans la cabine d'essayage, elle fixait son reflet dans le miroir, les yeux aussi vitreux que à son accoutumé. Elle avait grandi non ? peut être un peu. Bientôt, ce serait ses 18 ans, déjà autant d'années qu'elle existait. Pour Bell, devenir adulte était quelque chose d'assez.... étrange et irréaliste. Elle avait l'impression que cela ne signifiait rien, que peut être avec son histoire et sa vie, elle était adulte depuis bien plus longtemps que cela, et pourtant, pourtant elle allait bientôt avoir 18 ans, déjà.
Avec beaucoup de soin, elle enfila les vêtements qu'elle avait choisi, un peu guidée par Fenrir car il faut dire que ses goûts en mode n'étaient pas aussi développés que les siens ( jamais de sa vie elle n'avait effleuré la couverture de La redoute ), par dessus sa combinaison. Si elle se liquéfiait sans, elle réapparaitrait nue comme un vers, consciente que cela n'était pas pratique, elle préféra la garder dessous.

" Je suis prête. "

Lorsqu'elle tira le rideaux, ce fut comme si une autre personne l'avait tiré. C'était une jupe brune coupée au genou et d'un tissu frelucheux, agrémenté d'un beige pull fin dénudant les épaules. Sa combinaison se faisant aisément passé pour un débardeur ( ou soutien gorge ). Elle avait chaussé des bottes brunâtres montant aux tibias avec des talons d'une taille très raisonnable pour une newbie. Dans ses cheveux, une des hôtesses avait eu la gentillesse de nouer un nœud rouge. La chaleur de ces couleurs réchauffaient son temps et soudainement, elle donnait plus l'impression... d'être une personne normale.

" Est-ce que cela conviendra ? "

Il n'avait pas été difficile pour Fenrir de passer la sécurité. A vrai dire, lorsqu'on connaissait le plan du bâtiment, l'angle des caméra, la position des vigiles, le reste était une simple formalité. Le mercenaire s'était glissé au plus au de l'hôtel Plaza, directement dans la gueule du loup. C'était ce genre d'hôtel dont certains étages étaient réservés pour les conférences ou les séminaires. Le quinzième étage était plutôt calme, enfin pour le moment. Comme à son habitude, il cachait de classieux vêtements sombres ainsi que quelques poignards sous un trenchcoat presque aussi noir que son âme.

A l'angle d'un couloir, il se plaqua contre le mur et à pas de loup approcha du bord du mur pour jeter un œil. Une double porte de bois gardait par deux hommes en costume du genre de ceux qui n'ont pas d'identité, juste un gros flingue. Le jeune homme releva sa manche pour observer sa montre, plus que cinq minutes. Faisant comme si de rien n'était, il avança vers les deux hommes lentement. Dès qu'ils aperçurent Fenrir, leur mains se glissa automatique jusqu'à leur holster sous leur veste de costume. Le jeune homme stoppa net et leva les bras en l'air affichant un sourire plutôt sympathique.

-Je sais messieurs, je n'ai rien à faire là ! Mais si vous me tuez maintenant, vous ratez une belle occasion de sauver la vie de vos employeurs.

L'un des deux murmura quelque chose à un micro fixait dans sa manche, l'autre mettait en joue Fenrir. La vue de l'arme n'intimidait en rien le jeune homme qui affichait toujours se faux air sympathique.

-Je suis armé. Le métier oblige mais je vous en fais cadeau si vous voulez. Par contre, laissez moi une entrevue de quelques secondes avec vos patrons et je vous assure qu'il pourrait bien échapper à un attentat.

Le même type en costume chuchota de nouveau à sa manche. Les gardes furent rejoint par deux autres tout aussi menaçant envers Fenrir. Ils ne semblaient pas rigoler, des professionnels sans doute, des mercenaires. L'un des gros bras s'adressa à lui.

-Tes armes, sur le sol, maintenant ! Doucement !

