Une longue quête... [Rp libre]

Azeleen aperçut brièvement la petite troupe masquée qui venait d’entrer. Son regard s’arrête sur la femme aux cheveux blancs. Sa majesté était telle ! Azeleen imaginait son regard derrière son magnifique masque : fier, glacial…
Mais un cousin lointain la salua et son attention fut détournée. La vampire se débarrassa en quelques instants de son cousin puis parcourut à nouveau l’immense salon. Le masque de la femme aux cheveux blanc lui rappelait celui de Marfeis. Elle soupira intérieurement. Si elle le croisait à nouveau, elle aurait des choses à lui dire…
Elle entendit un rire familier et se retourna. Azalie se tenait à quelques mètres d’elle, face à un jeune homme très élégant. Azeleen ne se souvenait plus de son nom, mais elle savait qu’il appartenait au clan Gangrel : son animal fétiche était le faucon. Lui et Azalie était en grande conversation, apparemment amusante car la jeune femme riait aux éclats, et le visage de l’homme s’étirait en un sourire charmant. Azeleen avait entendu dire qu’il faisait la cour à Azalie depuis quelques temps. En voyant la preuve, elle fut heureuse pour sa sœur.
A ce moment là, les yeux d’Azalie se tournèrent par hasard sur Azeleen. Son rire s’éteignit, ses yeux étincelèrent. Mais elle se tourna vers son homme, fit un sourire un peu crispé, le prit par le bras et tous deux s’éloignèrent.
Cette scène aurait dû être un coup de poignard dans le cœur d’Azeleen. Mais rien de cela. La vampire était passé à autre chose : si sa sœur était heureuse, tant mieux. Mais en vérité, son sort l’indifférait un peu.
A cet instant, un grand orchestre se mit à jouer. Des danseurs occupèrent instantanément la piste et se mirent à tournoyer au travers des éclats de rire. Azeleen accepta, légèrement à contrecœur, de danser avec un homme qu’elle connaissait à peine. Même si elle possédait une grâce et une légèreté naturelle, elle n’aimait pas spécialement danser. Mais ce soir, elle décida de se forcer, histoire de faire bonne figure devant sa tante.
Au bout de deux danses, elle congédia poliment son cavalier, qui ne masqua pas sa déception. Elle chercha sa tante dans la salle, mais elle était en train de virevolter dans les bras d’un bel homme dans la force de l’âge. Azeleen décida de s’assoir un instant. La soirée promettait d’être longue.

Vers 11h30 du soir, Azeleen était assise sur une chaise, un verre d’alcool doux à la main. Elle venait de congédier un énième cavalier. A ce moment là, Carmina s’approcha et s’assit à côté d’elle, encore essoufflée par la danse. Elle prit la main de sa nièce et se pencha vers elle, attentionnée :

-Ma petite Azeleen, comment trouves-tu cette soirée ? Tu t’amuses ? J’ai vu que tu as dansé plusieurs fois avec le jeune duc de Jradov, du clan Daeva. C’est un sacré bel homme ! Il a tout ce qu’il faut d’esprit et de virilité. C’est un très bon parti !

Azeleen laissa échapper un petit rire.

-Je me doute que tu as raison, ma tante ! Tu connais tous les beaux et riches célibataires des quatre coins du monde !

Carmina éclata de rire puis regarda Azeleen dans les yeux, toujours souriante.

-Tu n’en veux pas si je me fais du souci pour toi, Azeleen…Quand ton frère a disparu, nous avons tous cru que n’allais pas survivre…Après la mort de tes parents, nous avions peu de nouvelles de toi, seulement par Azalie qui venait souvent me rendre visite. Mais comme tu voyageais beaucoup, on se doutait que tu ne pouvais pas aller bien mal.

Carmina se pencha encore plus vers sa nièce, sa voix baissa d’un ton :

-Je me doute bien de ce que tu cherches…mais je crois qu’il faut que tu passe à autre chose. Maries-toi et oublie Azel. Il n’a fait que du mal à la famille.

Azeleen serra imperceptiblement les mâchoires en entendant les derniers mots de sa tante. Mais elle garda un air impassible.

-Ne te fais pas de soucis pour moi, ma tante. Mais plus j’ai voyagé, plus je me suis rendue compte que notre famille n’est pas telle que je la croyais.

Carmina se raidit.

-Il y a des choses qu’il vaudrait mieux ne pas déterrer, crois-moi.

Carmina se leva et disparu dans la foule. Azeleen se leva lentement et déambula dans le salon, perdue dans ses pensées. A ce moment là, minuit sonna. Elle sentit une main ferme et légère se poser sur son bras. Elle se retourna et vit avec stupeur la femme masquée aux cheveux blancs.
Surprise, elle la suivit jusqu’à la porte. Mais sa stupeur fut plus grande encore quand elle lui fit cette révélation : Azel était là, et en plus elle avait une jumelle…Elle n’eut pas le temps de faire quoi que ce soir, Narcisse était déjà partie. A cet instant là, la porte s’ouvrit.
Une dizaine de personnes entra dans la salle silencieuse. Ils étaient vêtus de manière somptueuse, encore plus que tous les convives réunis. Il y avait autant d’hommes que de femmes. Ils avançaient par couples, d’un pas lent et majestueux. Tous avaient le visage couvert de masques finement ouvragés et colorés, mais plutôt inquiétants. Les bouches dessinées représentaient des rictus moqueurs.
A la vue du premier couple, le cœur d’Azeleen cessa momentanément de battre : l’homme était Azel, et la femme était sa sœur. Tous deux avaient des yeux d’un bleu si clair, identiques aux siens. Elle le sentait jusqu’aux tréfonds de son être. Jamais elle n’avait eu certitude aussi grande. Mais elle sentit une autre émotion surgir petit à petit des tréfonds de son corps : la colère.
La jeune femme paniqua. Elle lutta de toutes ses forces contre cette rage injustifiée. Mais à ce moment là, un léger son flûte s’éleva. Une des femmes de la compagnie avait enlevé son masque et commencé à jouer. Azeleen sentit sa rage diminuer, se rétracter. Un à un, les membres de la compagnie ôtèrent leurs masques et se mirent à jouer un air guilleret. Il resta bientôt que trois personnes masquée : Azel, sa sœur, et très certainement Marfeis.
Un brouhaha envahit l’assistance. Personne ne savait qui étaient ces gens masqués. Certains se mirent à danser sur l’air enjoué. Azeleen s’approcha, comme dans un rêve, de son frère. Elle attendait ce moment depuis si longtemps. Mais Carmina la devança. Elle fit un sourire magnifique à Azel en faisant une petite révérence :

-Monseigneur, vous nous faites un immense honneur de votre présence. J’ignorai que vous et votre clan vous déplaceriez aussi nombreux…D’habitude vous envoyez vos émissaires vous représenter.

Azel fit une révérence et répondit. Le son de sa voix fit frémir Azeleen : elle ne s’attendait presque pas à entendre cette voix d’homme, si chaude et grave !

-Je ne pouvais décemment pas manquer une telle réception, Carmina.

A ce moment là, il se tourna vers Azeleen. Les regards bleus se croisèrent. Azeleen crut qu’elle allait défaillir. Azel reprit :

-Je vois que votre charmante nièce est là.

Il s’inclina face à elle, puis ôta son masque. Il avait gardé les mêmes traits, après ses plusieurs siècles d’absence. Toujours ce même visage aussi harmonieux, ce petit sourire en coin un peu moqueur, ses yeux d’un bleus presque transparent, ses cheveux châtains ondulés…Il avait toutefois minci, ses joues étaient un peu plus creuses, il avait une once de barbe autour de la bouche.
Azeleen et Azel se regardèrent un instant, puis tombèrent dans les bras l’un de l’autre. Azeleen sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle murmura :

-Je te demande pardon. Tout est de ma faute…

-Non, ce n’est pas vrai, tu n’y es pour rien…Pardonne moi de ne pas être venu plus tôt.

Autour d’eux, la salle avait explosée en un brouhaha stupéfait. Leur étreinte fut interrompue par l’exclamation perçante de Carmina.

-Azel ! Mon neveu ! Que fais-tu là ?

Azel s’écarta doucement de sa sœur, puis regarda sa tante, un petit sourire aux lèvres.

