Les étoiles n'existent pas ? [PV Kyrieh]

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

Comme tous les jours, Tomoé finissait les cours vers 17h00. Après avoir donné un coup de main pour nettoyer la classe, il se rendait à son travail à mi-temps dans un restaurant nommé "le Nya-Nya". C'était un restaurant qui serait des plats traditionnels à une clientèle diverse. Jusque là, rien d'anormal dans la vie de Tomoé : les jours se suivaient et ils se ressemblaient pratiquement tous. Il savait s'il avait passé une bonne ou une mauvaise journée lorsqu'il allait se coucher mais sans en ressentir la saveur ou l'amertume. Tomoé se disait que cela venait du fait qu'il se sentait différents des autres jeunes de son âge. Tout d'abord de part son apparence car il arrivait qu'on le confonde avec une fille à cause de ses traits fins et lisses. Mais ce n'était pas que cela, il y avait aussi cette "capacité"... cette chose qu'il était capable de faire mais dont il ne voulait pas parler. Tomoé sourit à ses camarades, une choses qu'il avait appris à faire avant de se mettre en route pour le restaurant.

Le trajet jusqu'au "Nya-nya" ne fait que de quelques minutes car de son lycée jusque là, il en avait pour 10 minutes à pieds. Tomé entra dans le restaurant et salua respectueusement la clientèle, principalement des habitués avant de passer dans les vestiaires et d'enfiler sa tenir de travail: un simple tablier représentant un chat ainsi que le nom de l'établissement. Le travail de Tomé était simple, il faisait le service, vérifié que les clients ne manqués de rien et même parfois, leur tenir compagnie. Mais il n'était pas le seul à travailler ici, en plus de son patron, il y avait deux serveuses supplémentaires: la femme du patron ainsi que sa fille et camarade de classe. Observant le nombre de client dans la salle, Tomoé se dit que finalement, cette soirée allait être plutôt calme... le jeudi est généralement une soirée calme.

En fond de salle, le patron, qui était aussi le cuisto principal lui fit signe d'approcher afin de prendre les commandes et de les servir aux clients. Tomoé trouvait se travail très intéressant car il en apprenait beaucoup sur les gens en général, à savoir comment réagit face à telle situation. Pour lui, c'était bien plus important d'essayer de ressembler aux autres que tout le reste... de paraitre "normal".

Assise au fond du restaurant, les jambes croisés, elle était plongé dans son menu. Pourtant ce n'était pas les plats qui ici l'intéressait mais le lieux en lui même, une bâtisse un peu usé mais bien entretenu. Au rez de chaussé de se trouvait le restaurant, au première étage un appartement à louer et au deuxième celui de la famille. Bien que ce soit un modeste commerce, ils faisaient assez attention à leur installation et devaient dépenser d'assez large somme pour entretenir le bâtiment d'autant plus qu'ils possédaient un serveur.

Sion posa la carte sur la table et renversa lentement sa tête en arrière en soupirant. Il n'y avait pas grand chose à savoir, autant sur la famille que sur les lieux. Cependant elle devait tout connaître, dans le plus moindre détail, il en valait de sa vie et de celle de ses collaborateurs. On venait de lui confier un emploi atypique cet semaine, celui de garde du corps. Cela ne la dérangeait pas, un vrai jeu d'enfant, mais ennuyant à un point exacerbant.

* J'aurai dû refuser et accepter l'autre contrat... f'chier...*

La demoiselle dévisagea l'ensemble de la salle où planait une délicieux odeur de nouille et de sauce soja. Personne n'avait l'air de la regarder en particulier, elle avait parfaitement réussi à se fondre dans la masse. Dénuée de sentiment, elle avait dû apprendre à jouer la comédie, Sion savait qu'elle visage employer, qu'elle geste faire... les contractants de sa classe savaient tous le faire. Comment tuer discrètement si on ne se fond pas dans la masse ? oui, la discrétion, le silence, un élément important dans son travail, bien plus que son pouvoir d'ailleurs. La jeune femme mordilla son annulaire, tic qu'elle s'était attribué elle même pour paraître" normale" avant d'appeler le serveur d'un mouvement de la tête.

Habillé d'un tailleur pour femme noir, elle baissa ses lunettes de soleil qui cachait ses yeux bleus clairs comme de l'eau.

" Serveur, un café s'il vous plait, à emporter. "

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

Tomoé s’affairait à contenter les clients en servant ces derniers le plus rapidement possible, leur offrant au passage son plus beau sourire lorsqu’il les saluait après avoir déposé les commandes sur les tables. Alors que ce dernier allait prendre une petite pose bien méritée, une cliente au fond du bar le sollicita pour un café « à emporter »… comme si c’était le genre de la maison. Tomoé acquiesça d’un geste de la tête avant de retourner derrière le bar pour préparer une tasse de son meilleur café qu’il ne pouvait se résoudre à servir dans un gobelet en carton.

L’arôme du café s’échappé doucement de la machine dans laquelle il avait mis le grain et un liquide noir obsidien s’écoulait doucement dans une belle tasse décoré. Le jeune homme, un fois la tasse remplie la plaça sur le dessous assorti, disposant deux morceaux de sucre ainsi que quelques biscuits secs de part et d’autre de la tasse. Après avoir réajusté son tablier, Tomoé disposa le tout sur son plateau, accompagné une petite cruche contenant un doigt de lait. Une fois ce dernier près, il le prit en mains, le soulevant avec délicatesse pour se diriger vers la table de la cliente.

Le jeune homme progressa dans le restaurant avec une dextérité et une agilité digne des plus grands acrobates… lorsqu’il avançait, évitant ainsi tout les pièges qu’un serveur se doit de contourner, Tomoé semblait danser entre les tables et les clients, conservant une stabilité parfaite de son plateau. Ce dernier arriva sans mal jusqu'à la table de la cliente avant de déposer le plateau devant elle, se servant de son petit doigt tendu pour estimer la distance entre le plateau et la table pour éviter que celui-ci ne claque tout contre.
Il déposa le tour devant la cliente avant de se courber devant elle, lui adressant presque une révérence.

-"Désolé Mademoiselle mais nous ne faisons pas de café à emporter… veuillez apprécier celui-ci en notre compagnie et accepter toutes nos excuses pour ce contre temps !"

Tomoé se redressa alors, serrant le plateau contre son torse en croisant les bras par-dessus, regardant humblement la réaction de la cliente.

La demoiselle leva le nez pour observer le serveur, puis la tasse qu'il lui avait présenté, son visage exprimait le peu d'intérêt qu'elle portait au petit discours du jeune homme et son regard se perdit un instant dans le noir brun du liquide. Enfin elle se leva et passa à côté du serveur auprès du quel elle s'arrêta.

" Eh bien... je ne les accepte pas. Vous pouvez garder le café... et la monnaie par ailleurs. " dit-elle en désignant d'un geste de la tête le billet posé sur la table. Il y avait trop pour payé le café seulement.

Sion ajusta sa cravate et regarda sa montre, elle fronça un sourcil sans soupirer bien qu'il aurait été dans l'ordre des choses de le faire. Parfois elle faisait volontairement exprès d'omettre certaine réaction humaine, pour paraître plus réaliste dans sa prestation.