Fenrir s'exécuta et posa la totalité de ses armes, autant vous dire qu'il n'en aurait pas besoin. Il fut ensuite menotté, les mains dans le dos, il était aussi vulnérable qu'il voulait le faire croire. Maintenu fermement par deux hommes de mains, on lui fit passer la double porte. C'était une pièce genre salle de réunion. Une grande table ronde, des hommes armées aux quatre coins de la pièce, des vitres teintés. On avait l'impression d'une grande réunion de chef d'entreprise plus ou moins véreux. Fenrir en connaissait certains de nom, d'autres de renom et les autres étaient de parfait inconnus. Celui installé au milieu de tout les patrons, qui affichait le plus grand charisme et la plus grosse rolex prit la parole.

-Alors jeune homme... On voudrait attenter à notre vie ?

-Ça se pourrait bien !

-Le dernier qui n'a pas répondu à mes question, qui a fait le malin nage encore dans la baie. Fais très attention petit !

-Je ne sais pas vraiment nager alors ça serait embêtant !

Les gorilles en costumes pointèrent tous leurs armes sur la tête de Fenrir à la demande du Boss.
-Pas la peine d'en arriver à ces extrémités. Je vais parler ! Ça ne va pas vous faire plaisir mais je pense qu'on a envoyé quelqu'un pour vous tuer... tous !

L'hilarité générale qui en résultat de semblait pas déstabilisé la bonne frimousse qu'affichait Fenrir à ce moment. Mais ça avait eu le mérite de faire sourire les hommes costumait, si fiers de leur efficacité.

-Et qui voudrait... ou serait assez fou pour tenter quelque chose contre notre groupe ? Nous contrôlons un grande partie de la ville, si ce n'est la moitié ! Nos entreprises font la pluie et le beau temps sur cette ville ? De plus, il y a des hommes à chaque étages, chaque ascenseurs, chaque entrées et sorties. Nous avons des tireurs sur le toit et les autres bâtiments alentours. Nous sommes plus en sécurité que dans un coffre.

-Je me suis bien approché de ce coffre... moi...

Il est vrai que cette affirmation calma les ardeurs de la plupart des personnes dans la pièce. Il silence malsain s'installa très rapidement et chacun regarda son voisin avec une expression de doute. Le boss tapota sur la table pour attirer l'attention de la salle. Il gonfla le torse pour montrer qu'il était toujours aussi confiant, il ne se laisserait pas embobiner par les paroles de Fenrir.

-Certes mon garçon mais tu es seul et... désarmé !

Il demanda à ce qu'on lui amène les armes du jeune homme, ses poignards qu'il examina avec un petit sourire avant de les jeter froidement sur la table.

-Alors, quelle est l'identité de notre... meurtrier ? Qui aura ma peau ?

Il afficha son plus beau sourire moqueur au moment ou une série de « bip » retentirent dans la pièce , provenant de la montre du prisonnier. Une seconde à peine plus tard, le système anti-incendie s'activa déverser des litres d'eau sur chaque parcelle de la pièce. Les cheveux de Fenrir dégoulinaient déjà lorsqu'il afficha son plus beau et terrifiant sourire carnassier.

-... Moi...

Les arcs électriques émanent du démon nommé Fenrir se mirent qu'un souffle à se disperser dans la pièce. Autour de lui, les corps se déformaient sous la pulsions de spasmes grotesques. La pièce s'illuminait alors que les uns après les autres, ils tombèrent au sol comme des mouches. Le jeune homme trouvait le spectacle des plus magnifique, il sentait sa foudre s'emparer de chaque étincelle de vie de la pièce. Après une minute, la pluie intérieur cessa purement et simplement. Et même si il était trempé des pieds à la tête, le sourire accroché à ses lèvres était toujours là. Quelques mèches de cheveux trempées semblait tant bien que mal essayer de camoufler la nature diabolique de Fenrir. Le jeune homme produit un léger gloussement qui se transforma peu à peu en un rire de plus malsain. Ce dernier raisonna dans la pièce comme pour célébrer la victoire de Fenrir avant de disparaître laissant simplement un sentiment de satisfaction.

