Attention, ce qui sera écrit ici est vrai, vous pouvez mettre en doute la véridicité de ces mots mais ils n'en resteront pas moins des expériences vécues.
C'était le mercredi soir d'un mois de Novembre, avec lenteur je déposai les cachets sur le rebord du lavabo, les recomptant une dernière fois. Il y en avait de toute sorte, des gélules, des comprimés, roses, blancs et même bicolores. Levant le nez, je regardai le miroir devant moi qui ne semblait refléter que mon image, seule dans une salle de bain isolée et en même temps si accessible, avec sa porte grande ouverte. C'était pour me rassurer, m'apaiser un peu avant de passer à l'acte. Un par un, je les avalai avec une gorgée d'eau de mon petit gobelet bleu, un par un, ils descendaient jusqu'à mon estomac. Treize petits cachets pour entrainer ma mort. Avec un calme déconcertant j'ai regagné mon lit, me suis couchée et recouverte sous les draps pour enfin fermer les yeux. Pas longtemps, je vous rassure, une heure plus tard mon corps fiévreux et tremblant fut emmené aux Urgences Pédiatriques, quelqu'un avait appelé pour prévenir mes parents et étrangement je le remerciai. Inconsciente de l'ampleur de mes actes, la peur avait fini par me saisir sur mon matelas, sans verser de larme j'ai prié en serrant les dents, mon ventre me brulait et j'étais prise de vertige. Cependant avant de vous raconter la suite, il faudrait déjà vous narrer le début.
Petite il semblerait que j'étais une enfant agitée, violente même et ayant un fort penchant pour l'écriture. N'ayant aucun talent particulier à par peut être celui-ci de me battre comme un garçon, je n'étais pas appréciée par mes camarades. Je ne mâcherai pas mes mots si je vous disais que j'étais même haïe par eux. De brimade en brimade, je devenais de plus en plus rustre, insensible et surtout très seule malgré que je trainai régulièrement avec un petit attroupement de petit garçon. Jalouse de me voir inférieur aux autres, je me suis moi même donnée un talent, celui de dessiner. L'inspiration me vint quand le plus célèbre manga de Clamp sorti à la télévision, je veux bien entendu parler de " Sakura Card Captor ". L'envie de faire pareil m'est venu, j'achetai tout les tomes et étudiai ensuite le dessin. Petit à petit, mes reproductions étaient de plus en plus exacte et je pus enfin crée mes propres dessins. Seulement, les gens finirent par s'intéresser bien tard à ma faculté et je quittai l'école primaire avec une certaine haine.
Le collège ne fut pas plus glorieux mais enfin je pus partager ma passion avec d'autres personnes. Les insultes toujours présentent, mon impulsivité augmenta et mon envie de les surpasser également. Je ne pense pas que je souffrais d'un complexe d'infériorité, je ne voulais pas réellement les battre, mon petit cœur solitaire réclamait juste le respect, un respect que j'acquis inconsciemment en devenant une dessinatrice. Hors je n'avais pas acquis que cela, en moins de temps qu'il fut pour y songer, j'avais des amis sur qui compter. La vie devint alors plus douce. Vous vous demandez alors, pourquoi ais-je sombrer ? c'est une bonne question auquel je vais répondre.
Tout commença à mon année de cinquième, je rencontrai une demoiselle nommée Margaux. Elle était gentille, un peu narcissique mais je m'entendais bien avec elle, si bien qu'elle finit par me confier ses secrets. Seulement elle me fit la confidence de quelques choses que je n'aurai jamais dû savoir. Margaux me confia qu'elle avait assassiné sa meilleure amie, qu'elle l'avait poussé par la fenêtre de sa maison et avait maquillé ce meurtre par un accident mortel. Mon esprit naïf de petite fille l'a cru et je lui révélai même des détails médicaux sur ma personne. Des mois plus tard, à cause de simple enfantillage, elle commença à se scarifié, et les ennuies continuèrent. Je fus placée entre deux feux, calmant les deux camps pour au final apprendre une triste vérité qui m'arma de haine pour la jeune fille. Tout ceci n'était que mensonge, Margaux n'avait jamais tué, elle essayait juste d'attirer l'attention, sa sois disant amie n'existait pas et au final toute cette histoire n'était que pur illusion. Ce fut ma première rencontre avec une personne malade mentalement, un contact qui engrena petit à petit mon propre mal.
à suivre...