" Par contre, vous saluerez votre patron. Au revoir. "

La jeune femme aurait pu dire " adieu " mais cela n'aurait pas été vrai, et la politesse voulait qu'on ne dise pas cela sans raison. Elle était amené à le revoir, rien que par le fait que en fin de semaine, l'homme qu'elle devait protégé viendrait procédé à ses échanges dans ce restaurant là. Passant la porte, Sion la laissa se refermer doucement avant de disparaître dans la rue au milieu du flot de passant de 18 heures, l'heure à laquelle les gens terminent de travailler et rentre tranquillement chez eux. Chez Sion c'était différent, c'était l'heure à laquelle elle allait vers son second travail.

Prenant la 5eme avenue puis une petite ruelle à droite, elle entra par une porte littéralement camouflée dans le mur, là bas, elle retira sa cravate.

" Oh ! t'es en retard ! t'aurai dû être là il y a déjà une demi-heure.
- Désolé monsieur. "

Le vieux patron du bar nommé " Bartender " maugréa et s'en alla dans son bureau. Il se résonna mentalement en se disant que cette petite dame attirait la clientèle et que malgré ses fréquents retards, il devait la garder. Foutaise pour Sion, perdre cet emploi à mi-temps ne la dérangeait pas, seulement quitte à avoir une couverture sociale, autant qu'elle soit dans vos horaires. C'était le cas ici, elle travaillait en mercenaire la journée, et travaillait en tant que barman au " Bartender " jusqu'à minuit le mercredi et le week-end.

* Ce jeu me lasse un peu... mais ainsi va la vie. *

Sion ayant revêtit son costume de barman au fin ruban rouge autour du cou, elle se dirigea derrière le comptoir où déjà sa clientèle l'attendait.

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

Tomoé ne pensait pas avoir affaire à une telle réaction, une femme aussi hautaine dans un restaurant aussi modeste... elle n'avait rien à faire ici. Avec la clientèle de lycéen et de quelques habitués plus âgés, l'ambiance était plutôt conviviale ici. Cette personne n'était pas genre de personne qui habituellement atterrissait ici mais tant qu'elle ne troublait pas les autres clients, elle n'était pas dérangeante. De plus, elle se releva pour quitter les lieux rapidement alors que Tomoé, une fois de plus se courba pour la saluer avec un peu trop de politesse qu'elle ne le méritait peut être.

Alors que Tomoé débarrassait la table, il se dit qu'elle devait être un des rares clients de se restaurant à l'avoir envoyé balader. D'habitude, les gens en voyant le visage et les manières du jeune homme sont quelques peu apaisés. Tomoé se dit alors en lui même qu'il lui restait peut être encore de nombreuses choses à apprendre pour devenir un bon serveur et un bon être humain.

Les heures passèrent doucement et paisiblement lorsque Tomoé finit comme toujours sont service à 21h00, heure à laquelle, il termine ce jour là. Après avoir débarrassé quelques tables et fait un peu de vaisselle, il rendit son tablier pour le ranger dans son casier, récupérer son sac pour prendre le chemin de son appartement, bien entendu après avoir saluer respectueusement les propriétaires et les clients du restaurant.

Tomoé regagna son appartement après une demi-heure de marche dans les rues éclairées de la ville. Celui-ci avait été décoré d'une manière assez simple, les seuls objets colorés étant des cadeaux qu'on avait pu lui faire. Dans tout l'appartement, il n'y avait pas de photographie, pas de tableaux ou de dessins, rien qui ne pouvait embellir ou égayer les murs. Tomoé prit un léger repas puis une douche des plus salvatrices avant de venir s'allonger sur son futon. Tomoé était complètement nu et encore tout humide de sa douce. LA fenêtre ouverte faisait entrer dans la pièce une brise des plus agréable qui venait alors lui caresser le corps.

Plongé dans la pénombre, Tomoé repensait alors à cette femme qu'il avait rencontrée au restaurant, froide et distante... un peu comme lui sauf que Tomoé essayait de paraitre normal... de le devenir presque. Perdu dans ses pensées, Tomoé se fit lâchement prendre en embuscade par le sommeil qui se faisait de plus en plus pressent, le jeune homme sombrent dans les bras de Morphée avec l'image de cette mystérieuse femme à l'esprit.

Sion travailla toute la soirée jusque tard dans la nuit, un peu après minuit elle rangea le bar et quitta son lieu de travail, veste sur l'épaule. Marchant dans les ruelles sombres, son regard était porté vers la lune dont les rayons faisaient luire ses yeux d'un bleu très clair, voir même limpide.

* Quel journée...ennuyeuse... *

Elle passa ses doigts dans sa frange désordonné et continua sa route jusqu'à son petit appartement bon marché situé dans une résidence commune. La dame entra, ferma sa porte à clé et se laissa tomber toute habillé qu'elle était dans son futon posé à même le sol. Le sommeil la gagna vite et fermant ses yeux, elle s'endormit. Au petit matin, c'est son réveil qui la réveilla, timide et fatiguée elle rabattit son avant bras devant ses yeux.

" mh...? aah.... "

La jeune femme éteignit le réveil d'un geste et se redressa en s'appuyant sur ses bras. Elle dévisagea son appartement, cherchant le moindre signe d'effraction, et c'est un minuscule détail qui la mit sur la piste.

" Fuura, sort de là. "

Lentement le rapace sortit du placard dont il poussa la porte avec sa tête, c'était un faucon pelerin au plumage terne se confondant aisément avec la roche.

" Comment tu as deviné que j'étais là ?
- c'est simple...tu as laissé coincé dans la porte une plume de ton duvet ventrale. Prend bien garde au détail Fuura.
- J'y tacherai. "

Sion tendit le bras et l'oiseau se percha dessus.

" De nouveaux ordres ?
- L'échange est avancé, il se fera cet après-midi à 15 heure dans le même endroit.
- Très bien je serai prête. "

Elle se leva, ouvrit la fenêtre qui donnait sur la cour intérieur de la résidence et regarda au alentour avant de passer le bras en dehors pour que le faucon puisse s'envoler, ce qu'il fit sans se retourner. Alors qu'elle époussetait son avant bras, son regard capta un léger mouvement à l'intérieur de l'appartement en face du sien. Après avoir changé de point de vue elle put aisément voir un jeune lycée dormir nu sur son futon près de la fenêtre.

* Vraiment... il y a des humains qui n'ont aucune honte. Même un contractant ne ferait pas cela. *

Sion retira son chemisier, portant en dessous un débardeur blanc. Avec équilibre, elle se tint debout sur la rambarde de sa fenêtre pour sauter sur barre en barre jusqu'à atteindre la fenêtre du jeune homme. Elle se glissa en silence à l'intérieur de l'appartement et posa une couverture sur...ses parties en soupirant. Elle reconnut le serveur du restaurant.

" Comme le monde est petit... " murmura-t-elle.

La demoiselle repartit comme elle était venue, en silence, et alla sa changer pour enfiler un costume identique à celui d'hier, prenant soin de camoufler son gilet par balle et son couteau.

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

C'est le petit gazouillis d’un oiseau à se fenêtre qui tira Tomoé de son sommeil. Celui-ci se redressa sur son futon et s’étira de manière féline en baillant, sa nuit avait été plutôt paisible et réparatrice. LE jeune homme n’était pas du genre a trainasser dans son futon et il ne lui fallut pas plus d’une minutes pour se lever, remarquant la couverture glisser le long de ses jambes. Etrange, il ne se souvenait pas s’être endormi avec hier soir… mais en y réfléchissant, il s’était peut être recouvert inconsciemment à cause de la fraîcheur de la nuit. Tomoé se tint au milieu de la pièce, nu comme un vers, son esprit s’étant un peu égaré à cause de cette réflexion matinale et futile.