-Je suis venu pour vous présenter celle que avez tous crut morte et oubliée. Voici ma sœur, notre sœur, votre nièce. Azelia.

La jeune femme ôta son masque. Azeleen écarquilla les yeux. Devant elle se tenait sa copie conforme : les mêmes cheveux noirs aux reflets bleutés, les mêmes yeux bleus, la même peau si pâle, la même fine ossature du visage…Peut-être avait-elle les joues moins creuses que celles d’Azeleen, et des formes un peu plus pleines.
Un silence de mort s’installa dans la salle, hormis les musiciens qui jouaient encore. Un sourire moqueur, le même que celui d’Azel, s’étira sur ses lèvres. Elle s’inclina face à sa tante, qui avait blêmit, puis se tourna vers Azeleen. Son sourire changea et se fit sincèrement joyeux :

-Je suis heureuse de te rencontrer enfin, Azeleen. Azel m’a tellement parlé de toi.

Azeleen ne répondit rien. D’un même mouvement, également instinctif, les jumelles s’étreignirent. Finalement, Azelia dit :

-Et où est Azalie ? J’aimerai tellement la voir !

La plus jeune des sœurs, s’avança parmi la foule. Elle lança un regard indéchiffrable à Azelia, puis se planta devant Azel. Elle lui asséna une gifle sonore. Ce dernier se frotta la joue, l’air de rien, et sourit à sa sœur cadette :

-Je suis heureux de te revoir, Azalie. Je sais que tu m’en veux, mais tu ne connais pas tous les éléments de la situation.

A cet instant, des soldats armés d’épées firent irruption dans la salle. Les convives se mirent à hurler et à s’agiter dans tous les sens. Carmina hurla, en désignant son neveu :

-Emparez-vous de lui ! Tuez ce traître à sa famille !

La suite se déroula comme dans un rêve. Les musiciens cessèrent brusquement de jouer pour tirer leurs épées. Marfeis prit immédiatement Azeleen par le bras, l’attirant loin de ses frères et sœurs. Azelia courut à leur suite. Ils sortirent tout trois en courant hors de la maison. L’image de son frère, épée à la main, entourée de soldat, resta imprimée sur la rétine d’Azeleen.
Ils se précipitèrent dans un fiacre qui les attendait devant les marches. Azeleen se débattit, mais sa sœur et Marfeis la forcèrent à monter dedans. Elle hurla :

-Azel ! Je ne peux pas le laisser comme ça !

Le cheval se mit au galop et traversa les rues de Vienne. Azelia serrait sa sœur contre elle, l’empêchant de bouger tout en lui parlant :

-On ne peut rien faire. Il va s’en sortir, comme toujours. On voulait faire éclater la vérité sur notre famille au grand jour, mais on ne pensait pas que ça tournerait aussi mal…Carmina fait parti des rares personnes au courant de mon existence. Tous croyaient que j’étais morte. Mais Azel m’a retrouvé…Mais je te raconterai ça un autre moment.

Azeleen écoutait à peine les paroles de sa sœur. Elle regardait la rue défiler sous ses yeux, toutes ses pensées concentrée sur son frère. L’inquiétude lui rongeait ventre. Elle avait enfin revu Azel, son Azel…Elle ne voulait pas le perdre maintenant.
Des larmes brûlantes coulèrent sur ses joues.

Tout ce remue-ménage avait chamboulé les événements.
Marfeis regarda s'ils n'étaient pas suivis en ôtant le rideau de son champ de vision, cinq cavaliers sur des chevaux noirs les coursaient.

"Ce petit contre temps n'était pas prévu, Azeleen, je suis très heureux de vous revoir, votre sœur vous expliquera toute l'histoire"

Une fois sa phrase finie, il ouvrit la porte et monta sur le toit, un tintement de métal se fit entendre.
Azelia serrait sa jumelle dans ses bras, elle écarta son visage pour regarder sa sœur droit dans les yeux.

"Je crois que l'on va commencer par ce qui à emmené Marfeis à vous quitter prématurément.
Azel a trouvé ce qui pouvait calmer le virus, comme tu la entendu, c'est de la musique, et une qui calme les mœurs, pour prouver cela il à dut tester cela sur notre ami le vampire, finalement cela s'est trouvé être le meilleur remède, enfin tu peux aussi te contrôler et je suis sur que tu y arriveras."

Prenant un petit temps de pause, caressant les cheveux de sa sœur.

"Maintenant, pourquoi j'ai disparus de la famille.
En faite des jumeaux chez les vampires, c'est déjà exceptionnel, mais deux enfants qui se ressemblent dans le clan ventrue est, selon le consul des vampires, pire qu'être déshonoré, tout cela à cause de la naissance des premiers vampires, deux frères jumeaux avait voulu dominer le monde, ils ont échoué de peu et ainsi chaque fois qu'il y avait des jumeaux les parents devait en tuer au moins un, notre tante et deux autres membres ne notre famille connaisse encore mon existence, mais il y encore quelqu'un dans cette histoire, je le recherche car c'est celui qui ma sauvé des griffes de nos parents, je sais que tu les as tués, je ne t'en veux pas sinon je ne serais pas ici"

Elle sourit à Azeleen, un sourire bienveillant de petite fille.
Soudain une lame de douze pouce de long surgit du plafond, de l'argent, la voix de Marfeis s'excusant du grabuge que cela produisit reprit le combat.

"Sa n'a pas l'air de se calmer la haut, bon ensuite Azel, ce qu'il est devenue et comment il ma trouvé.
Le jour de son bannissement il s'enfuit dans tous les pays, Marfeis ta dit comment il l'avait trouvé, ce qu'il ne ta pas dit c'est qu'il n'a pas changé depuis tout ce temps, je te laisse deviner son âge, je n'aurais jamais cru qu'un vampire puisse vivre aussi longtemps, enfin, après cela ils trouvèrent un QG, nous t'y amènerons si tu le veux, notre frère voyagea autant que toi pour me trouver, il savait qu'il y avait un secret de famille caché, il réussi à savoir de quoi il s'agissait, il fini par me découvrir en Allemagne, mon sauveur était un noble vampire, il partit en me laissant au main d'Azel, me laissant un dernier espoir que l'on se revoit, mais je reste d'abord avec toi"

Azelia déposa un baiser sur le front de sa sœur et posa sa tête sur la sienne.

"Quant au bal ton frère en fut informé le premier et eu l'idée d'intervenir, ne t'inquiète pas il nous rejoindra, je parie que ce sera encore lui qui sauvera les autres"

Un petit rire pour rassurer sa sœur, elle se sépara d'elle et la fixa d'un air joyeux.

"Raconte moi ce qui c'est passé pendant tout ce temps, j'ai envie de savoir ou tu as voyagé, tout ce que tu as fait, je veux savoir tout ce que j'ai raté"

Juste quand elle eut fini Marfeis revint dans la cabine du fiacre, les cheveux un peu ébouriffé, le souffle presque coupé, une légère entaille sur la joue droite mais rien de grave.

"Voila, aucun blessé et aucun mort, je vais devoir arrêter ce genre de galipette sinon je vais finir par trépasser, bon reprenez ou vous en étiez moi je dois me reposer, le fiacre ne s'arrêtera seulement quand on arrivera à destination, le manoir du clan, Azel doit déjà nous y attendre"

Finalement Azeleen se laissa convaincre par les paroles de sa jumelle. Mais elle ne pouvait s’empêcher d’être inquiète…Elle écouta les paroles d’Azelia sans broncher. Finalement son cœur s’emplissait de joie, sans qu’elle ne puisse vraiment savoir pourquoi. Elle éprouvait une sensation qu’elle n’avait jamais ressentie jusqu’alors : une impression de plénitude, d’enfin avoir trouvé sa véritable identité. Elle était enfin complète, elle avait trouvé sa moitié. Cependant elle ne pouvait vaincre cette petite pointe de gêne : c’était vraiment étrange de se retrouver face à son reflet vivant !
Elle se laissa aller dans ses bras, lui embrassait la joue et le front à son tour. En regardant sa sœur, Azeleen sourit et dit :

-Je n’aurai jamais imaginé…C’est tellement étrange !

Marfeis re-rentra dans le fiacre. Azeleen lui sourit. Finalement, sa présence lui faisait plaisir, presque autant que celle de sa sœur.