En une cabriole, le jeune homme fit passer ses mains devant, cherchant avant tout à se débarrasser de ses menottes. Une simple tige de métal aurait pu faire l'affaire si ce n'est bourdonnement, comme le bruit d'un rotor qui attira son attention. Une imposante silhouette de métal apparue devant le vitrage teinté de la pièce. Le jeune homme eut à peine le temps de se coucher que les vitres volèrent en éclat sous l'impact d'un puissant calibre. Une rafale balaya la pièce et un projecteur illumina la pièce jonchée de cadavre. Fenrir se laissa aveugler quelques secondes face à cette puissante lumière qui avait eu le mérite de le surprendre. Une autre rafale balaya la pièce et troua le trenchcoat de Fenrir, à ce moment, il en fallut de peu. Il saisit non loin de là une chaise métallique qu'il foudroya de son pouvoir laissant un résidu électrique dessus. Il se redressa, approcha du rebord de la pièce vers le vide, surprenant à son tour de pilote de l'hélicoptère. Tel un athlète, il tourna sur lui même pour envoyer la chaise directement sur le coté de l'appareil. Le résidu fit pour un temps défaillir le système électrique de l'appareil. Le rotor arrière, assurant la stabilité de l'appareil cala, laissant l'appareil tourner sur lui même en laissant une trainée blanchâtre.

Fenrir se laissa tomber au sol alors que la queue de l'appareil balaya le rebord avant de toucher le mur. Dans un fracas de métal hurlant, l'appareil perdit rapidement de l'altitude et vint s'écraser contre la paroi d'un immeuble à proximité. Après avoir pris feu, ce qui restait de l'hélicoptère tomba au sol comme une pierre. Fenrir rampa sur le sol, camouflé par la fumé persistante du rotor dans la pièce pour échapper aux tireurs d'élites postés sur les toits environnent. Une fois dans le couloir, il se débarrassa de son trenchcoat troué qui aurait pu attirer trop l'attention sur lui quelque étages plus bas dans le chariot poubelle abandonné d'une femme de ménage.

S'empressant de quitter l'hôtel sans être vue par le passage qu'il avait choisi, il disparut comme une ombre dans une ruelle au moment où la police arriva devant l'hôtel. Son plan s'était parfaitement déroulé comme à chaque fois, il s'en tirait encore presque sans égratignures. Il ne manquerait pas de remercier la jeune fille, Belle, qui s'était montré très utile. Il allait peut être pouvoir s'en servir un peu plus longtemps que prévu qui sait, il avait bien des méthodes pour amadouer les gens...

La sensation des doigts de Fenrir dans l'eau fut comment dire...électrisante ! le grelot tinta légèrement à ce moment là puis ce fut le silence. Après un intense moment de réflexion, Bells réapparu, sortant doucement de l'eau dans un bruit mouillé. Qu'elle sorte ainsi signifiait qu'elle avait fini de réfléchir, et qu'elle allait pouvoir donner sa réponse à Fenrir. C'est complètement sèche qu'elle entra dans le salon à pas de velours. Dire que Bells était exhibitionniste était considéré la combinaison qu'elle portait en permanence comme part entière de son être, or, elle était encore capable de l'enlever quand elle le souhaitait. Pour elle, marcher ainsi, était marcher habillée, elle n'en ressentait pas la gêne de voir son corps parfaitement sculpté en dessous du latex lisse et doux. Fenrir se trouvait dans le salon, il sirotait un café en regardant la ville... il dût l'entendre arriver mais ne semblait pas encore lui porter son attention. La jeune fille resta debout un moment silencieuse, laissant la seule lumière de la salle de bain découper sa forme sur le parquet du salon. C'est elle qui parla la première, d'un ton faible, une voix très fluette, sans rancœur ni amitié.

" Il n'y a rien pour l'instant que je désire que l'argent puisse me fournir. Si je t'ai rejoins Fenrir, ce n'est pas pour ces futilités là que j'aurai pu me procurer moi même. "

Il est vrai que quitte à se faire de l'argent, Bells était en pleine capacité de s'en faire seule, autant en le volant qu'en remplissant des contrats en tant que mercenaire.

" Tu es content ? "

Un moment de silence. Bells se déplaça, d'un pas souple elle vint se positionner devant Fenrir toujours assis. Elle posait sur lui un regard d'un bleu azur, luisant, sans artifice ni faux semblant. Elle s'accroupit pour pouvoir avoir le visage de Fenrir en contre plongé, observant les zébrures des lumières de la ville sur son visage.