Finalement, le jeune homme s’engouffra dans la salle de bain, effaçant alors les stigmates d’une longue nuit. C’est alors qu’il sortit de la salle de bain 30 minutes plus tard, propre, habillé et coiffé. Il avala un rapide petit déjeuné avant de reprendre le chemin habituel de l’école. Il y avait quelques lycée qui comme lui, empruntés les rues pour se rendre en classe. « Comme lui »… un terme qui était peut être mal employé pour lui. D’une part pas son physique assez peu courant et aussi par cette autre chose qui le rendait d’une part supérieur et d’autre part inférieur aux autres personnes… qu’est ce que sont vraiment les émotions ?

Les questions de métaphysiques, théologie et philosophiques… c’est ce qui permettait à Tomoé de passer le temps sur la route. Il avait bien quelques « connaissance » avec qui il aurait pu faire la route mais pas vraiment d’amis. Il n’en voyait pas l’utilité mis à part le fait de passer pour un « monsieur tout le monde ». Cela avait ses avantages et ses inconvénients. En tout cas, dans ses réflexions Tomoé semblait tourner en rond, ce qui ne l’avait pas mais heureusement sauvé pas la proximité de son lycée dans lequel il s’engouffra pour subir une nouvelle journée de cours.

Là où il se sentait le mieux, c’était sur le toit de l’école pendant les pauses. Bien sur l’accès y était interdit mais le jeune homme savait comment s’y faufiler sans attirer l’attention autour de lui. Profitant de la vue, Tomoé continuait de mener sa petite existence : insouciante et avec un arrière gout amer… peut être celui de la solitude. Mais cette arrière gout qu’il avait en ce moment n’était pas celui de la solitude et ce léger frisson qui depuis ce matin se figé dans sa nuque… il n’aurait su dire si cela ressemblait à de la peur ou de l’excitation car il ne pouvait ressentir ni l’un, ni l’autre. Tomé sentait pourtant que quelque chose autour de lui allait se produire… les gens normaux appellent ça un pressentiment…

Quand Sion eut fini de se préparer, elle sortit de son appartement et marcha dans les rues un long moment, mains dans les poches et l'air plutôt décontracter. Par le peu de poitrine qu'elle a, à part si on s'attarde au détails de son visage fin, de ses yeux au longs sils et de ses lèvres colorés, habillée comme un homme, elle ressemblait à un homme. La jeune femme sortit une oreillette de sa poche , l'enfila et appuya dessus.

" Tu me reçois ?
- parfaitement. "

La dame tourna dans une ruelle vide et continua de marcher, prenant soin de ne pas marcher dans ses cochonneries.

" Le rendez-vous, 15 heures, même endroit.
- Très bien, donc tu ne seras pas là pour le brief ?
- Non, j'assisterai à celui de demain.
- Je demanderai au boss de te garder un contrat au frais.
- Ouais, si tu veux. "

Elle appuya de nouveau sur l'oreillette, coupant la conversation étant donné qu'elle sortait de la ruelle étroite. En premier elle passa au restaurant, le lieu du rendez-vous. S'adossant au comptoir elle déposa une liasse de billet sans même regarder le cuisinier.

" Fermez le restaurant pour aujourd'hui, les volets, tout, préparez un repas pour une douzaine de personne, faite le tout en grand, si il y en a pas assez, votre commerce en pâtira. Voici l'argent, obéissez et j'éviterai d'employer la force. "

En touche final, elle passa sa main dans son dos pour glisser ses doigts sous sa veste et montrer discrètement le 9mn coincer dans sa ceinture. La manœuvre eut son effet, et le couple obtempéra en silence, ravalant leur salive. Sion s'assit sur l'une des tables vide de la salle, lançant une nouvelle communication par son oreillette.

" Ils obtempèrent, je sécurise les lieux, vous passerez par l'arrière comme prévu. Bien, d'accord, entendu. "

La mercenaire vaqua à son devoir dans le petit restaurant jusqu'à ce que midi sonne. Elle ne mangea pas, elle ne fit que boire une bouteille d'eau de 2 litres. Se souvenant d'un détail, elle interpella le cuistot toujours à l'œuvre.

" ah ! et pour votre serveur, dites lui d'arriver maintenant. Je vais le sécuriser lui aussi. "

Sion fixa le sol d'un air songeur, un sourire se dessina sur ses lèvres et elle détourna la tête en poussant un léger rire inaudible.

* Quel idiot. *

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

Tomoé venait juste de terminer le cours de la matinée lorsqu’il sentit une vibration émaner de sa poche. Plongeant sa main à l’intérieur, il en sortit un portable. On aurait pu croire qu’une personne comme Tomoé n’aurait que faire de ce genre d’objet mais cela était bien pratique il fallait le reconnaitre. Il semblait en fait que son patron ait besoin de lui au restaurant et cela arrivait parfois que Tomoé rendes ce genre de service, après tout il n’avait pas de cours très important cet après-midi. Le jeune répondit positivement au message en signifiant qu’il serait là dans une vingtaine de minutes.

Tomé se présenta alors quelques longues minutes plus tard près du restaurant pour remarquer que celui-ci semblait apparemment fermé. Plutôt curieux car même en journée, le bar du restaurant reste ouvert. Le patron réservait parfois l’ensemble du restaurant pour des repas d’affaire mais tout cela était en général planifié bien à l’avance. Tomoé colla son oreille sur les volets métalliques qui bloquaient les entrées et visiblement, il semblait y avoir une certaine activité à l’intérieur.

Tomoé posa sa main sur l’imposant volet métallique, la faisant ainsi glisser dessus et ainsi doucement contourner le bâtiment pour emprunter la ruelle à coté du restaurant, dans laquelle se trouvait l’entrée de service. La ruelle était comme à son habitude ce jour là très odorante car les poubelles n’avaient pas encore été ramassées. Tomoé se couvrit la partie basse du visage avec la manche de son uniforme avant de s’engager dans la ruelle. Tomoé se retrouva rapidement devant la porte de l’entrée de service qui d’habitude lorsque le patron était présent ne se trouvait pas fermée. Tomoé fut surpris de voir que ce n’était pas le cas et fut alors contraint de frapper en espérant qu’on vienne lui ouvrir. Le jeune homme trouvait ça pour le moins étrange mais dans le doute, n’y accorda pas plus d’importance.

Sion attendit avec patience que l'on frappe à la porte, elle vint ouvrir elle même et sourit au jeune homme devant elle dans l'embrasure de la porte.

" Charmée de vous revoir..."

Sans attendre qu'il réagisse, elle lui attrapa le bras et l'entraina à l'intérieur, verrouillant la porte en même temps qu'elle la fermait. Le plaquant contre le mur, la jeune femme laissa ses mains se balader sur son corps, aucun plie ni autre endroit intime ne furent oublier, tâtant avec ferveur pour chercher une éventuelle arme caché. Quand elle eut fini, Sion le lâcha et s'essuya les mains.

" Vous êtes en règle, venez, vous allez vous mettre en tenue et allez aidez les cuisiniers. Je vous briferai sur la situation pendant que vous vous habillerez. "

Sion poussa le jeune homme pour qu'il avance jusqu'à vestiaire qu'elle avait préalablement fouillé et sécurisé. En ouvrant son casier, elle sortit les affaires et les lui balança à la figure.

