Obsession saison 2

Prologue

Venise en pleine nuit, vous connaissez ? c'est un univers couvert de lumière, on peut se promener sur la place où une foule de monde marche d'un seul pas avec une seule idée en tête : faire la fête. Des rires et des chants, la musique s'élève dans les airs et la température monde, on danse le tango endiablé, on échange des regards et on se déhanche. La guitare et le tambourin guident nos mouvements dans une valse effrénée. Il est plus de minuit mais les gens n'ont que faire de l'heure, il fait sombre et en même temps presque jour avec tous ces flambeaux allumés et ces feux d'artifices. Un peu à l'écart de la piste de danse, deux personnes sont assis à une tablée au bord de l'eau, ils regardent les gens bouger en rythme, ils n'ont pas l'air de vouloir s'y mêler encore et pour cause, ils en sont sorti il y a quelques minutes. La demoiselle avait réclamé une petite pause, son souffle étant devenu un peu court. A défaut de boire de l'alcool, la demoiselle sirote tranquillement un soda italien au couleur écarlate et rosée. Son cavalier lui n'a rien prit, il est tout contre sa partenaire et à passé un bras autour de ses épaules.

La jeune fille est une adolescente, elle doit avoir 17 ans, peut être moins, elle a les cheveux longs et noirs lui descendant en dessous des omoplates. Elle porte une robe d'été rouge coupée sur la hanche et des escarpins à petit talon vernis pourpre. Elle est mince, même frêle, elle pourrait s'envoler. Elle est d'une beauté naturelle sans artifice, ses yeux luisent d'une lueur rouge sang.
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Dénève fêtait ses 17 ans, la party n'était bien entendu pas pour elle mais cela ne l'empêchait pas de s'amuser et de faire comme si ces feux dans le ciels lui étaient dédier. Elle appuya sa tête contre l'épaule d'Adm et soupira d'aise. Cela faisait déjà 4 mois qu'ils avaient quitté la France, l'été était venu avec la chaleur, aussi fut-elle grandement soulagé quand sa peau brulante rencontra la froideur du vampire à côté d'elle.

" est-ce que ça va, Adam ? "

Leur relation avait changé, elle était plus...libre ! cela ne ressemblait plus à la relation maître/servante. Bien sûre, elle faisait toujours le ménage, la vaisselle... mais comme une personne qui s'occupe de son foyer et non comme une domestique. Adam était des plus attentionné à son égard, et il semblait plus décontracté qu'avant, cela se voyait rien que dans ses tenus. Il avait dû faire un grand saut, passé du 18eme siècle au 21 eme devait être quelque chose d'éprouvant, mais après quelques mois, il avait l'air de s'y être habitué.

Adam...toujours l'art de l'embarrasser en publique. Cependant, cela lui plaisait, et puis à force, elle était beaucoup plus difficile à gênée. Paraître nue devant lui était par exemple, devenue quelque chose de commun sans être habituel : non pas de routine entre eux.

" Je veux bien faire une dernière petite promenade avant que l'on rentre à la maison. "

Et c'était le terme exact, plus d'appartement. Il vivait dans une maison dans le centre de Venise, pas un villa à l'extérieur de la ville, ils auraient été trop remarqué. La maison possédait deux étages, une façade typiquement vénitienne mais un intérieur très moderne. Une salle de bain, une chambre d'ami, leur chambre commune, une cuisine, un grand salon, une bibliothèque... tout le confort nécessaire ainsi qu'un garage avec un scooter Italien pour quand la demoiselle sortait le jour pour aller étudier car elle allait au lycée bien entendu. Parler Italien lui était problématique mais l'anglais était parfaitement maîtriser. Adam et Dénève marchèrent un moment dehors, la brise était tiède, la nuit était tombé depuis longtemps. Venise est une ville constamment éclairé ce qui fait son charme la nuit car elle scintille avec ses reflets sur l'eau. Frissonnant légèrement, elle vint se blottir contre le bras du vampire après quelques minutes.

" Moi qui avait si chaud tout à l'heure...! il commence à faire un peu trop tiède. Rentrons s'il te plait. "

Ensemble, ils prirent le chemin de leur maison, cela ne fut pas bien long vu que Adam se plaisait à la porter tel une princesse, sautant de toit en toit jusqu'à leur porte. Elle donnait directement sur le salon, la jeune fille, reposant pied à terre vint enlacer l'homme, le maître, le vampire, qui était devenu son amant.

" Merci pour la soirée, et pour collier, il est magnifique, je l'aime. "

Un sourire espiègle se dessina sur son visage.

" Je t'aime aussi, bien entendu. "

Dénève se hissa sur la pointe des pieds et l'embrassa tendrement, il lui était devenu très facile maintenant avec son expérience acquise d'attiser grandement le désir de Adam. Elle avait eut le meilleur des maîtres après tout. Ses lèvres migrèrent jusqu'à son cou, déposant des baisers alors que ses mains habiles défaisaient les boutons de son costume pour glisser sur son torse toujours aussi parfait. Joueuse, elle lui planta un peu ses crocs.