" Je n'ais... pas besoin que tu me mentes ou que tu joues la comédie, Fenrir Adamas. Je n'ai pas besoin de ton "amour" ou ta "générosité". Ce n'est pas pour cela que j'ai décidé de t'appartenir ou tout du moins, de te donner mon pouvoir. "

Le grelot roula un peu sur le côté de son cou alors qu'elle penchait la tête sur sa droite.

" Parle moi de toi Fenrir. De toi à moi. Parle moi de toi. De ton passé que tu as pu vivre. "

Bells se releva et vint s'assoir à côté du garçon. A nouveau, la chaleur de son corps contre son flanc. Ses yeux ne quittait pas son visage d'une seconde, comme s'il était automatiquement aimanté vers lui pour ne par perdre une seule miette du dialogue, de leur conversation.

" C'est la chose que je veux, pour le moment. Lire un livre ouvert, la page d'une vie, et comprendre enfin ce qu'est ressentir, autant ce qu'on appelle " émotion " que " sentiment ". Même toi qui tue sans remords les ressent ne serait-ce que sous la forme du " plaisir ". Raconte moi, Fenrir Adamas. "

Elle avait peut être encore la petite voix d'une enfant, mais ce fut presque adulte lorsqu'elle posa ses exigences sur la table. Il était lors impossible de détourner les yeux de celle-ci. Impossible d'ignorer la froideur de ce désir presque voyeur de compréhension.

Bell avait observé la scène d'un œil calme, le déraillement de la colère de Fenrir n'avait pas fait un seul remous dans l'étang qu'elle était. Elle le laissa ainsi finir, et une fois ses dernières paroles, qui auraient pu être interprétée comme des messages, furent dites, elle attendit un court instant avant de se lever et de venir s'assoir sur la table basse, faisait désormais face à Fenrir. Ses yeux d'un bleu clair si intense semblait alors quelques peu voyeur, elle ne perdait pas une miette de l'expression du garçon, depuis le début, elle se délectait presque d'une manière malsaine du bouillonnement d'émotion qui émanait de lui, de ces changements bipolaires, et pour la première fois de leur rencontre, elle esquissa un semblant de sourire en demi lune. Elle leva la main et la posa sur ses cheveux. La sensation humide et glacée lui électrisa le bout des doigts. Elle tapota dans un geste d'affection puis repris son visage habituel.

" C'était dans la vidéo que tu m'as demandé d'étudier. Il semblerait qu'on fasse cela quand on veut " réconforter " une personne. "

Elle retira sa main.

" Est-ce que ça marche ? "

Son expression fit encore une fois un virage. Elle n'avait fait qu'emprunter le visage de l'adolescente sur la vidéo et l'imiter, pensait que c'était la réaction la plus appropriée à ce moment-ci. Ramassant les petits morceaux de tasse qui étaient par terre, les rassembla dans sa paume un à un.

" Après chaque mission... Parle moi... et je te laisserai emprunter mes pouvoirs.. "

Elle se leva, gardant bien les morceaux tranchant dans ses deux mains jointe en coupelle. Bells semblait totalement inaffectée par sa discussion avec Fenrir, enfin plutôt par son monologue, car pour avoir une conversation il aurait fallu y avoir un échange entre eux. La jeune fille s'était contentée de recevoir ce qu'elle pouvait, même si c'était de la haine, de la colère et de la tristesse. Elle n'avait rien qu'autre que son pouvoir à lui donner, ce qu'elle était, son propre passé et son ses pensées ne l'intéressait pas, consciente de cela, elle n'allait pas s'engager sur ce terrain. Néanmoins satisfaite de son payement pour la mission du jour, elle fit un à deux pas en arrière, s'éloignant du jeune homme toujours aussi sur le canapé.