" Habillez-vous, en vitesse. "

La jeune femme sortit de sa ceinture son arme, vérifia une dernière fois qu'il était bien chargé et prêt à l'exécution avant de le remettre dans sa ceinture.

" Ne vous en faite pas, je ne devrai pas avoir à m'en servir. Un repas très important va se tenir ici, obéissez tous bien, et vous recevrez tous une prime en plus. J'ai déjà donné un paquet d'argent à tes patrons, tu recevras ta part si tu restes sage. Compris ? "

Sion affichait un visage souriant, mais un faux sourire.

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

Tomoé était plus que surpris de cette entrée en scène car c'était la première fois qu'on le... bousculait de la sorte afin de le mettre au travail. Depuis les vestiaire, il avait pu apercevoir son patron en cuisine, come pressé et soucieux. D'habitude, celui-ci était du genre souriant, presque moqueur et semblait apprécier son travail. Mais aujourd'hui, dans ses yeux, on aurait presque pu apercevoir la contrainte et l'anxiété. A vrai dire, on l'avait surement "obligé" à confectionner ce repas. Tomoé continuait à repasser l'image du visage de son patron dans son esprit alors qu'il était en train d'enfiler son tablier de travail. La personne qui l'avait "accueillit" lui faisait un petit topo de la situation, elle utilisait bien sur des mots choisis mais le fond restait le même : "fait ce qu'on te dit si tu ne veux pas de problèmes". Il eut même le droit à une petite demonstration, un manoeuvre d'intimidation qui consistait à lui mettre sous le nez une arme à feu.

Tomoé n'était pas impressionné par tout ceci mais il ne voulait pas que tout ceci cause des ennuis à son patron. En vérité, il aimait travailler ici et ne souhaitait pas que celà s'arrête. L'argent n'était pas sa seule motivation, pour apprendre à paraitre plus "normal", il fallait cotoyer du monde... et quoi de mieux qu'un restaurant pour rencontrer de nouvelles têtes ? Tomoé ajusta son tablier puis il tatonna doucement sa poche pour en sortir son petit carnet de commande. Il le montra à son "hotesse d'accueil" avant de le ranger dans son casier.

"Ne vous en faites pas. Je ne devrai pas avoir à m'en servir!"

Tomoé afficha un léger souire qu'il s'empressa d'effacer. La phrase était sortie de sa bouche n'était qu'une petite moquerie mais Tomoé ressentit de la satisfaction, il était plutôt content de lui. Il venait alors d'utiliser, et sans se forcer, un peu d'ironie. Son patron se moquait de lui de cette façon et tomoé l'avait utilisait d'un tel naturel qu'on aurait pu croire à ce moment là qu'il était comme n'importe quel adolescent de son âge... mis à part le fait qu'il semblait ne pas être impressionné le moins du monde. Tomoé se fixa devant la jeune femme en costume avant de la saluer respectueusement en se courbant.

"Si vous voulez bien m'excuser..."

Tomoé la depassa doucement avant de rejoindre son patron en cuisine. Lorsque celui-ci l'apercut, il adressa une grimace désolé à Tomoé, comme si il aurait préférait que le jeune homme ne soit pas mélée à tout ceci. Acquiescant d'un simple geste de la tête, il stipula à son patron que ce n'était rien et qu'il pouvait compter sur lui avant de se mettre au travail, allant de ce pas préparer la table pour le repas, dans un restaurant étrangement calme pour un déjeuné.

Sion secoua la tête en soupirant d'indignation, vraiment les jeunes n'ont plus aucun respect et n'ont peur de rien. Une personne normale de son âge aurait tremblé à la vue de l'arme à feu et aurait évité le sarcasme.

* Si ça avait été une personne normale... *

Un sourire se dessina sur ses lèvres. Décidément le monde est bien petit ! la jeune femme pouvait se le répéter un millier de fois cela n'en restait pas moins vrai. Subitement intéressée elle revint dans la pièce principale et s'assit sur une chaise. De là où elle était, elle pouvait parfaitement voir le jeune serveur aider le cuisinier et sa femme dans leur ouvrage. Sion les laissa travailler, jusqu'à ce que 15 heure sonne et que l'on entende frapper à la porte de derrière. La mercenaire vint ouvrir elle même, laissant entrer une petite délégation d'homme en costard cravate. Tous s'assirent autour d'une grande table préparée et l'on apporta les plats.

La discussion variait autour du thème du business, trafique, détournement de fond, on en trouvait pour s'en compte. Sion, elle, ne les écouta que vaguement. Tout ceci ne l'intéressait pas le moins du monde, elle s'en fichait de manière royale et indélicate. La seule chose qui captait son attention était le jeune serveur qui ...servait bien entendu. Le moindre de ses faits et geste étaient suivis du regard lagon de la mercenaire. De temps à autre, elle revenait fixer le sol de manière pensive, les bras croisés sur sa poitrine absente.

Les négociations finirent bien 2 heures après, les mafieux se levèrent, se serrèrent la main graisser par la nourriture et sourirent de toutes leurs fausses dents. C'est à ce moment là que choisit l'homme caché sous le carrelage pour faire son apparition. Il y eut une légère détonation qui fit tomber une partie du sol, suivit d'autres qui se dirigèrent précipitamment vers le groupe de dealer. Rapidement Sion attrapa un verre de vin plein sur la table pour renverser son contenu sur l'individu en face d'elle, malgré que la visibilité était nulle à cause de la poussière, elle savait qu'elle l'avait touché. L'eau ne la trempait pas, et ne la tromperait surement jamais.

" Que faite-vous ?! Qu'espérez-vous faire avec un verre de vin ?! "

Calmement, Sion se tourna vers son patron en affichant un visage neutre et sans aucune émotion. Le nuage de poussière tomba doucement.

" Regardez par vous même. "

L'attaquant était étendue au sol, sur son torse on distinguait parfaitement la tâche de vin qui avait laissé un léger affaissement. La jeune femme s'approcha et appuya un doigt sur la zone, son index s'y enfonça immédiatement.

" Il a eut son compte... vous nettoierez , je n'ai plus rien à faire ici. "

Sion se releva, s'approcha du comptoir et déposa un liasse de billet vert.

" Encore désolé du dérangement, voici pour les réparations. "

Avant même que son patron temporaire ne put protester, la demoiselle marchait déjà dans les rues pour rentrer chez elle.

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

Tout était aller très vite à cet instant où un homme armé surgit du sol. Tomoé lâcha alors son plateau pour se jeter sur le patron et sa compagne afin de les plaquer au sol derrière le contoir. Tomoé savait que de tels clients allaient attirer des ennuis à son patron et il aurait du s'arranger plus tôt pour que ce "diner" n'ai pas lieu. Une fois que le calme fut revenu, il releva la tête au dessus du contoir pour apercevoir une poignet de billet ainsi que "Je ne devrais pas avoir à m'en servir" se dirigeant vers la porte pour sortir du resaurant. Bin voyons, après avoir retourner une partie du restaurant, un peu d'argent et on laisse le ménage aux autres. Tomoé n'aimait pas trop les gens qui n'assumaient pas leur responsabilité. Certes elle pouvait être un peu pressé mais un mot d'excuse au patron n'aurait pas été superflux.

