Les étoiles n'existent pas ? [PV Kyrieh]

Soupirant à fendre l'âme, commençant à être réellement ennuyer par le jeune homme, elle se remis en position assise, se passant la main dans les cheveux avec un air bien changé. Son visage était maintenant stoïque et passablement agacé. Elle n'aimait pas cette manière polie de parler, c'était justement trop polie à son goût même si le fond regorgeait de mauvaises ondes.

" Bon écoute..."

Son corps la poussa à bailler avant de terminer sa phrase, même si son esprit était toujours vif et éveiller, le corps humain a des besoins à respecter.

" Il est près de... mh...minuit. Je me fiche de t'impressionner, de te faire peur ou même toutes autres impression. Tu as mis mon appartement sans dessus dessous sans avoir de vrai raison. Je n'ai rien à me reprocher et je ne vois vraiment pas pourquoi je devrai me reprocher quelque chose. "

Ses yeux examinèrent de haut en bas le jeune homme. Bien qu'elle soit une femme, l'expérience et également ses propres capacités physiques lui permettaient de mettre aisément à terre le serveur sans utiliser son contrat. Cependant elle ne voulait pas encore arriver à cette extrémité, c'est vrai, il était tard et Sion avouait être fatiguée.

" La seule chose à faire maintenant, c'est de dormir, parce que toutes personnes et même contractant un tant sois peu censé dans ce monde dormiraient après une dur et pénible journée de travail. "

Discours qui tournait un peu trop au sermon, la jeune femme se recoucha sur le côté et soupira encore une fois.

" Au faite, quand tu veux insulter quelqu'un, utilise un de ses défauts corporel qui existe et non celui qui ne ferait pas plaisir d'avoir. Et assure toi bien également que la personne est sensible à son apparence physique, mon corps n'est pas fait pour te plaire, gros, gras, maigre ou pas, tant qu'il parvient à mettre les petits contractants tout frais sortit de l'école primaire, il me va ! "

Espérant enfin avoir la paix, elle referma les yeux.

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

A dire vrai, Tomoé commencait à avoir lui aussi sommeil mais il n'avait pas envie de partager le même espace vital que cette femme. Il avait l'impression que chaque mots qui sortaient de sa bouche n'étaient que du poison. Il décida alors d'aller chercher le plus grand sac qu'il trouverait pour y mettre des vêtements et ses affaires personnelles, attrapant au passage son cartable ,e faisant plus guère attention à la vipère dans son futon. Tomoé franchit le seuil de son appartement, refermant la porte derrière lui avec l'intention de ne plus y revenir du tout. Il avait de quoi passer quelques nuits à l'hotel jusqu'a se trouver un autre appartement et sans voisine envahissante cette fois.

Arrivé en bas de l'immeuble, Tomoé se tourna une dernière fois, levant les yeux vers son étage avant de continuer sa route. Trouver un hotel à cette heure de la nuit ne fut pas chose facile, de plus le voisinnage était un peu bruyant. Soit, pour cette nuit... ou ce qu'il en restait, celà aurait largement suffit. Un petit hotel qui était très simple, se trouvant dans un des quartier restant animé durant la nuit. A proximité, quelques salles de jeux, boites de nuit et maisons de plaisir camouflés en club privés. Tomoé ne trouverait pas mieux et il n'avait pas le temps pour ça, il devait se reposer un minimum, profitant ensuite du week end qui allait arriver pour trouver quelque chose de plus... tranquille.

La nuit fut plutôt courte et pas très reposante pour le jeune homme. Lorsqu'il se rendit compte qu'il ne se reveillé pas chez lui, il repassa les évènements de la nuits dernières et le visage de miss "je n'aurais pas à m'en servir" lui apparu. Cette femme... Tomoé secoua la tête car il n'avait vraiment pas le temps aujourd'hui. Son téléphone étant... légèrement hors service du fait de la lame de couteau qui l'avait reaversé et retenu contre un mur, il allait devoir se déplacer pour effectuer ses démarches de lui même... Premièrement, contacter le propriétaire de son appartement pour lui signaler qu'il a du le quitter en urgence suite à... un problème familial, lui proposant de garder la caution et le loyer du mois qui se termine. Deuxièmement, trouver un autre appartement, quelque chose de calme si possible. Troisièmement... essayer de reprendre une vie "normale"... Après tout, Tomoé avait quelque chose en tête avant que tout celà ne change.

Au petit matin, Sion se réveilla seule. Elle l'avait su, qu'il fuirait comme cela, sans prévenir et sans arranger son appartement bien sûre. Vraiment ce serveur...il n'obéissait pas à ce qu'on lui disait et il ne semblait pas comprendre ses torts. Un vrai contractant débarqué de nul part, quelqu'un de jeune qui ne comprenait pas la nature et le sens de ses pouvoirs.