" Je me retire, pour la soirée. Tu as besoin de la baignoire, je n'arrive pas à dormir ailleurs que dans de l'eau ( enfin elle n'avait jamais essayé à ses souvenirs, nuance qu'elle garda pour elle ) donc je m'en vais me chercher un endroit. Je reviendrai demain matin, pas besoin de me chercher. Bon repos, maitre Fenrir. "

Enfin, elle tourna complètement les talons, posant sur le comptoir de la cuisine les débris, et disparaissant dans un silence perturbant. Elle n'avait pas pris la porte, elle était directement passée par le système d'aération qui lui permettait en quelques secondes seulement de se trouver sur le toit du bâtiment. De là il lui était facile de chercher un endroit calme pour se reposer. Elle avait entendu parlé d'un parc, pas très long de là. Se laissant glisser comme une cascade le long du mur, elle reprit forme humaine en bas. Le parc possédait une fontaine à l'eau claire, assez éloignée des visiteurs déplacés. Fusionnant avec celle-ci, elle laissa son esprit s'immobiliser.
Depuis sa jeunesse, Bells avait compris qu'elle était immatérielle, ou tout du moins, on l'avait obligée à l'être. Son existence reposait sur sa capacité unique à ne fait qu'un avec l'élément liquide, à pouvoir y vivre, comme une sirène, si bien, que lorsqu'elle décida par elle même de changer les pages de son destin pré-écrit, elle se rendit compte qu'elle n'avait rien d'humain, que sans aide elle ne serait pas capable de devenir une personne.

Choisir Fenrir Adamas... s'il ne coopère pas, il faudra que je vois pour un autre animus....

Et sur cette pensée, elle s'endormit.


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Au petit matin, elle fut réveillée par une pièce tombant au fond de la fontaine. Les gens faisaient parfois ça, jeter des pièces au fond des fontaines en faisant un vœux. Attendant que la personne s'en aille, Bells sortit de l'eau en tenant la pièce dans sa paume. Et si cela marchait réellement ? la jeune referma le poing. Une pièce qui exauce les vœux. En la gardant, le sien serait peut être exaucée. Lentement, elle reprit direction vers l'appartement, il était encore tôt, le ciel était un joli rosé, mais elle n'avait pas envie que son maître la blâme pour un " retard ". Pour entrer dans l'appartement, elle utilisa le même moyen qu'elle avait utiliser pour sortir. Apparaissant dans la cuisine, elle jeta un coup d'œil autour d'elle. Elle ne voyait personne dans le salon, ni dans la cuisine, et encore moins dans la salle de bain. La chambre personnelle de Fenrir était fermée, peut être s'y trouvait-il... mais au lieu de faire des spéculations inutile, la jeune fille se trouva un coin dans l'appartement ou elle pourrait patienter. Le plus calme lui semblait près de la fenêtre dans un angle de la pièce. De là, elle pouvait observer la ville, ce qui lui sembla une activité intéressante. Assise à même le sol, genou contre la poitrine, Bells alors ne bougea plus.

" J'ai fait ce que tu m'as demandé. Nous allons étudier dehors ? "

Le frottement des vêtements sur son corps ne la rendait pas très à l'aise, ce qui bien sûr, ne se montra pas sur son visage impassible.

Bells avait subit cet " examen " sans broncher le moindre cil, pourtant il évoquait en elle un malaise assez profond.

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Dix ans plus tôt :

La jeune fille était assise sur une chaise en métal gelé que son petit corps ne parvenait pas à réchauffer. Elle se bornait à regarder ses pieds sur lesquels de fraiches brûlures suintaient légèrement. Ses bras tremblaient nerveusement, de froid et de douleur. La gamine qui devait être âgée à peine de 8 ans mordait doucement sa lèvre pour retenir ses pleures, non il ne fallait pas qu'elle pleure, il ne fallait pas qu'elle montre la moindre émotion, s'il en montrait ne serait-ce qu'une seule ils la remettraient sur la chaise sans qu'elle puisse leur échapper et encore une fois, elle goutterait aux étincelles bleus qui font tellement mal partout dans le corps.

" Tu m'entends Bells ? tu ne dois rien montrer, tu dois renoncer à être une humaine ! une fille ! tout ce que tu dois être c'est un pouvoir, une tueuse ! tu n'as pas besoin des sentiments pour tuer, abandonne toute morale, et obéi, obéi nous. "

Elle hocha fébrilement de la tête.