-Moi aussi je suis heureuse de vous revoir, Marfeis. J’espérais que nos chemins se croisent à nouveau, mais je n’imaginais pas que ce serait dans ces circonstances là !

Finalement l’homme s’assoupit. Les deux sœurs se regardèrent à nouveau, tout sourire. Azeleen reprit la parole :

-Quand j’aurai fini de te raconter ma vie, je veux que tu me raconte tout ce qui t’es arrivé en détail !

Azelia acquiesça, amusée. Azeleen lui raconta son enfance au château, avec Azel et Azalie. Elle lui raconta son éducation austère, ses jeux interdits avec Azel…Elle résuma brièvement le meurtre de l’humain, la punition de Azel qui s’était accusé à la place de sa sœur, sa fuite…Azeleen parla peu de sa dépression. Elle raconta le moment où elle avait découvert les lettres de son frère, caché par ses parents. Elle mentionna à peine leur meurtre. Elle résuma brièvement ses voyages un peu partout dans le monde, à la recherche des traces de son frère.
Elle racontait un voyage en Amazonie quand le fiacre s’arrêta complètement. Azelia regarda par la fenêtre.

-Nous sommes arrivés.

Marfeis se réveilla, et tout trois sortirent du fiacre. La nuit était sans lune. Ils se tenaient dans une grande allée bordée de haies taillées et de petites torches. Le manoir avait l’air très grand, mais on ne pouvait en distinguer les limites dans l’obscurité.
Ils montèrent les marches ouvragées, et à l’instant même, un majordome ouvrit les portes immenses. C’était un vieil homme très laid, apparemment appartenant au clan Nosferatu. Il fronça légèrement les sourcils en les voyant arriver.

-Vous êtes déjà de retour ? Sire Azel n’est pas avec vous ?

Azelia lui répondit :

-Le bal a mal tourné. Azel n’est pas encore arrivé ? Il ne devrait pas tarder.

Le majordome s’inclina légèrement puis les laissa entrer.

"Azel à du avoir un petit contretemps, mais bon il s'en sortira, comme chacun de notre clan, au pire on aura quelque blessé"

Marfeis était confiant, rien n'aurait put retirer son petit sourire, marchant d'un pas léger.
Les portes ouvertes laissaient voir l'intérieur illuminé par des bougies et des encens doux, les murs du couloir d'entré étaient de marbre vert et bleu, des lustres de cristal, où des milliers de bougies rouges y étaient disposées, filaient sur le plafond, les poignées de porte en ivoire et or.
Le couloir débouchait sur une grande salle où beaucoup de siège y etaient disposée en plusieurs petit salon ou se retrouvaient différent groupe, nouveau-née avec leur mère, enfant, adolescent rebelle, jeune homme et jeune fille dans un salon différent mais côte à côte, les hommes dans la force de l'age ainsi que celui des femmes aux tenues chatoyantes, et finalement celui des anciens, il n'y en avait que cinq, trois femmes et deux hommes, respectés de tous par leur vieillesse et leur exploit.

Marfeis fit un geste de la main aux enfants qui se mirent en bordure de leur canapé ou venaient les rejoindre pour leur tenir la main ou voir la nouvelle venue, marchant droit devant eux ils s'approchèrent du coin ou les ados rebelles se trouvaient, dans ce dernier seul les garçons tournèrent a tête pour voir les deux jeunes filles, quant au fille elle dénigrait de haut, finalement ils arrivèrent au bout de la salle ou une double portes en cerisier étaient gardés par d'autre majordome aussi moche que le premier, certes leur laideur faisait tache dans ce clan mais leur capacités n'était pas à rejeter.

"Le code d'aujourd'hui sire ?"

"Retrouvailles"

"Veuillez rentrer messire"

Chacun des majordomes tendit le bras et poussa sa porte, les enfants revinrent dans leurs coins pendant que le petit groupe rentrèrent à l'intérieur, personne n'avait l'air de se soucier que l'on avait ramené Azeleen avec sa sœur.

"N'ai pas peur, tout le monde te connaît, tu apprendras à les connaître, mais bien sur nous ne t'obligeons à rien, cette soirée était juste pour vous réunir, ensuite tu mènes ta vie comme tu l'entends"

La porte menait à un petit salon chaleureux et confortable. La pièce se composait de canapés disposés autour d’une grande cheminée dans laquelle brûlait un grand feu, d’un bureau recouvert de papiers et d’objets hétéroclites, et d’étagères remplies à ras bord de livres. La décoration était faite d’objets venus du monde entier. En y regardant de plus près, Azeleen pu voir de véritables œuvres d’art venant de toutes les civilisations, de quoi faire pâlir d’envie n’importe quel collectionneur.
Azelia fit signe à Azeleen de s’assoir sur un des canapés, puis elle fit de même.

-Nous sommes dans le bureau privé d’Azel. C’est là qu’il fait tout : ses recherches, ses plans,…Il autorise peu de personnes à y entrer.

Une bouteille d’alcool était posée sur la petite table basse. Azelia se leva et revint avec trois petits verres. Elle les remplit, en donna un à sa sœur puis l’autre à Marfeis. Azeleen avala une petite gorgée. Elle toussota : l’alcool était très fort, il lui brûla la gorge. Mais le goût, sucré et fruité, n’était pas désagréable. Azelia lui fit un sourire :

-C’est du rhum de Banfora, une ville au sud du Sahara, en Afrique. Azel y a passé quelques années.

Azeleen se tourna vers sa sœur.

-Parles moi de toi, s’il te plaît. Racontes moi toute ton enfance, jusqu’au moment où Azel t’a trouvé.

Azelia eut un petit rire.

-C’est une très longue histoire !

-Ce n’est pas grave. On a du temps, non ?

Azelia acquiesça, posa son verre et prit une inspiration, cherchant ses mots.

-Le jour de notre naissance, Carmina, Travis et Goelmon, les frères de notre père, ont aidé nos parents à se débarrasser de moi. Ils m’ont choisi parce que j’étais plus chétive que toi, même si j’étais née la première. Ils m’ont mise dans un sac et jeté dans le fleuve. Mais quelqu’un m’a secouru, comme je te l’ai dit tout à l’heure…Bien sûr je ne me rappelle pas de tout ça. C’est Azel qui a réussi à reconstituer les faits. Bref. La personne qui m’a repêchée m’a envoyée en Allemagne, dans un château. Là, on m’a élevée comme une servante. Je ne savais rien de mes origines. Quand je posais des questions sur mes parents, personne ne me répondait. Je n’avais même pas de nom, on m’appelait « la petiote ». Quand j’étais petite, je croyais que je n’en avais jamais eu, que j’étais née comme ça, toute seule. Ma vie n’était pas malheureuse, j’étais bien traitée et nourrie. Et puis un jour, alors que je sortais à peine de l’adolescence, un homme est venu me chercher. C’était un jeune vampire noble, du clan Mekhet, celui dont je t’ai parlé tout à l’heure, le duc Finstern de Jasdrian. Il m’a emmené dans son château, en Bavière, et il m’a donné une véritable éducation, et surtout, il m’a appris mon nom. Azelia. Tu n’imagine pas l’effet que ça m’a fait d’avoir un nom, d’être quelqu’un. Il m’a dit que je venais d’une noble famille autrichienne, mais c’est tout. Nous avons fini par devenir amants. Un jour, quelques siècles plus tard, Azel est venu au château. Il avait appris l’existence d’une Azelia aux yeux bleus, comme les siens. Dès que je l’ai vu, j’ai su que c’était mon frère. Finstern avait prévu que quelqu’un de ma famille me retrouverait un jour. Ils ont parlé tous les deux. C’est Finstern qui a éclairé Azel sur l’existence du virus. Mais nous ignorons pourquoi Finstern connaissait mon existence, ainsi que la malédiction de notre famille. Il a toujours refusé de nous dire quoi que ce soit. Finalement je suis partie avec Azel. Soit je restais ici, avec les autres membres du clan, soit je partais avec lui en voyage.

A ce moment là, Azel déboula dans la pièce, un grand sourire aux lèvres, suivit d’un majordome qui jouait de la flûte. Une fraction de seconde, la rage envahit Azeleen, mais la douce mélodie la calma instantanément. Elle se leva, se précipita vers son frère et l’enlaça. Il lui rendit son étreinte d’un grand rire. Puis il la prit par les épaules et la regarda dans les yeux :

-Tu m’as manqué petite sœur ! J’ai cru devenir fou, toutes ces années passées sans toi !