La demoiselle se leva et retourna à son appartement en désordre pour s'habiller, la journée commençait pour elle, un jour comme les autres. Elle alla faire ses courses comme tout bon humain, elle passa à son travaille pour assisté à sa réunion, elle signa un contrat qu'elle remplirait à la lettre, elle alla à son travail à temps partiel et elle rentra chez elle dormir sans diner. Oui, sa vie reprit son cour et son appartement fut ranger et même réaménager. Une vie normale de contractant.

Cependant Sion ressentait une pointe de frustration, l'ennuie de la vie s'était réinstallé en elle, plus rien n'avait de goût, ses émotions déjà peu extraverti frôlait le niveau zéro et c'était peu si elle ne tuait pas le parfait inconnu lui adressant la parole pour une quelconque raison. Assise sur l'herbe d'une colline surplombant une rivière, elle fumait une cigarette, la tête vide de pensée. Sion portait une simple veste noir avec un chemisier blanc en dessous, son col était ouvert, pas de cravate, juste sa gorge à la peau laiteuse. Dans sa main, elle tenait un 9 mn charger et près à faire feu.

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

Celà faisait une semaine que Tomoé pretextait une quelconque maladie afin de sécher les cours afin d'atteindre ses différents objectifs. Il avait rompu, non sans mal, le contrat de son ancien appartement et avait finalement réussi à mettre la main sur un petit appartement dans une pension de famille en banlieux. Les propriétaires étaient un couple de personnes agées à la retraite qui, après un petit show de celui-ci, l'avaient acceuillit les bras ouverts dans leur pension. Il y avait d'autres locataires mais ils étaient tous plus calmes que "son ancienne voisines". Il y avait un étudiant, une jeune employée, un vieux garçon fétard, un jeune couple aux revenus modeste et une mère célibataire et son jeune fils... autant de personnes venant d'horizon très diverses et donc, une mine d'information pour Tomoé.

Quoi qu'il en soit, Tomoé venait de changer de vie, mis à part le lycée auquel il allait continuer à se rendre une fois son insallation terminée. Il décida de ne rien récupérer de son ancien appartement, au risque de rencontrer miss "je n'aurais pas à m'en servir". Son nouvel appartement était des plus simple : il n'y avait qu'une seule pièce plus un petit réduit pour les sanitaire, toilettes plus un évier. Il n'avait pas de douche dans sa chambre mais il y avait les bains publics à proximité, ce qui n'était pas très dérangeant car le quartier était bien calme. Un futon, une table, une petite cuisine aménagée... rien de plus, le stricte nécessaire.

Finalement, le dimanche soir arriva plus que rapidement. Il était 20h00 pile lorsque Tomoé regarda l'heure, conscient que la reprise des cours ne serait pas facile. Il faudrait répondre à des questions, se justifier, auprès des élèves et des professeurs, tout celà ennuyait Tomoé. Cependant, le jeune homme avait encore largement de temps de profiter de sa soirée... et que de mieux à faire le dimanche soir que de sortir en centre ville. Le jeune homme avait qui plus est, acheté de nouveau vêtement pour passer un peu plus inapercut dans la foule, son uniforme d'étudiant étant trop voyant. Il enfila alors un simple jean, troué au niveau du genoux droit ainsi qu'une chemise à manche courte blanche. Une tenue certe assez simple mais dans laquelle il se trouvait plutôt bien.

Il était 20h30 lorsque Tomoé prit le chemin du centre ville... voulant pousser l'expérience humaine de la dernière fois un peu plus loin.

Des coups de feu avaient retenti dans l'air. Ils l'avaient suivi jusqu'ici pour la tuer.

Les hommes tombaient les uns après les autres sans pouvoir rien n'y faire. Bien qu'ils aient eu l'avantage du nombre, Sion avait quelques choses de plus qu'eux. Premièrement, elle avait l'expérience forgé par les années, deuxièmement, elle était une contractante. Elle n'utilisait pas encore ses pouvoirs que déjà 3 hommes mettaient pieds à terre, l'un étant raide mort, les deux autres blessés sérieusement. On essayant de la toucher mais la femme avait immédiatement prit une avance sur eux dès que l'assaut fut donné. Elle s'était postée derrière un rocher et répliquait à leur salve de tir simple mais d'une précision effrayante.
Après quelques répliques, les petits cliquetis du chargeur vide se firent entendre. Plus de munition et elle n'avait pas de deuxième chargeur vu qu'elle n'était pas sortie en ayant l'intention de mettre à terre une armada.

Sion prit une grande inspiration, appuyant sa tête contre la pierre froide. Elle réfléchissait, ses pensées s'entremêlaient dans son esprit fiévreux par cette bataille. Elle allait devoir utilisé ses " atouts " et cette perspective ne lui plaisait guère... mais après tout, elle n'avait pas le choix. Sa peau devint petit à petit transparente, ses cheveux suivirent, ses yeux disparurent tandis que tout son être s'enveloppe d'une lueur rouge. Une énorme bruit d'eau se fit entendre et, elle disparut dans une flaque d'eau, ne laissant que ses vêtements. Les hommes intrigués s'avancèrent vers l'endroit où elle s'était évaporée, contemplant les vêtements, ils se consultèrent du regard. Elle avait fui.