" Je ne t'ai pas entendu répondre... aurai-tu dit quelque chose ? .... répond.... RÉPOND BELLS ! "

La gamine cessa alors de trembler, et remonta ses yeux, ses yeux d'un bleu si vaste qu'on aurait pu s'y perdre. Sa voix était un peu rouillé mais encore audible.

" Oui ...monsieur. "

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Bells tourna la tête directement, instinctivement, quand Fenrir posa sa main sur sa joue. Elle lui avait déjà dit qu'elle n'avait pas besoin de cette hypocrisie, mais visiblement cela devait lui faire plaisir. Elle resta un moment à cligner des yeux et laissa siffler entre ses lèvres.

" Je ferai ce que tu me diras de faire, Fenrir. "

Tous les muscles de son visage se refusait à changer d'expression, les émotions, les sentiments, tout cela avait été réduit au minimum en elle, et ce qu'on peut appeler les tics, des rouages bloqués. Néanmoins, ce que lui demandait Fenrir était de jouer la comédie, d'être le loup déguisé dans la bergerie.

" Et je serai ce que tu exigeras de moi, au moment ou tu l'exigeras, et tant que tu le voudras. Cela était notre accord. "

La jeune fille soutint ce regard sans faillir.

Elle avait réajusté ses vêtements et il lui avait tendu le bras, comme si c'était la chose la plus logique et courtoise à faire. Bells posa sa main dessus sans trop réfléchir et se laissa entrainer dans l'ascenseur. Ils passèrent devant le garage mais n'y entrèrent pas, visiblement la moto n'était pas à l'ordre du jour aujourd'hui, peut être parce que pour porter des paquets de vêtement ce n'est pas très pratique.... ils marchèrent un moment d'un pas décidé dans Hyvraxcity, le quartier où ils habitaient était plus calme aussi ne croisaient-ils pas grand monde. Fenrir interpella un taxi et tout deux y entrèrent, d'abord Bells puis son "acolyte"

" Direction le quartier commerçant."

Pendant le trajet, la demoiselle était restée à fixer au travers la vitre, les gens passer et marcher dans la rue comme si aucun d'eux ne connaissait la violence se trouvant dans cette ville pourrie, ces gens étaient si éloignés de la vérité, de ce qui se passe sous l'apparence tranquille des commerces, des cafés...le taxi zigzagua dans les rues pendant une petite dizaine de minute avant de s'arrêter sur une avenue semblant s'étirer à l'infini, de belles grandes enseigne de vêtement se dressaient fièrement. Ils sortirent du taxi après avoir payé et la réaction de Bells ne fut que de tourner sur elle même en regardant vers le ciel, vers les étages supérieur où on voyait des gens dans des restaurants prendre leurs petits déjeuners.

" Allons par ici. "

Bells suivait Fenrir docilement, ne sachant pas trop encore où elle allait poser les pieds. Ils entrèrent dans une large boutique décorée dans une style épurée mais chic, là une jeune femme en tailleur bleu mais très actuel et ouvert vint l'accueillir, réajustant ses lunettes d'un rouge pétant sur son nez.

" Bonjour, en quoi puis-je vous aider ?
- Ce serait pour cette jeune fille, nous aimerions refaire sa garde... nous aimerions quelque chose d'assez actuel, les dernières modes sans être voyeur bien sûr.
- Je pense avoir ce qu'il vous faut ! si vous voulez bien me suivre mademoiselle... "

Et c'est en jetant un dernier coup d'oeil à Fenrir que la mutante fut entrainer au travers ses rayons par la vendeuse visiblement très excitée par son travail.

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Deux bonnes heures plus tard...

Elles revinrent toute deux avec un lot de sac en papier rempli d'ensemble... et la jeune fille portait aussi un ensemble déjà sur elle. Ses vêtements choisi un peu à la va vite de la dernière fois étaient soigneusement plié. Bells portait des chaussettes montantes jusqu'aux cuisses avec brunes des bottines légères noires. Son pantalon était un sortie épais d'un bleu pastel. Comme haut la vendeuse l'avait affublée d'un chemisier noir, à manche courte dont les boutons avaient joliment remplacé par des lacets en ruban blanc. Visiblement consciente des marques sur son corps, elle portait des mitaines légères et bleutées, ce que les jeunes portent parfois. La vendeuse s'était aussi permise de réajuster un peu la coiffure " ébouriffée " de la jeune fille, ses cheveux noirs étaient coiffés avec élégance sur le côté.