-Et moi donc ! A ta disparition j’étais tellement désespérée, je me sentais tellement coupable ! J’ai voulu mourir, mais la vie m’a retenue. Finalement je n’en suis pas mécontente.

Ils s’étreignirent à nouveau. Azel lui embrassa le front. Tous deux s’assirent sur le canapé. Il se servit un verre de rhum. Azeleen lui demanda :

-Comment t’en es-tu sortit ? Tu n’es pas blessé au moins ? Et où est Azalie ?

"Du calme, du calme, Azalie va très bien, elle n'a rien à voir avec nous donc personne ne pensera à elle, quant à moi..."

Azel prit son verre et but une petite gorgée, il fit un tour de salle avec son regard perçant avant de se retourner vers sa sœur.

"Et bien je me suis juste trouvé en difficulté avec quelques gardes, mais rien de graves, aucun mort, aucun blésés, j'ai était à peine retenue.
Toujours aussi fort ce rhum, mais il garde tous ses fruits."

Il fit un sourire à Azeleen, comme pour la rassurer mais il n'y laissait rien paraître, la musique de la flûte continuait à jouer, deux personnes s'occupaient de cette tache pour laisser souffler l'autre un instant.
Ainsi continua la soirée ou chacun raconta une anecdote de sa vie, certaines drôles, d'autre intrigante, jusqu'au moment ou Marfeis sortit une mauvaise blague macabre qui fit pâlir tout le monde.

"Non. Je plaisante"

Le vampire mit sa main derrière la tête avec un sourire gêné, il ne voulait pas rendre les gens plus blancs qu'ils ne l'étaient déjà.

*Situation de manga, comment je fais pour me retrouver dans de telle situation*

La soirée se finit finalement sur quelques rires retenus et des sourires jusqu'au oreilles, Azelia conduisit sa sœur jumelle dans sa chambre, elle était plutôt vaste est décoré de style baroque et gothique, de l'or, du marbre, encore et toujours des tapisseries tissées si finement qu'on en voyait pas la maille avec une loupe, des livres parlant de tout et de rien, un bureau ou se trouvait de quoi écrire pour un moment avec des plumes de toutes les tailles, Azelia lui dit qu'elle était dans la chambre d'en face, en cas de problèmes elle pourrait toujours venir la voir.
Marfeis et Azel était resté, attendant patiemment que les filles soit parti, un silence de mort s'était introduit dans la salle.

"Pourquoi ta sortie une telle futilité ?"

"Et bien... j'en sais trop rien, c'est venu tout seul, mais on est pas la pour parler de mon mauvais humour mais de la suite des opérations, et tu sais bien que Azeleen découvriras bientôt la vérité, elle n'est pas idiote"

"Oui, c'est bien ma sœur, et le portrait craché d'Azelia, on doit encore la tenir dans l'ignorance, la fin de l'histoire familiale ne doit pas lui être dévoilée, il n'y as que nous deux qui la connaissons, pour être sur je préférerais l'oublier car tu est le seul qui pourrait garder cela réellement secret, je ne peux pas tenir sous son emprise, elle à déjà son pouvoir de persuasion, je n'est pas pus résister à son appelle de me voir"

"Je ne peux pas te faire ça, tu as le droit de connaître ton histoire, et ta sœur a le droit de savoir mais tant que cette affaire ne sera pas réglée, tu devras voyager, elle sera sûrement triste mais au moins elle sera protégée, pendant ce temps je trouverais une alternative pour qu'elle puisse te parler sans mélodie, toi tu doit t'occuper de retrouver le mentor d'Azelia"

"Elle sera triste elle aussi de ne pas pouvoir venir, mais je vais rester encore le temps qu'il faudra, pour sur nous allons recevoir une petite visite des clans adverses, et si je ne reste pas ils vont vous harceler en essayant de trouver la faille, il y aura un escadron spécial de tueur, avec eux... Fraine, l'harpie, je croyais que de telles créatures avait disparues depuis longtemps"

"On pensait sa aussi pour les sirènes, et du jour au lendemain on en retrouva un groupe qui charmait des hommes, aussi belle que les légendes, et aussi sadiques que leurs histoires"

"Oui ! Et il leur est arrivé la même chose qu'aux autre créature"

Ainsi se termina la soirée, chacun retourna dans sa chambre tranquillement.

Azeleen s’assit lentement sur son lit, dans un état second. Elle venait enfin de passer la soirée de ses rêves, en compagnie de son frère et de sa sœur. Durant tous les siècles passés, elle avait imaginé la rencontre avec son frère. Aujourd’hui elle se rendait compte qu’elle avait fait toutes ces recherches et ces voyages sans trop y croire. Ses échecs et ses déceptions pendant ses recherches l’avaient amené à se dire qu’elle ne parviendrait jamais à son but. Elle avait pourtant poursuivi son but, sans doute pour ne pas sombrer dans le désespoir total.
Et là, elle l’avait enfin retrouvé, ainsi que quelques secrets de famille. Cependant, la soirée ne l’avait pas seulement remplie de joie : elle avait l’impression d’être un peu laissé sur sa faim. Comme si on ne lui avait pas tout dit. La désagréable sensation de ne pas tout savoir commençait à l’emplir.
Elle repensa à la blague horrible qu’avait sortit Marfeis. Pendant un instant il avait eu l’air gêné. Etait-ce vraiment une blague ? Azeleen préféra ne plus y penser. Elle appréciait trop ce vampire, il y avait des choses qu’elle n’avait peut-être pas besoin de savoir sur lui.
Azeleen se déshabilla et enfila une chemise de nuit. Elle se glissa dans son lit. Ses pensées revinrent vers son frère, sa sœur, sa famille, son avenir. Maintenant qu’elle avait retrouvé Azel, qu’allait-elle faire ? Elle n’avait maintenant plus de raison de voyager…Sauf si elle décidait d’aider son frère dans ses recherches sur ce fameux virus, et si elle décidait d’élucider ces mystères de famille.
Elle prit sa décision et s’endormit.
Le lendemain, elle se leva plus en forme qu’elle ne l’avait jamais été. Elle remit sa robe de soirée, vu qu’elle n’avait que celle là, et sortit de sa chambre. Elle déambula dans les couloirs, mais elle ne connaissait pas encore bien les lieux. Elle croisa un jeune homme, de 18 ans d’apparence, très élégamment vêtu. Il était grand et longiligne, aux chevaux blonds bien peignés, à la peau pâle et aux yeux verts clairs. Il se tourna vers elle et lui demanda très poliment :

-Êtes-vous perdue, dame Azeleen ?

-Euh…je cherche Azel.

-Je ne crois pas qu’il soit encore levé. Mais si vous voulez, je peux vous faire visiter la maison. Je m’appelle Marcus, je fais parti du clan Mekhet.

Il offrit son bras à Azeleen et la guida à travers le dédale de couloirs. Pendant une heure, ils déambulèrent tout en discutant. Azeleen lui dit :

-Je me demandais…Comment s’est formé ce clan ? Normalement les vampires font parti des clans formés par leurs familles…

Marcus fit un petit sourire.

-Disons que ce clan rassemble beaucoup de dissidents à leurs familles…Les gens reniés par leurs familles sont presque considérés comme des parias, dans certains cas. Le clan de Azel est un moyen de nous redonner la grandeur qui nous ait dû. Mais ce n’est pas le seul lien qui nous uni. Nous avons tous un lien avec ce fameux virus.

Azeleen tourna la tête et le regarda intensément.

-Vous êtes tous dans des familles contaminées ?

-Presque tous, oui. Nous…

Il allait poursuivre, quand ils croisèrent Azelia et Azel. Ils se saluèrent chaleureusement. Azel regarda Azeleen de haut en bas, un petit sourire aux lèvres.

-Tu sais que tu n’as pas besoin de mettre des robes de soirée pour ma plaire, Azeleen…

-Comme si je cherchais à te plaire, répliqua-t-elle gentiment.

-Viens avec moi, dit Azelia, je vais te prêter une de mes robes.

Les deux sœurs se dirigèrent vers la chambre. Azelia sortit une belle robe d’un rouge sang. Azeleen l’enfila et se regarda dans le miroir. Elle sourit à sa jumelle.