Quand aux reste des "clients", les plus importants partirent juste un peu après laissant quelques larbins nettoyer le plus gros des corps laissant les dégats matériels comme ils étaient. Le couple qui gerait le restaurant était dépité et effrayé aussi. Avant de partir, il a été "conseillé" de ne rien dire à la police car "les accidents arrivent vite cet an çi". Tomoé pour sa part fit mine d'être lui aussi légèrement choqué mais trouvant l'excuse que de nos jours, il y avait autant de violance à la télé et que tout ceci est malheureusement devenu très banal. Voyant létat de la patronne, Tomoé conseilla au patron de s'occuper d'elle pendant qu'il nettoierait le plus gros.

Une fois seul dans le restaurant, Tomoé se mit à la tâche et ne voyant pas les heures défilés, il ne se rendit compte qu'une fois que tout avait été nettoyé qu'il avait passé une bonne partie de la journée et de la soirée à remettre à neuf le restaurant. Bien sur pour de ce qui était du sol, le patron devra faire appel à une société extérieure. Le patron offrit un café à Tomoé, abordant ainsi le fait qu'il préférait passer sous silence ce qui s'était produit pour éviter des ennuis à tout le monde. Le jeune homme promis alors qu'il ne dirait rien à personne. Toutefois, le restaurant allait fermer ses porte pendant deux semaines, le temps que les "travaux de rénovation" soient terminés et que le couple prennent quelques vacances... soit. En remerciement, le patron offrit à Tomoé l'équivalent d'un moins de salaire, ce qui lui permettrait largement d'amortir ses deux semaines sans travail.

En sortant du restaurant, Tomoé se retourna vers lui pour le regarder une dernière fois avant un petit moment... On lui avait enlevé pour un moment l'endroit où il se sentait le mieux. Qu'allait t'il bien pouvoir faire pour rendre ses journées moins ennuyeuses ? Si seulement ses hommes n'étaient pas venu... Tomoé ressentait-il de la colère pour ces personnes, il n'aurait su le dire mais il ne les appréciait pas du tout. C'est alors que Tomoé regagna son appartement... avec un soupçon de contrariété.

Sion était directement rentrée chez elle, aussi rapidement qu'elle put d'ailleurs. Entrant en trombe chez elle, elle se dirigea vers une des lattes du plancher, la souleva pour ouvrir le couvercle d'un caisson frais rempli de pochette rouge. Elle déboucha le tube et le porta à ses lèvres pour boire le contenu de la poche comme si elle buvait d'un cocktail avec une paille. Soulagée, la jeune femme se laissa tomber sur le sol, avalant à petite goulée le sang.

* Ah maudit payement... *

Sion regarda ses poignets bandés de linge blanc d'un air songeur, un peu plus et elle ne serait pas rentrée à temps chez elle pour faire le payement de son pouvoir. Si elle n'y était pas parvenue à temps, elle aurait dû encore une fois s'entailler les poignets qui n'étaient même pas guéris de la dernière. Une sensation désagréable parcourut son corps alors que le liquide qu'elle ingérait parcourait son corps. C'était une des contraintes de boire du sang en poche volé à la Croix Rouge, il fallait le conserver au frais et le boire ainsi froid n'était pas plaisant. La demoiselle préférait l'avoir chaud, sortant tout droit des veines d'un être humain. Elle avait bien essayé les animaux mais cela n'avait pas été concluant.

" Toi tu t'es servi de ton pouvoir. "

La mercenaire tourna doucement la tête vers l'oiseau tranquillement posé sur la rampe de sécurité de la fenêtre.

" Fuura.
- Tu as terminé ton travail ? "

Sion passa sa main dans ses cheveux et la laissa tomber mollement sur le sol alors qu'elle arrêtait de sucer la paille.

" Bien sûre... je récupèrerai mon argent demain lors de la réunion.
- D'accord, d'accord... "

La dame se leva et vint rejoindre le faucon à la fenêtre après avoir jeté sa veste sur le sol, déserré son col et regardé rapidement l'heure. Il était bientôt 18 heures mais elle ne travaillait pas aujourd'hui, donc elle n'avait pas à s'en faire. Le jeudi il y avait même aucune chance pour le patron l'appel pour un coup de main improvisé.

" Fuura, tu comptes me surveiller comme ça combien de temps ?
- Tant que le boss me le demandera. Je repasserai demain, tiens toi prête au cas où...
- Ouais ouais..."

Le faucon s'envola et Sion alla troquer sa poche de sang vide contre une bière pour revenir à son accoudoir, le nez levé vers le ciel.

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

Tomoé était enfin revenu à son appartement, en faisant un grand détour à travers le centre ville. Les lumières de la ville l'avaient attirés comme un papillon et celui-ci virvolletait à travers la foule. Durant son périple, le jeune garçon, du fait de l'heure tardive, se fit accoster par toutes sortes de personne : fille et garçon, jeunes, plutôt mûrs et même les vieux pervers. Mais rien n'attira l'attention de Tomoé, d'habitude il acceptait quelques invitations, histoire d'entamer la conversation mais rien de plus. L'atmosphère en centre ville était lourde, presque suffocante mais Tomoé aimait à observer les différents comportements des gens. En journée, un étudiant plutôt discrêt pouvait se transformer en petit caïde, le cadre qui avait la quarantaine, plutôt attentionné envers sa femme et ses enfants fréquentait les bars à prostituées. A coup sur, la nuit transforme les gens, elle les rend différent.

Tomoé lui, était toujours le même, du matin au soir. Encore un point qui le rendait peut être différent des autres personnes. Peut être devait il lui aussi se créer une personnalité plus adapté durant la soirée : un tomoé pour les cours et le restaurant... un tomoé pour les sorties de soirée... peut être que les sens de l'être humain s'exaltent la nuit. Celà n'est mentionné nullepart dans les livres mais celà se produit au quotidien... comme si les gens n'en avaient pas conscience...

Finalement, Tomoé retrouva bien vite son appartement, loin de l'agitation du centre ville. Pourtant, son passage là-bas ne l'avait pas laissé indifférent. Ce n'était pas la première fois qu'il se rendait au centre ville mais quelque chose avait changé depuis... peut être lié au évènement du restaurant qui sait. Peut être pour se préserver du changement, Tomoé effectua le même rituel à chaque fois qu'il rentrait chez lui, il ota ses vêtements et fila sous la douche avant d'aller profiter du courant d'air qui habitait généralement la pièce de vie, une simple serviette autour de la taille. L'air frais l'avait attiré sur le balcon, sur lequel il prit une grande respiration et lever les yeux vers les appartement en face du sien... appercevant ainsi... Miss "Je n'aurais pas à m'en servir" ???

La nuit tomba, amenant les fausses étoiles dans le vaste ciel que Sion fixait tranquillement. Elle cherchait quelque chose dans cette infinité étoilée, elle cherchait une étoile en particulier... au bout de quelques instant elle soupira.