" Voila ! j'ai fait ce que j'ai pu avec ce que j'ai trouvé. " Lâcha-t-elle avec l'air satisfaite de son travail.

Bells n'avait fait qu'observer tout du long, Fenrir usait de son pouvoir de séduction avec habileté et surtout avec une très grande efficacité, si bien que la jeune fille pouvait presque sentir l'émoi des jeunes filles des alentours vibrer contre sa peau. L'être aquatique posa son regard sur Fenrir dont il émanait un charme très certain, palpable, et pourtant si fausse. Son visage souriait, sa bouche esquissait l'expression, mais quelque chose au fond de ses prunelles restait inchangé, tordu... un frisson la parcourra quand il posa la question et ce n'est que longuement après qu'elle se permit d'y répondre, les yeux fixés dans le thé au citron qui avait été commandé pour elle.

" Plutôt qu'apprécier... cela était instructif. "

La jeune fille discrètement jeta un regard à droite et à gauche, observant les visages de tout à chacun, choisissant parmi la diversité présente lequel adopter. Au final, en levant le nez, Bells avait opté pour un très léger sourire, un peu chaleureux que l'on présente à un ami pendant des discussions amicales, son ton de voix avait été changé, elle prenait garde à le fluctuer sur certaine phrase, s'empressant pour d'autre et partant parfois sur le rire clair.

" Merci pour les vêtements ! j'ai d'quoi m'habiller pour tous le mois avec ces paquets. Ça fait beaucoup ! Après le café où allons ? on rentre à la maison ou bien on se balade encore ? "

Le vocabulaire assez familier avec été pioché dans les vidéos d'adolescente que lui avait montré Fenrir la veille avant de partir en mission pour la première fois. Elle n'était pas encore à l'aise, ce qui devait se voir sur la rigidité de ses mains sur les accoudoirs de la chaise en bois, mais cela était encore convaincant pour une tentative en publique. Un serveur passa pour venir prendre l'addition et c'est Bells qui se chargea de prendre le petit plateau dans ses mains, plongeant son regard dans celui du garçon avec un petit sourire timide. Il se frotta la nuque et parti en se retournant encore une fois.

Elle n'arrivait pas à s'autoriser encore la provocation, mais les mimiques qui la laissait à l'abris de tout approfondissement comme la timidité et la politesse faisait encore bien partie de son domaine. Prenant son thé à la main, elle en avala un gorgée avant de reporter encore une fois son attention sur Fenrir qui devait être des plus à l'aise dans son environnement naturel.

" Et si nous parlions un peu ? "

Fenir observait la jeune Bell dans ses tentatives de paraître plus humaine. Cela arrivait par petites touches, par petits essais et puis quelques combinaisons alliant la parole aux gestes. Elle apprenait vite et en quelques jours, elle pourrait être près à l'accompagner dans des missions un peu plus compliqué qu'auparavant. Elle arrivait presque à faire du charme mais elle était encore loin d'être à la hauteur du maitre. En effet, le jeune homme pouvait même charmer d'autres hommes mais il n'aimait pas vraiment cela. Si il le voulait, il ne lui faudrait que quelques minutes pour séduire et effeuiller une des harpies autour de lui, voir toutes. Enfin, pour le moment son intérêt était tourner vers Bell. Il prit délicatement sa tasse en main et avala une bonne gorgée de café. Il contemplait la jeune fille comme une œuvre sur laquelle il travaillait. Il reposa la tasse avant de s'accouder à la table, il entrelaça ses doigts les uns aux autres pour joindre ses mains. Son sourire était alors caché derrière celles-ci au moment où il prit la parole.

-Parler ? Pourquoi pas ?