-Je n’ai pas l’habitude de mettre des couleurs aussi vives, tu sais.

-C’est dommage, ça te va très bien. Tu as l’air moins froide, comme ça.

Azeleen eut un petit rire. Azelia eut soudain l’air soucieuse.

-Tu parlais avec Marcus, tout à l’heure ?

-Oui, j’étais un peu perdue, et il m’a gentiment proposé de me faire visiter la maison.

-Garde tes distances avec lui, s’il te plaît. Il n’y paraît pas, mais c’est un garçon dangereux.

Avant qu’Azeleen ne puisse répliquer, Azelia l’entraîna dehors pour aller retrouver Azel et Marfeis.

Chacun des deux hommes avait une cape à capuche assez longue pour cacher leur visage, des gants en cuir et des habits noirs, sous le soleil rougeoyant, ils devaient transpirer mais rien ne laissait paraître un signe de faiblesse, quant aux filles elles arrivèrent avec chacune une ombrelle adaptée à la situation, Azel se leva et passa le bonjour à ses sœurs, Marfeis resta assis, pensif.

"Il ne faut pas le déranger, une visite imminente d'un émissaire envoyer par quelqu'un qui nous déteste va arriver, foutu harpie, il cogite sur la meilleure façon de s'en sortir indemne, nous commencerons d'abord par parler avec elle, comme elles aiment le faire, et si nous ne trouvons aucun compromis il faudra se préparer à un assaut de la part de vampire spécialisé"

La conversation était un peu farfelue mais il faudrait bien croire ce qu'Azel laissait entendre, Marfeis se leva soudainement et s'approcha d'un muret, au loin le chemin qui venait au château était vide de monde.

"Ils seront bientôt la, les oiseaux on commençé à se taire, enfin on n'a pas que sa à faire"

Le vampire se retourna et ses yeux jaunes brillaient légèrement, comme animé par une flamme intérieure, des nuages s'approchaient lentement, le soleil ne se montrerait pas avant un moment, un majordome nosferaptu se trouvait à proximité, indiquant l'ordre de mettre à l'abri tout le monde, ce dernier se mit en marche, Azel prit ses deux sœurs par l'épaule et les entraîna à l'intérieur.

Azeleen se laissa entraîner à l’intérieur. Elle se tourna vers son frère, qui s’apprêtait à ressortir.

-Attend ! Qu’est-ce qui se passe ? Qui est cette harpie ?

-Elle s’appelle Fraine. C’est une tueuse féroce, comme toutes ses congénères. Heureusement qu’il n’en existe plus beaucoup…Celle-ci est à la solde de la famille Kalepto. La plupart sont des Mekhet. Fraine sera surement accompagnée de quelques tueurs.

-Qu’est-ce qu’ils veulent ?

-Notre sang, petite sœur.

Il avait dit cette dernière phrase avec un sourire terriblement ironique. Azeleen regarda Azelia, puis revint sur Azel.

-Que devons-nous faire ?

-Rester là, observer, et se cacher si ça dégénère.

-Non.

Azeleen avait dit cela d’un ton glacial. Ses yeux bleus se durcirent et se plantèrent dans ceux d’Azel. Elle poursuivit du même ton implacable :

-Je ne suis plus la petite fille que tu as connut, Azel. Je sais me défendre bien mieux que tu ne le crois. Moi aussi j’ai voyagé, et ce n’étais pas vraiment du tourisme. Si on se fait attaquer, je me battrais à tes côtés.

-Si tu te bats, ils risquent de te prendre ton sang !

-Le tien vaut autant que le mien, figures toi !

-Je ne veux pas qu’il t’arrive malheur !

-Je ne suis pas en porcelaine !

Azeleen commença à sentir son sang bouillonner. Elle serra les poings. Soudain, elle se rendit compte d’une chose : elle avait approché son frère sans entendre de musique et sans ressentir la moindre colère. Cette révélation lui fit un choc mais sa rage ne retomba pas. Ses ongles meurtrirent ses paumes.
Azelia s’en aperçut. Elle prit sa sœur par l’épaule et l’écarta de son frère. Ce dernier leur lança un dernier regard, puis sortit. Azeleen s’assit sur l’escalier, vidée de toute énergie. Elle murmura à Azelia :

-Tu as remarqué ? J’ai pu l’approcher sans rien ressentir…

-Je savais que tu pourrais y arriver ! Mais c’est dommage que ça n’ai pas duré…

-C’est lui qui m’as mise en colère.

-Tu sais, il a peut-être raison, au sujet du combat…

-Tu ne vas pas t’y mettre toi non plus !

Azeleen se leva, et sortit, ombrelle à la main. Elle avait retrouvé toute sa vigueur.
Dans l’allée, Azel et Marfeis se tenaient debout, côte à côte. D’autres vampires du clan se tenaient assez loin derrière eux. Face à eux, à une bonne vingtaine de mètres, se tenait une harpie. Elle avait un corps de femme, mesurant presque deux mètres, à la peau sombre. Ses bras se terminaient par deux ailes immenses. Son dos, sa tête, son ventre et ses jambes étaient couverts de plumes allant du bleu indigo au noir. Ses yeux étaient jaunes et cruels, son bec acéré et pointu. Une dizaine de vampires se tenait derrière elle. Fraine regardait les deux vampires d’un air moqueur.
Elle dit d’une voix aigue et perçante :

-Vous êtes bien imprudents, vampires. Vous ne savez pas à qui vous avez affaire.

-Nous connaissons vos nombreux talents, Fraine, dit Azel. Nous voulons éviter tout combat avec vous, afin d’éviter des morts inutiles.

Pendant ce temps Azeleen s’était avancée à quelques pas derrière eux. Fraine tourna ses yeux cruels vers elle.

-Tu dois être Azeleen…Fait attention à ton joli minois, le sang du troisième enfant a des pouvoirs plus puissant que celui des autres…

Azeleen se contenta de plonger ses yeux dans les siens, sans rien dire. Azel regarda sa sœur, une expression horrifiée sur le visage. Il chuchota :

-Azeleen, je t’avais dit de ne pas t’approcher !

La jeune femme ne lui jeta pas un regard. Elle lança à la harpie :

-Ne vous inquiétez pas pour mon joli minois, Fraine. Faites vous plutôt du souci pour votre plumage. Il serait dommage pour moi d’abimer de si belles plumes…

Azeleen faisait face à la harpie, une main posée sur l’épaule de Marfeis. Fraine était seule au milieu de ses ennemis. Mais Azeleen se doutait que l’issue du combat n’était pas si certaine. Deux vampires, armés d’épées, se jetèrent sur elle. Fraine en envoya un bouler d’un coup d’aile, puis, plus vite que l’éclair, elle planta son bec acéré dans le cou du deuxième.
Malgré l’obscurité, Fraine commença le massacre. Elle allait à une vitesse inimaginable, frappant au hasard, atteignant à chaque fois une cible, transperçant ses ennemis de manière rapide et efficace. On ne voyait d’elle qu’un tourbillon bleu. Etant donné que tous les vampires avaient des bouchons dans les oreilles, ils ne pouvaient pas l’entendre arriver.
Azel avait poussé Azeleen sous un canapé. Celle-ci tentait de réfléchir : si elle s’exposait, elle mourrait à coup sûr, vu qu’elle n’avait même pas d’arme, à part son petit poignard. Elle le sortit de son corsage, puis regarda la scène. Marfeis, Azel et d’autres vampires tenaient bon, presque aussi rapides que la harpie. Mais une quantité impressionnante de corps ensanglantés jonchaient le sol.
Azelia entra dans la pièce, bouchon dans les oreilles, deux épées légères à la main. Elle vit immédiatement Azeleen et lui lança une des épée. Cette dernière l’attrapa au vol et sortit de sa cachette. Les jumelles coururent l’une vers l’autre et se mirent dos à dos, en position de défense.
Fraine se jeta instantanément sur elles. Mais les deux sœurs étaient très rapides : la lame d’Azeleen dévia le bec acéré de Fraine, et celle d’Azelia heurta une aile, déviant sa course. La harpie fut déséquilibrée. Azel en profita pour lui entailler le dos. Fraine hurla, mais personne n’entendit.
Soudain, l’ombre parut s’épaissir, surtout aux alentours de la harpie. Azeleen aperçut Marcus, ainsi que trois autres vampires, debout non loin d’eux, le front et les yeux plissés de concentration. Azeleen écarquilla les yeux : ils manipulaient les ombres. Ces vampires étaient des Mekhet. Azel prit ses deux sœurs par les épaules et les entraîna loin de Fraine, qui s’était immobilisée, les yeux écarquillés. Elle commença à suffoquer. Les ténèbres se solidifiaient autour d’elle. Elle s’effondra dans un bruit sourd et expira.
Toute la pression se relâcha. Les quatre Mekhet s’effondrèrent, à bout de force. Azeleen s’assit lentement, les yeux écarquillés. Il fallait maintenant enlever les morts.