Et oui, pendant ce temps, Sion était dans le fleuve, avançant à grand courant. Dès qu'elle fut assez éloignée, elle sortie de l'eau, portant une combinaison ressemblant fortement à un maillot de bain une pièce sans bretelle. Crachant un peu d'eau par terre, elle soupira et passa sa main dans ses cheveux.

" Les chiens..."

Une douleur lacérant se déclencha dans son dos. Un coup de katana ? d'une autre arme blanche ? Sion tomba à genoux et regarda son agresseur avec de grand yeux d'étonnement, elle ne l'avait pas vu venir. Il était...du vent...comme Tomoé... tiens ? elle se souvenait de lui maintenant. Il lui sourit et se volatilisa dans les airs, considérant son travail achever. La demoiselle, s'échouant dans l'herbe, ferma les yeux et s'évanouit.

Serpent d'Acier Messages : 186 Date d'inscription : 04/06/2008

En ce jour, Tomoé avait vraiment été chanceux, plongé dans la pénombre de sa chambre. Il était assis confortablement sur une chaise, il affichait un petit sourire carnassier. Il contemplait le trophée dont on lui avait demandé de se débarrasser mais qu'il avait préféré conserver chez lui. Elle se trouvait face à lui, cette mademoiselle « je n'aurais pas à m'en servir », celle qui avait chamboulée tout ses plans et sa petite vie tranquille qu'il avait auparavant. Ses poignets et ses avant bras avaient été attachés solidement dans son dos et ses pieds avaient été ligoté avec beaucoup de soin, un bâillon lui couvrait à présent la bouche. La blessure qu'elle avait reçue avait été soignée comme il se doit, pas par pitié ou autre mais il voulait s'occuper d'elle lui même. Son corps presque inanimé , éclairé par la lumière de la lune à travers la petite lucarne de sa chambre se trouvait allongé à même le sol.

Tomoé soupirait , attendant patiemment le réveille de celle qui avait été la source de ses problèmes mais aussi de sa renaissance. Maintenant, il avait trouvé une... autre « famille » qui prenait soin de lui et où les étages capacités avaient été mises à profit. Un frisson lui parcouru le dos lorsqu'il la vit remuer, laissant alors épanouir de plus belle le petit sourire qu'il avait sur les lèvres. C'était une autre émotion qu'il avait découvert ces derniers jours et il en était plutôt fier.

Voyant que la demoiselle était sur le point d'émerger, le jeune prédateur se leva lentement mais restant dans l'obscurité et tournant autour de sa proie attendant patiemment son réveil pour que celui-ci saisisse l'expression de son visage lorsqu'elle le reconnaitra. Tomoé secoua doucement la tête pour reprendre ses esprits car il est vrai que parfois, le fait de ne pas maitriser la représentation des émotions humaines faisait parfois que celle-ci devenait hors de contrôle, comme si ce dernier se laissait complètement envahir. Il était encore jeune et avait beaucoup à apprendre mais leur histoire, à lui et à cette fille était plutôt... particulière.

Tomoé se passa doucement sa main sur le visage comme pour gommer toute trace d'émotion, ce qui le rendit presque aussi neutre auparavant, car ce petit sourire carnassier s'accrochait avec ténacité à ses lèvres.

Elle était réveillée depuis un moment déjà mais simulait parfaitement le sommeil. Sion n'était pas une débutante, loin de là, elle s'était éveillée pendant qu'il la soignait mais avait gardé les yeux clos et révulsés, la respiration lente et le rythme cardiaque d'un dormeur. Elle réfléchissait à ce qu'elle devait faire, comment s'en sortir... oh, elle n'avait pas imaginé que ce jeune filou allait être aussi vite engagé, finalement son tue l'ennui n'était plus intéressant, il lui portait même préjudice. Un vrai dommage.

Mais bon ! c'était une véritable chance qu'il soit assez idiot pour la laisser en vie, peut être voulait-il jouer avec elle, se venger du contrat qu'elle avait du accomplir... une perte de temps. Il ne devait pas être un contractant comme les autres pour avoir ce genre d'idée, les contractants ne font pas ce genre de chose, ils se contre fiche de tout, insulte, coup, le monde ne les affecte pas. Sion fit un léger mouvement, mimant la demoiselle commençant à se réveiller. Vu où elle était, autant jouer le jeu et utiliser son pouvoir au moment propice. L'avantage avec son payement, c'est qu'il lui suffit de se mordre la joue ou la langue, de plus, elle est elle même une source payement.

Enfin, Sion daigna à ouvrir les yeux, son visage n'avait aucune expression, pas de haine, de peur, de joie, il ne disait rien, des yeux vides tel ceux d'une poupée de verre.