" Une étoile est tombée... surement celle que j'ai tué cette après-midi. "

Son regard clair chercha ensuite son étoile qu'elle ne mit pas longtemps à trouver, brillante, étincelant dans le ciel . Quand elle mourra, cette étoile si vive encore chutera du haut de sa toile sombre pour venir disparaître à la lisière des nuages. Ainsi sont les contractants, d'étranges personnes totalement immoraux, possédant des pouvoirs et ayant une existence d'étoile filante. Une nouvelle fois la jeune femme soupira, elle se demandait ce qu'aurait été sa vie si elle n'avait pas été choisi comme contractante, elle aurait certainement fini misérablement faible, une petite ouvrière du peuple généreuse et sociale. A 13 ans sa vie avait changé du tout au tout, l'acquisition de ses pouvoirs l'avaient changé du jour au lendemain. Autrefois souriante et bien aimée, elle avait fini froide et distante, bien sûre elle l'avait bien caché jusqu'à ce qu'elle quitte le foyer familiale. Simuler la douceur, simuler la joie et les sourires... une chose qu'elle avait appris à faire, une chose qu'elle maîtrisait alors parfaitement. Cependant là n'était pas sa vraie personnalité, juste une habitude qu'elle avait pris.

Sortant de sa réflexion, elle baissa les yeux ... pour voir que son voisin d'en face la fixait longuement. Pour sûre il l'avait reconnu, aucune chance pour qu'il ne l'ait pas reconnu. Sion resta immobile un moment en le regardant également avant de laisser échapper un sourire. Qu'allait-il faire ? continuer à la regarder dans le blanc des yeux pour alors se lever, faire le tour de la petite résidence et venir cogner à sa porte ? Qu'importe ! ça lui était bien égale.

La jeune femme recula de quelques pas pour tourner le dos à la fenêtre, un léger sourire d'amusement planant encore sur ses lèvres. Elle commença à déboutonner son chemisier blanc après l'avoir sortir de son tailleur.

" Ah vraiment..."

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

Tomoé n'aurait pas su dire pourquoi mais le regard de miss "Je n'aurais pas à m'en servir" l'avait enfin décider à devenir un être humain comme les autres, un de ceux qui ont une vie totalement différente la nuit. C'est elle qui était en partie responsable de la fermeture "temporaire" du restaurant ou il travaillait. Lui faire quoi que ce soit n'effacerait pas ce qui avait été fait mais Tomoé avait déja lu quelque chose à ce sujet dans un vieux livre de la bibliothèque. On y résumait une des plus ancienne loi qui n'est jamais existait dans l'histoire: la loi du Talion. Une expression résumait bien cette loi : oeil pour oeil... et cette loi, symbolisait la vengeance, un concept qu'il n'avait jamais pu mettre en application.

Tomoé prit appui sur la barrière de sécurité qui délimitait son balcon et bonit dans le vide, son visage n'affichant aucune peur, ni aucune crainte. Au même moment, une légère lueur bleuté sembla émaner de tout son corps, comme dessinant sa silhouette et c'est alors que le vent se leva. Comme un souffle divin, celui-ci porta Tomoé dans les air. Ce n'était pas un vol mais Tomoé semblait plutôt planer, l'amplitude de son saut considérablement boosté par ce don qu'il possédait. Attérissant tout en douceur sur la barrière de sécurité du balcon de miss "je n'aurais pas à m'en servir", il s'y accroupit, la serviette qu'il avait à la taille cachant ce qui aurait pu gené la plupart des gens normaux. Tout avait été fait en silence, sauf l'attérissage qui avait été légèrement bruyant et le souffle du vent encore présent mais qui se tut petit à petit lorsqu'il arriva à destination, tout comme la lueur bleuté.

Tomoé se tenait là, ses cheveux étaient encore légèrement humide et quelques mèches s'étaient perdues devant ses yeux. Et il se tenait là, immobile, fixant simplement miss "Je n'aurais pas à m'en servir" en train... de se mettre à l'aise. Il n'avait rien d'un voyeur mais c'était la première fois qu'il surprenait quelqu'un, qui plus est une femme se mettre à nue devant lui. C'était comme tout à l'heure au centre ville, il y avait dans l'air une ambiance particulière, un peu comme un félin prêt à bondir sur sa proie, un moment d'une grande tension mais qui pourtant lui procurait un petit frisson dans la nuque. Tomoé avait parfaitement enfilé son costume de soirée...

" Tiens ? toi aussi ? je ne m'en étais doutée... "

Sion laissa glisser le long de ses bras chaque manches, elle plia le chemisier et le déposa sur le dossier d'une chaise. La peau de ses bras fins et nus ne contrastait que très légèrement avec les bandages de ses poignets. Tranquillement elle défit sa ceinture qu'elle posa au même endroit que la chemise, elle fit tomber son tailleur au sol, laissant voir ses jambes blanches et belles ainsi qu'une boxer féminin flottant en satin blanc. Bien que ressemblant à un homme, la mercenaire portait bien des sous vêtements de femme. Passant ses bras sous son débardeur, elle le retira, le jeta vulgairement sur le sol et se retourna vers le garçon posé tel un vautour sur la rambarde du balcon.

" Tu étais trop insensible, tu n'as pas simulé la peur qu'un jeune homme ordinaire devrait ressentir d'habitude. "

La demoiselle resta à le regarder en souriant, la lumière de la lune qui passait à travers la silhouette du serveur venait pâlir la peau de Sion. Ainsi dénudée elle ressemblait à une femme, l'habit ne fait pas le moine, ses courbes gracieuses, la faible naissance de ses seins cachés par un bandage serré autour sa poitrine et son cou fin trahissait ses cheveux coupés courts.

" Alors quoi ? que vas-tu faire ? tu veux venger le fait que j'ai fermé ta banque de donnée humaine pour au moins deux semaines ? Rester comme une bête postée sur ma rambarde jusqu'à ce que tu dois faire ton payement pour avoir utiliser ton pouvoir ? "

Sion marcha dans la pièce sans trop se soucier du jeune homme immobile. Elle alla se servir un verre de vodka avant de le boire d'une traite et de s'en servir d'un autre.

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

Tomoé n'avait pas bougé d'un pouce depuis qu'il s'était "posé" sur la barrière de sécurité de miss "Je n'aurais pas à m'en servir". Bien qu'il restait insensible à ce que d'autres auraient appelés ses charmes féminins, il était plutôt interessé de ce qu'elle savait de lui ou plutôt de son don. Oui, peu après avoir utiliser ce "pouvoir", il y a quelque chose qu'il devait faire, quelque chose qu'il était poussé à faire par une force inconnue. Tomoé aurait très bien pu lui demander ce que c'était, mais à en juger par ses parôles, il ne devait pas être le seul à bénéficier de ce "don". Mais il n'y avait pas de vengeance dans ce qu'il faisait, enfin c'est ce qu'il croyait. Il voulait juste ressembler aux autres gens, ceux qui avaient une autre vie la nuit.

Tomoé se mit de nouveau à luir et le vent divin se leva de nouveau, il arriva derrière le jeune homme est s'engouffra avec force dans l'appartement de Miss "Je n'aurais pas à m'en servir". Il y avait de quoi renverser les cadres sur les murs, objets décoratifs, faire se renverser les chaises et tout ce qui n'était pas vraiment massif et imposant. Il faut dire que Tomoé se retenait car c'était la première fois qu'il se comportait de la sorte, il voulait passer pour un humain, pas pour un monstre. L'appartement se trouvait alors en désordre mais ce n'est pas comme si il avait été ravagé... toujours illuminé par la lumière bleuté, Tomoé bondit en arrière pour regagner son appartement avant que le halo bleuté autour de lui ne disparaisse.