"Bon ce n'est pas tout sa mes dames mais nous nous devons de nous éloigner d'ici, nous avons des agents qui pourront se charger de remettre tout en ordre, il n'arrivera rien au clan car c'est nous qu'ils recherche, et puis même sans que nous ne soyons la, le monde extérieure aura du mal à s'en prendre à nous, surtout que nous avons récupérer des Gangrels qui ne peuvent plus redevenir humain, ils assureront la protection des lieux, mais sur ce"

Marfeis prit la main d'Azeleen et la prit par la taille pour la relever, Azel fit de même avec Azelia, une petite escorte les suivit dans la direction ou ils allaient, descendant de quelque étages jusqu'à arrivés dans un couloir fait d'anciennes pierre et éclairer par des troches, ils marchèrent ainsi pendant un moment, au loin une porte se dessinait, une porte tout de fer vêtu, certe un peu rouillé mais très solide, deux serrure était disposé au centre, Azel et Marfeis mit leur mais à leur cou, tirant sur une chainette ou une clé en or et en argent y était suspendu, Azel inséra celle en or et Marfeis celle d'argent, la porte émis un cliquetis significatif, la porte se poussa lentement dans un grincement, laissant voire une grande pièce circulaire, faite aussi de pierre et éclairer par des milliers de bougies, ceux qu'elle renfermait n'était que trésor et objet rare.

Un coffre se trouvait au centre, deux serrure la aussi, répétant la même opération que pour la porte le coffre émit un bruit d'air comprimé et de mécanisme complexe, à l'intérieur trônait deux objet, une dague tout en métaux rare, Azel en prit possession, quant à Marfeis il prit un collier qui avait pour talisman un os de phalange, il le mit dans sa poche.

"Bon on est prêt à partir, en route pour l'Angleterre"

Londres, Angleterre, 16ème siècle, Mai.

Azeleen et Azelia marchaient bras dessus bras dessous dans les rues de Londres. Malgré la proximité de l’été, il pleuvait des trombes d’eau. Chacune des deux vampires s’abritait sous un parapluie. Elles portaient des manteaux et des longues robes coupées de la même façon : celle d’Azeleen était gris perle, celle d’Azelia était bleu clair. Elles portaient des chapeaux assortis agrémentés de petites voilettes qui masquaient un peu leurs visages.
Trois hommes les suivaient discrètement, quelques pas derrière elles, la tête rentrée dans les épaules. Elles ne semblaient avoir rien remarqué. Ils étaient vêtus de costumes et de chapeaux noirs, à la mode anglaise. Ils épiaient les moindres mouvements des deux femmes, les suivant à la trace.
Azeleen et Azelia entrèrent dans une grande demeure du centre-ville, aux murs gris, assez austères. Les trois hommes firent de même, après avoir regardé autour d’eux. Ils arrivèrent dans un hall, où se tenaient les deux femmes vampires. Elles se tournèrent et leur sourirent. Les trois hommes retirèrent leurs chapeaux et s’inclinèrent. L’un d’eux dit :

-Personne ne vous a suivit, mesdames.

Azeleen les remercia. Elle et sa sœur montèrent le grand escalier en marbre aux rampes métalliques finement ouvragées. Elles débouchèrent sur un grand salon. Un majordome se précipita vers elles et les débarrassa de leurs manteaux et de leurs parapluies. Les deux femmes poussèrent des soupirs de soulagement.
Azel était assit sur un canapé, face à la cheminée grondante. Il leva les yeux vers elles et leur fit un sourire radieux.

-Alors, mes chères sœurs, comment s’est passée votre promenade ?

-Merveilleusement bien, répondit Azelia en s’asseyant. Même si cette pluie incessante nous glace les os.

-Moi, elle ne me dérange pas, dit Azeleen avec un petit sourire, s’asseyant elle aussi. Les cathédrales sont vraiment magnifiques. J’en ai rarement vu d’aussi majestueuses.

Cela faisait deux semaines qu’Azel, Azeleen, Azelia, Marfeis étaient installés dans cet immeuble confortable, en plein centre de Londres. Le bâtiment appartenait au riche frère d’un membre du clan, un Ventrue. Ils n’avaient presque jamais vu leur hôte, celui-ci habitant dans une autre demeure. Il ne faisait pas vraiment partit du clan, mais Azel savait qu’il était digne de confiance.

-Il m’a déjà hébergé plusieurs fois quand j’étais dans le besoin, avait-il expliqué.

Depuis, les quatre vampires passaient leurs journées tranquillement. Azel et Marfeis sortaient parfois rendre visite à des vieux amis. Les deux sœurs passaient le plus clair de leur temps à visiter la merveilleuse ville qu’était Londres.
Mais quelques jours auparavant, les jumelles avaient fait une découverte intéressante en visitant un musée sur les sciences. Il y avait des portraits et des biographies de savants célèbres. L’un d’eux, le professeur Grindle, avait découvert l’existence d’un virus étrange, qu’il avait appelé le « syndrôme de Grindle », cinq siècles auparavant. La description de ce virus ressemblait en tout point à celui atteignant la famille d’Azeleen, sauf que les vampires n’étaient pas mentionnés, bien sûr. Au lieu de cela, il était dit que les personnes à « sang-froid » pouvait le contracter.
Lorsqu’elles en avaient parlé à Azel, il avait froncé les sourcils : il n’avait jamais entendu parler de ce Grindle. Selon lui, c’était un vampire du nom de Helmut Guert qui l’avait identifié il y a quatre siècles.
C’était étrange qu’un humain ait découvert un virus uniquement contracté par des vampires…
Depuis, chacun essayait de rechercher des informations. Ils avaient découvert que les descendants de Grindle vivraient en Angleterre, mais ils ignoraient exactement où.
Aujourd’hui, Azeleen et Azelia étaient sortie non seulement pour faire du tourisme, mais également pour tenter d’avoir des renseignements sur eux. Mais leurs recherches du jour s’étaient avérées vaines.

Les jumelles racontèrent leur promenade aux deux hommes, puis la conversation dévia sur ce fameux docteur Henry Grindle. Mais ils ne firent que ressasser ce qu’ils savaient déjà, c'est-à-dire peu de choses.
Le soir arriva enfin. Tous les quatre sortirent, vêtus de vêtements sombres. Les deux femmes portaient des tuniques et des pantalons élégants et pratiques pour la chasse à l’homme. Cette nuit, comme la plupart du temps, ils allèrent dans un quartier pauvre. C’était peut-être cruel, mais les meurtres et les disparitions passaient quasiment inaperçus dans ces endroits.
Il y avait tellement de gens que chaque vampire pouvait chasser seul. Cependant, Azeleen et Azelia préféraient chasser ensemble et partager la même proie, pour éviter un trop grand nombre de portés disparu. Les deux femmes repérèrent un homme âgé de la cinquantaine, encore dans la force de l’âge, mais boitant terriblement. Il fumait la pipe devant sa porte. Elles se firent un signe de tête, et passèrent à l’action.

L’homme fumait tranquillement sa pipe devant sa maison, dans une petite rue. Soudain, il entendit une voix féminine qui chuchotait :

-Psst ! Par ici !

L’homme tourna la tête en direction du bruit. Il n’y avait rien, personne, seulement la rue, sombre et vide. Mais le murmure retentit à nouveau :

-Psst ! Venez par là, s’il vous plaît ! Sur votre gauche !