Il saisit la main de la jeune fille de manière très tendre. Il fit glisser ses doigts dans la paume de la jeune fille, enfin à travers ses gants, ce qui attira l'attention d'un groupe de filles à proximité d'eux. En effet, la relation que Fenrir voulait faire transparaitre entre lui et Bell, enfin la fausse relation, était plutôt floue. Frère et sœur, simples amis ou une relation plus sérieuse ? Elles en étaient encore aux spéculations mais Fenrir pensait jouer de cette situation pour instruire la jeune fille. Il paraissait tendre avec Bell, essayant d'attirer la jalousie des jeunes filles sur elle.

-De quoi veux tu parler ? De toi ? De moi ? De... Nous ?

Fenrir continua son petit jeu tout en discutant avec la jeune Bell. Il parla assez fort pour que la jeune Bell puisse l'entendre mais pas assez pour que les filles puissent écouter. Tout ce qu'il fallait pour attirer la curiosité et faire en sorte que les filles puissent... et bien tout était possible !

-Tu vois ses filles près de nous ? Tu sens la curiosité monter en elle ? Leurs yeux étaient rivés plutôt sur moi et depuis que je t'ai pris la main... Elles te regardent avec insistance. Tu le sens, ce sentiment qu'elles éprouvent et qu'elles te renvoient ?

Il releva la main de la jeune Bell pour la porter jusqu'à ses lèvres et venir frôler ses doigts avec. Il était tendre et son regard faussement comme nostalgique. Un grand frère, un ami, un amant... qui pourrait le dire à cet instant.

-Ce sentiment oppressant... Comme des aiguilles dans la peau... Il est braqué vers toi !!! Et tu vas devoir l'affronter... sans user de la force...

Il reposa délicatement la main de la jeune fille pour se relever lentement et emprunter la direction des toilettes pour hommes. Laissant la jeune fille dans une épreuve des plus compliquées pour elle. Il lui avait formellement interdit d'user de ses pouvoirs. Il se demandait si les filles allaient tenter quelques choses contre Bell par jalousie ou allaient simplement se montrer questionnantes... ou même autre chose. Cela n'appartenait plus à Fenrir en tout cas. Il afficha un sourire satisfait au moment où il passa la porte des toilettes.

Laisser la jeune Belle seule n'était qu'un prétexte pour lui apprendre à contrôler son pouvoir et son envie de l'utiliser à tout va dans des endroits publiques. Si elle venait à se faire remarquer, elle devait apprendre à régler les problèmes par la ruse. Chose qu'elle ne peut apprendre qu'en côtoyant l'homme, la seul créature sur terre ayant la capacité à être fourbe. Dans ses réflexions, son sourire s’effaça au moment où un léger frisson lui parcourra le dos pour se figer dans sa nuque. Il utilisa les toilettes sans faire mine de quoi que ce soit, après tout ce n'était qu'une simple sensation. Il se leva consciencieusement les mains,un peu trop peut être, les laissa égoutter une seconde avant de se retourner vivement pour projeter de fine gouttelette d'eau autour de lui.

Il visa l'endroit où certaine gouttelette étaient resté en suspend et frappa à la vitesse de l'éclair au niveau d'un visage humain d'une personne de sa taille. Il entendit un bruit de pas s'éloigner. La porte s'ouvrit d'elle même et le bruit de pas se mêla à celui de plusieurs chaises renversés sur le sol. Le jeune homme avança jusqu’à la porte des toilettes, y passa la tête pour voir plusieurs chaises et clients visiblement bousculés et sur le sol. Il observa sa main, étant sur d'avoir touché quelque chose. Sur ses phalanges, il y avait quelques gouttes de sang qu'il s'empressa de humer. Il ne reconnut pas l'odeur et son premier suspect n'était visiblement pas la personne qui le suivait. De nouveau, il se lava les mains pour nettoyer le sang en faisant attention de ne pas laisser d(emprunte. Rapidement, il regagna la table où la jeune fille était assise. Il avait toujours la même expression de calme et de tendresse bien qu'en lui, son sang bouillonnait. Il déposa de quoi payer les consommations plus un léger pourboire et attrapa la main de la jeune fille.

-Inutiles de s'attarder ici ! Nous avons d'autres boutiques à faire petite soeur...

Il serra la main de la jeune fille plus fort et son regard insistant invitait la jeune fille à se lever au plus vite.