Il l'avait fait, il se sentait à présent un peu plus proche des gens à qui il voulait ressembler. Ce vie nocturne où les masques tombent, lorsque les gens sont enfin "eux-même"... il avait vécu cette expérience. Mais ce soupçon de satisfaction fut bientôt rattrapé par une envie grandissante en lui, cette volonté qui le poussait à faire quelque chose, comme si celà était vital pour lui, "le paiement" avait-elle dit ! En se rhabillant au plus vite, Tomoé sentait cette envie devenir de plus en plus pressante... il fallait qu'il sorte !

Le serveur avait complètement désordonné son petit appartement et s'était en allé comme il était venu. Sion resta figé quelques instant, silencieuse, encore un peu étonnée de l'attitude du jeune homme. Au bout de quelques minutes elle leva le nez vers le plafond.

" Serait-il ... un idiot profond ? "

La jeune femme scruta la pièce de fond en comble, les lampes étaient tombées, les cadres tableaux s'étaient brisées en tombant et les chaises s'étaient abimés. Le sol étaient recouverts d'habits et son futon était sans dessus dessous. Hors de question qu'elle dorme dans une pièce aussi sale et désordonnée. Sion se dirigea vers la fenêtre, et comme dans la matinée, sautilla de rampe en rampe jusqu'au balcon de son adorable voisin d'en face. Il s'était apparemment habillé en vitesse et était parti faire son paiement. Elle le devinait à cause de la serviette humide sur le sol et les tiroirs laissés ouverts.

" Peuh ! qu'est-ce que je disais... "

Sion leva le bras et vint glisser ses doigts entre ses cheveux lascivement avant de laisser tomber son bras mollement le long de son corps. Blasée elle se dirigea vers le futon déroulé et légèrement mouillé du jeune homme, s'allongea dessus sur le dos, son avant bras postée devant les yeux, la mercenaire somnola un peu avant de s'endormir.

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

Tomoé avait descendu très rapidement les différents étages qui le conduisirent au rez-de-chaussée. Il avait bien essayer l'ascenseur mais celà lui semblait bien trop long d'attendre et il fila droit dans la cage d'escalier. Une fois arrivé en bas, Tomoé scruta autour de lui, l'endroit était désert. Ce dernier se mit à marché rapidement, essayant de trouver une rue plus fréquenté.

Après quelques minutes de marches, il trouva un jeune couple, collé l'un contre l'autre et visiblement de retour de leur soirée en amoureux. Ils souriaient et semblaient être dans "leur monde" comme il avait pu le lire dans le livre "le paradis de la drague". Un ouvrage assez intéressant même si les points de vue de l'auteur sont plus une incitation au voyeurisme.

Tomoé s'avança vers eux, le couple ne faisait pas vraiment attention àl lui, il ne le voyait pas. Tomoé fit mine de marcher la tête légèrement penchée, jusqu'au contact, se faisant légèrement boursculé par le garçon. La petite bulle du couple éclata quand ils se retournèrent vers Tomoé. La fille fut surprise mais le garçon prit rapidement un air sévère, houspillant tomoé pour sa maladresse. C'est la que le jeune garçon entra en action. Tomoé attrapa le visage du garçon, poussait pas une étrange fin avant de se jeter sur lui pour poser ses lèvres sur les siennes. La jeune fille poussa un cri aïgu de surprise quand au garçon il se figea un moment avant de se faire repouser violement pour tomber sur les fesses.

Le garçon se frotta vigoureusement la bouche, attrapa sa petite amie et se mit à courir en traitant Tomoé de "grand malade pervers". Tomoé n'avait pris aucun plaisir à faire cela mais une force inconnue le poussait à faire ce genre de chose à chaque utilisation de son "don". Embrasser une personne, voilà ce qu'on le poussait à faire après chaque utilisation. Après quelques secondes, Tomoé se sentit de nouveau mâitre de lui même, se dépoussièrant le pantalon avec les mains, il ne tarda pas à reprendre le chemin de son appartement. Tomoé se sentait fatigué, il avait besoin de se reposer.

Alors qu'il se sentait pressé à l'aller, il trainait un peu des pieds sur le retour. Il pensait avoir donner un bon avertissement à miss "je n'aurais pas à m'en servir". Elle ne devrait plus le déranger autrement il devrait s'occuper d'elle. Tomoté utilisa l'ascenseur pour remonter dans les étages, se frottant péniblement les yeux fatigués. Tomoé n'avait pas fermé la porte à clef en repartant, il ne fit que la pousser pour la refermer derrière lui. Cependant, quelque chose attira son attention. L'air était un peu plus lourd que d'habitude et l'odeur de l'appartement avait légèrement changé. C'est à pas de velour qu'il s'y glissa pour se fixer à quelques mètres de son futon.

Miss "Je n'aurais pas à m'en servir" était là, allongée à sa place et habillée d'un simple boxer. La lumière de la lune éclairait le haut de son corps alors que ses jambes étaient plongée dans la pénombre. Bien que selon les critère masculin du moment, elle manquait un peu de poitrine, son allure était très féminine. Un petite brise parcourait la pièce mais ce n'était pas celle-ci qui était la cause du frisson qu'il ressentait au niveau de sa nuque. Tomoé ressentit aussi la même sensation que sur la balcon, il se sentait félin... prédateur... peut être dut à sa position de force. Il se couvrit le visage avec l'une se ses mains, écartant ses doigts pour laisser le champ libre à son oeil droit de contempler la miss sur son futon. Plusieurs choses lui passèrenjt par l'esprit mais c'était peut être trop pour lui... ou trop tôt. Tomoé secoua vigoureusement la tête pour se vider l'esprit et réfléchir à ce qu'il allait faire d'elle. Après tout, tout ceci était de la provocation...

De nouveau, à pas de loup, Tomoé se rendit dans sa petite cuisine pour y attraper le plus grand couteau qu'il puisse trouver avant de revenir devant la miss. Il passa sa main dans ses cheveux et lorsque ceux -ci retombèrent sur son visage, ils lui cachèrent la moitié du visage, seul son oeil droit avait été épargné et il se sentait protégé, comme une sorte de masque. Tomoé n'avait jamais ressentit celà, il frissonnait de tout son corps mais ce n'était pas la peur, le froid. Pourtant, cette sensation ne dura pas longtemps car le geste qu'il aurait pu avoir a été retenu de justesse pas sa conscience... il relâcha le couteau qui lui échappa des mains pour venir se planter sur le sol à coté de la miss. Pourquoi aurait 'il fait celà ? Qu'est ce qui l'y avait poussé ? Les humains n'étaient pas tous des tueurs, ils était individualistes mais de là à dire qu'ils étaient tous des meurtriers... Avait'il seulement l'intention de la tuer... ou de faire autre chose ? Tomoé n'était plus lui même, il avait du mal à ce recentrer... un léger vertige l'envahie, tournant les talon il se précipita, pris de nausée, dans les toillettes... et c'est frisonnant que Tomoé relâcha son trop plein "d'émotions"...

Réveillé par un son déplaisant, Sion se redressa lentement et ouvrit les yeux. Apparemment elle n'avait pas dormi très longtemps, voir même seulement quelques minutes. L'ignoble mélodie qu'elle reconnaissait bien venait de la salle de bain, voulant se relever, elle remarqua qu'un couteau était planté juste à côté de son oreiller. Elle ne s'était pas réveillée ? songeuse, elle se douta que son envie de l'assassiner n'avait pas été assez fort pour qu'il puisse la réveiller. Sion n'était pas n'importe quoi, elle se serait redressée subitement si un réel danger l'avait guetté. Hors elle était restée assoupie... un signe que le jeune homme n'avait pas réellement envie de l'assassiner.