L’homme regarda à nouveau la rue vide, puis fronçant les sourcils, s’avança. Au fond de la rue, il perçut un mouvement dans l’ombre, et il lui sembla entendre un bruissement de cape, ou de jupe. Il continua à avancer de plus belle, se demandant ce qu’il se passait. Soudain, il aperçut deux silhouettes sombres, au fond de la rue. Il s’arrêta net, surpris, mais l’une des silhouettes chuchota :

-Venez ! Nous avons besoin d’aide !

L’homme s’avança, mais doucement, méfiant. Lorsqu’il s’approcha, il vit que les silhouettes étaient deux femmes parfaitement identiques, d’une grande beauté et élégance, bien qu’elles soient vêtues comme des hommes.
L’une d’elle s’approcha avec un sourire :

-Nous espérions que vous pourriez nous venir en aide, mon brave.

-J’en serais ravi, mais je ne suis qu’un infirme et…

-Ce n’est pas grave. Suivez-nous. Nous vous récompenserons.

La femme lui fit un clin d’œil. Ses yeux étaient si beaux, si…hypnotiques. Les pensées de l’homme étaient brouillées, il bafouilla une réponse, et les suivit. Tous trois descendirent un petit escalier qui menait à une cave.
Là, l’un des femmes s’approcha de l’homme, posa ses mains sur ses épaules et approcha doucement son visage du sien. Il écarquilla les yeux mais ne réagit pas, tout embrouillé. Les lèvres de la vampire effleurèrent les siennes, puis descendirent doucement le long de sa mâchoire, jusqu’à son cou. Là, elle mordit délicatement. L’homme se contenta d’écarquiller les yeux, sans émettre un bruit, puis ferma les yeux. Son corps s’affaissa au fur et à mesure qu’Azeleen buvait son sang.
Celle-ci se redressa, s’essuya la bouche, et laissa la place à sa sœur. Azelia le vida jusqu’à la dernière goutte de sang.
A ce moment là, cinq personnes se glissèrent dans la cave. Azeleen se retourna brusquement, le poignard en main. Mais un homme s’approcha d’elle et tenta de la désarmer. D’un mouvement rapide, elle se dégagea puis enfonça son arme dans le dos de son adversaire. Mais elle reçut un coup derrière la tête, et sombra dans l’inconscience.

Lorsqu'Azeleen reprit conscience, elle était allongée par terre, sur un sol de pierre, dur et froid. Elle se redressa lentement, grimaçant de douleur : tout son corps était courbaturé. Elle se leva en détendant doucement ses muscles, puis regarda autour d'elle.
Elle se trouvait dans une cave obscure, remplie d'objets hétéroclites. Elle voyait à peine les murs, masqués par le fouillis ambiant. Elle tourna sur elle-même, puis regarda vers le sol : une solide chaîne enserrait sa cheville. La vampire soupira : elle était bel et bien prisonnière.
Elle jaugea la distance que lui permettait de parcourir la chaîne, puis tenta de trouver Azelia du regard. En vain.
A ce moment là, une assez lointaine lumière s'alluma. Deux personnes se dirigeaient vers Azeleen. L'une d'entre elles était un homme d'une cinquantaine d'années, grisonnant, les traits marqués par une vie de tristesse. Le deuxième était une armoire à glace, qui regarda Azeleen d'un air patibulaire.
Le plus petit des deux s'adressa à la vampire :

-Vous êtes enfin réveillée. Votre soeur est consciente depuis plus d'une heure.

-Où est-elle ?

-Pas bien loin, ne vous inquiétez pas.

-Je veux la voir.

-Je vous assure qu'elle va bien.

Un silence s'installa, pendant lequel Azeleen et le vieil homme se jaugèrent. La vampire demanda d'un ton froid :

-Qui êtes-vous ?

-C'est plutôt à moi de poser les questions. Quel est votre nom ?

-Pourquoi m'avoir enlevée si vous ne savez pas qui je suis ?

-Ca me regarde. Quel est votre nom ?

-Je suis Azeleen Drevan.

-De quel pays venez-vous ?

-D'Autriche.

-Vous parlez admirablement bien anglais. Quel âge avez-vous ?

Azeleen haussa un sourcil. Cet homme n'était visiblement pas un vampire. Par contre, il devait avoir des soupçons quand à son origine à elle ... Il avait sûrement remarqué ses canines, et il l'avait surprise en train de saigner à blanc une victime. Cependant, elle décida de faire comme si elle était humaine.

-C'est une question indiscrète pour une dame, monsieur. J'ai 25 ans.

Elle sourit intérieurement : elle avait plus de 7 siècles de plus...
L'homme leva un sourcil, mais ne fit aucun commentaire. Il poursuivit :

-Quel métier exercez-vous ?

-Duchesse en vadrouille, c'est tout.

-Pourquoi vous intéressez vous aux travaux du Docteur Grindle ?

Azeleen s'efforça de rester impassible. Comment savait-il ? Elle resta silencieuse. L'homme continua de parler :

-Vous savez que mon ancêtre a trouvé un virus étrange et son antidote ... C'était un homme génial. Cependant, ce que peu de gens savent, c'est qu'il croyait fermement en l'existence de créatures ... nocturnes. Humanoïdes, mais nocturnes.

Azeleen restait de marbre. Alors cet homme était le descendant de Grindle ... Finalement, la tâche avait été plus facile que prévu. Et en plus, il connaissait l'existence des vampires ... L'homme continuait :

-Les descendants du Docteur n'ont jamais prêtés foi à ses propos sur les vampires, il le prenait pour un fou. Mais moi ... j'ai de bonnes raisons de croire qu'il avait raison. Surtout à l'instant présent.

Azeleen ne répondit rien, mais sourit. Un sourire qui laissait entrevoir ses canines pointues. L'homme déglutit, et balbutia :

-Nous reviendrons vous voir plus tard, quand vous serez plus disposée à discuter.

Les deux hommes s'éloignèrent, laissant la jeune femme seule dans l'obscurité. Elle s'assit en soupirant : elle ne savait pas où allait déboucher cette situation. Elle espérait que Azel et Marfeis les retrouveraient vite...

Plusieurs heures plus tard, le descendant de Grindle descendit voir Azeleen une nouvelle fois. Cette fois-ci, il était seul. La vampire s’était levée et se tenait comme une noble, malgré sa situation. Elle toisait l’homme d’un sourire condescendant. Elle lança sur un ton ironique :

-Vous n’avez pas amené votre chien de garde, cette fois ? Vous n’avez plus peur de moi ? Tant mieux, j’en étais atrocement vexée.

Il se renfrogna, n’appréciant pas la plaisanterie. Il marmonna :

-Ces foutues jumelles, elles commencent à me courir sur le haricot.

Azeleen poursuivit sur le même ton :

-Oh, Azelia et moi on se ressemble beaucoup, vous savez.. On nous le dit souvent.

-Très drôle, duchesse. Maintenant, parlez-moi un peu de ce que vous êtes.

A ce moment là, une drôle de chose se produisit. Azelia parlait dans la tête de sa sœur.

*Tu peux lui dire que nous sommes des vampires, ça ne changera rien. Il ne le dira à personne. De toute façon, Azel et Marfeis vont se débrouiller pour nous retrouver très vite. Cet homme ne les connais pas et sous-estime les vampires.*

Azeleen écarquilla légèrement les yeux. Elle pensa dans sa tête.

*Azelia ?*

Celle-ci eut un petit rire.

*Je viens de découvrir qu’on peut communiquer toutes les deux par la pensée, Azeleen. Pratique, n’est-ce pas ?*

Le descendant de Grindle fronça les sourcils.

-Vous allez bien, duchesse ?

Azeleen se tourna vers lui en souriant de toutes ses canines :

-Oui, ne vous inquiétez pas. J’ai juste eu un petit vertige, le sang frais commence déjà à me manquer.

Il écarquilla les yeux :

-Le…le sang ?

-Oui, le sang ! Quoi d’autre ?

L’homme balbutia :

-Mais…mais…alors…vous êtes une…une…

Azeleen le regarda comme s’il était complètement demeuré.

-Une vampire, oui ! Je croyais que c’était précisément la raison pour laquelle vous nous aviez capturées, ma sœur et moi.

-Oui, oui…enfin…Rien n’était sûr…

Azeleen eut un petit sourire moqueur. L’homme farfouilla dans sa chemise et en sortit un crucifix. Il s’approcha d’Azeleen, le crucifix pointé vers elle. Celle-ci éclata de rire. L’homme parut étonné.

-Ca ne vous fait rien ?

-Il ne faut pas croire toutes les légendes, mon cher.

Cependant, elle bluffait un peu : les crucifix n’étaient pas dangereux pour les vampires, mais ils leur occasionnaient seulement une petite gêne.
L’homme, d’abord inquiet, paraissait maintenant fasciné.

-Et l’ail ?

-C’est bon pour assaisonner la viande.

-Vous ne mangez que de la viande crue ?

Azeleen allait répondre quand un brouhaha se fit entendre à l’étage.

Merfeis entendit des pas précipité dans son dos, sa main droite passa au dessus de son épaule gauche et attrapa la tête d'un homme, il donna un coup de coude gauche violent dans la face de l'homme, le corps de ce dernier recula et s'encastra littéralement dans le mur.

Marfeis - "Derrière toi"

Azel se retourna et bloqua l'attaque en traitre, un coup de pied dans l'estomac fit voler le personnage en arrière et le faire atterrir sur une table basse qui se brisa sous le choc et le poids de l'homme.
Le vampire remercia son conjoint et voila que la pièce ne contenait plus d'humains apte à combattre.
Ils allaient surement trouvé Azelia et Azeleen dans cet établissement, l'homme qui leur avait donné les informations n'avait pas menti.

Azel - "Bon on passe cet porte et on va voir ce qu'il y a"

La porte se décrocha de ses gonds et atterrit sur le sol dans un soupir lourd, Azelia était attaché à une chaise mais ne semblait pas avoir était victime d'acte de violence ou sexuelle.

Azel - "Azelia, tout va bien ?"

Azelia - "Attention derrière toi"

Azel se retourna et vit un colosse tenant une chaise au dessus de sa tête, prêt à l'abattre, Marfeis arriva derrière ce géant et donna un violent coup de pied dans les rotules, le genou se plia dans un craquement d'os, l'homme lacha la chaise sous la douleur malgré qu'il ne cri pas.
Les deux vampires prirent chacun un bras et mirent un pied sur le dos de l'homme, un autre craquement se fit entendre et la bête humaine cracha du sang.

Marfeis - "On n'a pas le temps de jouer"

Azel alla s'occuper d'Azelia, quant à Marfeis il ouvrit une porte qui ouvrait sur un escalier descendant dans un endroit plus sombre, il s'y engouffra, il serait bientôt suivis par les deux autres compagnons, Azeleen devait être en bas.

En entendant les bruits de lutte, au-dessus d’eux, le visage de Grindle n’était qu’inquiétude. Il se tourna vers Azeleen. Celle-ci lui fit un sourire innocent, comme si de rien n’était. Elle dit calmement :

-Nous ne sommes pas des légendes, Mr.Grindle. Votre ancêtre avait raison. Nous existons. Nous vivons là, parmi vous, piochant des victimes par-ci par-là, prenant soin de ne pas nous faire remarquer pour que vous, éphémères créatures, prolifériez sans crainte, insouciantes de l’ombre qui plane sans cesse sur vous.

Grindle semblait maintenant complètement terrifié. Azeleen se dit qu’elle en avait peut-être fait un peu trop : un homme terrorisé est aisément manipulable, mais surtout capable de faire n’importe quoi.
Il sortit en tremblant un poignard de sa poche et s’approcha d’Azeleen. Il tenta d’approcher son arme de la gorge de la vampire, mais celle-ci avait les mains libres ; d’un geste vif elle saisit le poignet de l’homme et le tordit, faisant chuter le poignard au sol. Elle frappa son cou du tranchant de sa main : il s’écroula, inconscient.
A ce moment là, Marfeis déboula de l’escalier. Azeleen se tourna vers lui en lui faisant un franc sourire :

-Vous êtes enfin là !

Elle désigna Grindle du menton.

-Il est doux comme un agneau, pour l’instant. Et vous ne devinerez jamais qui c’est : c’est le descendant de Henry Grindle ! Bref, maintenant si vous pouviez toruver la clé de cette chaîne, je vous en serais très reconnaissante.

Marfeis arriva dans une pièce sombre au murs de pierre, l'endroit était un peu humide.
Séparant la pièce en deux, une prison au barreaux de fer rouillé par endroits, dedans à peine de quoi se coucher et de quoi ne pas salir les lieux quand une certaine envie vous prend.
Un homme un peu vieux était écroulés par terre, du sang s'écoulait de son poignet gauche, Azeleen se trouvait la, assise sur une chaise et enchainé, les liens métalliques qui la retenait devait lui faire endurer un certaine souffrance.

-Il est doux comme un agneau, pour l’instant. Et vous ne devinerez jamais qui c’est : c’est le descendant de Henry Grindle ! Bref, maintenant si vous pouviez trouver la clé de cette chaîne, je vous en serais très reconnaissante.

Le vampire s'approcha du corps et fouilla ses poches, le moindre recoin de sa veste, en quelque seconde il attrapa l'objet en question, la liberté de son amie, il ouvrit le verrou qui se laissa faire dans un cliquetis métallique.
Il retira les chaines et prit Azeleen dans ses bras, elle allait surement protester mais ils n'avaient pas le temps pour qu'elle refuse.
Dans un ensembles d'épaisses volute noire leur corps se retrouva dans la pièce du haut, Marfeis reposa la princesse sur le sol et ne laissa pas paraitre sa fatigue, d'autre humains allez arriver et perdre la moindre seconde pourrait leur être fatal.

"Un escadrons spéciales de soldat va bientôt arriver, je ne sais pas encore comment ils ont été prévenues mais ce d'après les rumeurs ils ont l'habitude de tuer des êtres surnaturel, ce sont des fanatiques de la religion"

Azel venait d'exposer le problème et leur peurs par la même occasion, et leur réputation n'était pas n'importe quoi, c'est pour cela qu'en Angleterre les choses qui sortent de l'ordinaire sont vite réduit au silence ou détruites.
Les deux hommes s'approchèrent de la porte, Marfeis posa la main sur la poignée, il allait l'ouvrir quand Azel, en regardant par la fenêtre l'en interdit, prétendant qu'ils étaient déjà la, le vampire tourna la clé et déplaça une commode juste avant d'entendre quelqu'un essayer de rentrer, comme si tout lui était du.

Azeleen pesta intérieurement en entendant les bruyants coups contre la porte. Elle n’avait pas prévu ce danger là. Elle regarda ses compagnons : Azel et Marfeis paraissaient tomber de fatigue. C’était maintenant à elle et Azelia de prendre les initiatives. D’ailleurs, elle pouvait voir dans les yeux de sa sœur une lueur féroce : elle était prête à déchiqueter tout ce qui les mettrait en danger.
Azeleen se tourna vers son frère :

-Nous devons nous échapper, mais il ne faut pas laisser filer Grindle. Même s’il est contre nous, on peut se débrouiller pour qu’il nous donne des informations utiles sur son ancêtre.

Azel acquiesça, comprenant où elle voulait en venir. En un éclair il se précipita au sous-sol et remonta le corps inconscient de leur ravisseur. Pendant ce temps, les deux femmes déplacèrent une table supplémentaire pour bloquer la porte et réfléchir à leur échappatoire. La maison était sûrement cernée. Le toit devait être surveillé.
Azeleen regardait autour d’elle, à la recherche d’une idée. A ce moment, elle posa les yeux sur l’endroit où se trouvait la grande commode un instant plus tôt. Dans le mur était encastrée une toute petite fenêtre qui donnait directement sur un mur.
La vampire s’approcha de la fenêtre et regarda à l’extérieur : il y avait un espace ridicule entre elle et le mur de la maison voisine. Un chat pourrait s’y glisser aisément. Mais un humain…De plus, elle était située à une quinzaine de mètres au-dessus du sol. Sur sa droite, elle apercevait entre les deux murs une avenue bruyante et bondée. Si seulement ils arrivaient à l’atteindre et à se glisser au milieu des passants…
Elle et Azelia pourraient peut-être se glisser, mais jamais les deux hommes et Grindle ne le pourrait. Elle soupira : il fallait trouver autre chose. Elle fit par de ses pensées à sœur par télépathie. Azelia dit à haute voix :

-On pourrait se glisser dehors et faire diversion pour permettre aux autres de s’échapper…

Azeleen acquiesça et exposa l’idée à Marfeis et Azel.