* Cependant c'est un contractant, il n'aurait pas dû hésiter... ce qui veut dire qu'il y a autre chose. Un Moratorium ? non, il a dû faire un payement. C'est autre chose. *

La demoiselle se leva et avança lentement vers la salle de bain. De la porte, elle pouvait voir le garçon agenouillé, visage presque enfoui dans la cuvette des toilettes en train de déglutir tous son reste. Avec patience, Sion attendit qu'il ait fini et qu'il relève la tête pour pouvoir s'avancer et tirer la chasse. Elle mouilla une serviette et la déposa sur le crâne du serveur toujours dans la même position.

" Débarbouille toi. "

Ce n'était pas vraiment un ordre, mais puisqu'elle venait de lui donner une serviette humide, autant qu'il le fasse. Malgré son attitude, la demoiselle n'affichait aucune émotion apparente, sa voix était froide et son visage stoïque, comme si elle se contre fichait de tout dans ce petit monde de fou. Seulement Sion accordait un certain intérêt à ce petit nouveau né, elle voyait en lui une source d'occupation pour lutter contre l'ennui. Insignifiant et utile à la fois. La jeune femme revint dans la pièce principale où elle s'assit sur le futon sur lequel quelques minutes auparavant elle dormait. Elle attendit que le garçon revienne dans la pièce pour pouvoir lui lancer un sourire rusé.

" Dit moi, es-tu complètement idiot ? sais-tu ce qu'il t'arrive ? ou bien as-tu une autre voix ? "

C'était une possibilité à envisager, la double personnalité est quelque chose d'étrange encore jamais arrivé à un contractant. Un contractant, étant une personne asociale n'entretient guère de conflit interne (et encore moins externe). Il fait ses choix du premier coup, n'a pas de remord et de sentiment. Dans le cas de ce jeune homme, les deux parties seraient insensibles et auraient quelque chose les différenciant toutes les deux. Sion continua de fixer le serveur, tout ceci n'était que supposition et elle en apprendrait plus quand le garçon serait plus enclin à parler.

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

Tomoé avait eu le temps de se rincer la bouche plusieurs fois cpnvenablement avant de revenir dans la pièce principale, là où miss "je n'aurais pas à m'en servir" l'attendait, assise tranquillement sur son futon. Le garçon ne mit pas longtemps à reprendre ses esprits comme si le poison qui lui avait embrouillé l'esprit avait été purgé de son corps. Il en était encore à se demander ce qui avait bien pu lui passer par la tête mais il avait devant lui un problème qu'il ne pouvait négliger... elle.

Tomoé entendu et comrpis parfaitement sa question mais il ne prit pas la peine de lui répondre.
Après tout, il n'avait pas exceptionnelement envie de lui adresse la parôle ce soir et se contenta de la scruter de haut. Il se demandait bien ce qui avait pu la pousser à venir ici, peut être n'était ce qu'une manoeuvre pour le destabiliser. En tout cas, Tomoé n'allait pas supporter sa présence bien longtemps...

"Veuillez quitter mon appartement s'il vous plait."

Comme toujours, Tomoé se courba respectueusement devant elle même si le respect qu'il avait pour cette personne avoisinait le zero absolu. Mais nous retrouvions enfin de Tomoé de d'habitude, poli et courtois en toute occasion. Il se releva ensuite, s'apercevant que sa politesse ne semblait faire ni chaud, ni froid à son... intru. La plupart des garçon de son âge aurait eu une réaction à apercevant une jeune femme assise de cette manière sur leur futon mais Tomoé n'étais pas de ce genre. En fait, il n'avait jamais été attiré par aucune femme. Il avait bien "essayé" d'avoir une petite amie autrefois mais celà semblait avoir plus d'inconvéniant que d'avantage... Il arriva à la conclusion que le but d'un couple était de résoudre ensemble des problèmes qu'ils n'auraient jamais eu séparement, de quoi compliquer la vie donc.

Pour en revenir à son problème, la miss était là et ne semblait pas vouloir bouger de là. Tomoé se tourna vers l'un de ses meubles pour en saisir son portable.

"Veuillez quitter mon appartement ou je serais contraint de contacter les forces de l'ordre!"

Sans attendre, elle avait saisi le couteau qui était encore planté à côté de son oreiller pour venir le lancer habilement sur le serveur. La lama se planta dans le portable puis l'entraina contre le mur voisin pour rester suspendu.

" Il en est hors de question. "

Sion posa sa tête sur le coussin en passant ses bras derrière sa nuque. Il faisait plutôt bon dans cette chambre, et c'était plutôt confortable. Pourquoi donc la quitter ? bon certes ce n'était pas la sienne mais il n'en restait pas moins qu'une fois installé, bouger est bien pénible.

Dois-je te rappeler qui à mis à sac mon appartement m'empêchant ainsi d'aller me coucher ? maintenant il est un peu tard. Je n'irai nul part tant que tu n'auras pas ranger mon appartement. Tu es en congé non ? tu l'arrangeras demain.

Ses yeux bleus clairs se posèrent dans ceux du jeune homme, cette fois-ci lacérant et glacial, sortant du ton de la plaisanterie.

"Et si tu ne le fais pas, j'appellerai la police. Je me demande ce qu'ils diront en voyant la casette de vidéo surveillance de ma chambre. Certainement un " oh ! un contractant ! bouclons le vite fait ! " ... "

Sion éclata d'un rire cynique avant de soupirer, elle tourna le dos au jeune homme et se coucha sur le côté pour fermer les yeux.

Maintenant tu te couches et tu dors sans histoire.

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

Tomoé en avait plus qu'assez de cette femme qui était en partie responsable des derniers évèenement qui avaient fait que son petit "train-train" quotidien se trouvait complètement chamboulé. Il n'avait rien demandé à personne et pourtant ces derniers jours ressemblaient à une conspiration visant à perturber son existance. De quelle droit pouvait-elle s'en prendre à lui, qui n'avait rien à se repprocher mis à part ce petit désordre dans l'appartement de la miss qui n'était rien à coté de ce qu'elle avait fait à sa vie. Tomoé n'allait surement pas répondre à ses caprices.

"Je regrette mais je ne peux pas accepter votre proposition... et sans vouloir vous offenser vous pouvez glisser votre proposition là où je pense..."

Tomoé s'étonna lui même car c'était la première fois qu'il s'adressait à une personne de cette façon. Certes il y avait la formule de politesse mais ça ne changeait pas le fond. Il faut dire que Miss "Je n'aurais pas à m'en servir" avait de sales manières à le prendre de haut, ce que Tomoé n'avait jamais fait avec une autre personne. Il avait déja essuyé de nombreuses insultes et il en avait gardé quelques unes en mémoires au cas où... et ici l'occasion de présentait.

"Vos menacent ne fonctionnent pas et vous ne m'impressionnez pas le moins du monde... Alors maintenant vous... vous sortez d'ici ou je... je vous vire à coup de pied dans... le derrière ! Et vous rangerez votre appartement vous même... au moins ça... ça vous fera perdre le gras que... vous avez sur... les fesses !"

Certes ce n'était pas à la hauteur de ce qu'il avait entendu mais satisfait de lui, Tomoé se dressa devant la Miss allongée, croisant les bras et fixant son dos.