" Il y a un présent que toi seul peut me donner..."

Les yeux de la demoiselle devinrent bien rond.

" Te...te...te commander ?! "

Elle afficha un étonnement encore jamais paru sur son visage enfantin. Commander ? donner des ordres ? elle n'avait jamais fait ça ! même à son chien ! alors encore moins à un vampire ! Dénève ne commandait jamais, elle demandait et si cela ne s'accomplit pas, elle le fait elle même...après vous l'avoir reproché. Que pouvait-elle bien demander à Adam ? elle avait déjà tout. La demoiselle était certainement l'adolescente de 17 ans la plus heureuse sur terre, elle avait une belle maison, elle avait un bon lycée, elle vivait avec l'amour de son existence qui est notons le un vampire qui la sauvé plusieurs fois de la mort. Ce fameux vampire à abandonné tout ses titres de noblesses, ses racines et son passé pour voyager jusqu'à Venise avec elle. Non, elle n'avait besoin de rien d'autre que lui. Et alors ? Dénève fronça un sourcil. Oui, elle n'avait besoin que de lui, et elle avait besoin de cette promesse qui dit que les gens resteront ensemble pour toujours. Se remettant en position assise, elle prit les mains de Adam dans les siennes, elles étaient froides bien entendu, mais pour la jeune fille, elles étaient toujours chaleureuse. Ses yeux ne regardèrent pas ailleurs que dans les prunelles de son ancien maître.

" Épouse moi. "

Son visage était sérieux, quoi de plus banal lorsque l'on est sérieux ! mais une telle réplique sortant de la bouche d'une gamine de 17 ans peut surprendre.

" Je n'ai besoin de rien d'autre que de toi. Même si on devient pauvre, que l'on vit comme des nomades toujours sur les routes, je n'aurai besoin que de toi pour être heureuse. Alors épouse moi s'il te plait. "

Dénève attendit sa réponse avec appréhension. Adam n'était pas le genre à lui dire des " je t'aime ", il lui faisait toujours l'amour, l'embrassait, la cajolait dans son bain, un vrai petit couple parfait, son affection allait même dans son attitude, ses mots étaient doux et parfois même maladroit. Quand elle se mettait à parler trop amour, Adam se rétractait, ne répondait pas et remettait la discussion à plus tard. Aussi comprendrait-elle qui ne lui donne aucune réponse ou qu'il refuse.

Dénève était réveillée depuis quelques temps, allongée sur le dos, les bras posés en croix sur le matelas noir de leur lit commun. Elle aurait préféré qu'il soit d'une autre couleur, mais aucune autre couleur que le noir ne peut cacher les tâches de sang. Le matelas lui est recouvert d'une fine pellicule plastique ce qui le rend imperméable, ainsi, pas besoin de le changer constamment. La jeune fille regardait le plafond blanc avec des motif de carrelage, elle regardait la lampe à motif de fleurs. Adam était allongé contre elle, la tête sur sa poitrine. Il était plongé en torpeur, le sommeil des vampires, à cet instant, un humain normal n'aurait pu le discerner d'un simple cadavre.

La demoiselle se redressa doucement, lui laissant les draps pour se diriger vers la salle de bain pour se débarbouiller. Malgré sa nuit agitée voire même absente, elle devait aller en cours, le premier de la semaine puisque l'on était lundi matin. Dénève se regarda dans le miroir au dessus de lavabo, cheveux longs et noir d'une tenue irréprochable, yeux rouges sans cerne, ah ! sa lèvre était légèrement fendu ! mais aussitôt remarqué, aussitôt disparu-t-elle, son sang de goule réparant instantanément les blessures dont elle est consciente. Elle réfléchissait toujours à sa proposition de la veille.

" Je comprend qu'il ne veuille pas. Il peut berner les autres mais moi je vois bien qu'il y a quelque chose qui le tracasse. "

Elle se brossa les dents tout en continuant de marmonner pour elle même, elle avait besoin d'entendre sa voix pour mieux ordonner son esprit.

" Non mais c'est vrai... sûrement le concept de l'église ! mais je ne suis pas pratiquante, je pensais plus à un mariage sans le baratin du prêtre, juste des témoins... pas de Seigneur tout puissant... "

La jeune fille soupira et commença à s'habiller, short en jean et chemise blanche sans manche. L'été en Italie est chaud, ce qui est agréable lorsque l'on fait cours en pleine air. Un début d'été brillant. Prenant son sac, elle se dirigea vers la chambre avant de partir. Dénève se pencha et déposa un tendre baiser sur les lèvres de son amant endormi, elle était presque sûre qu'il était réveillé, mais ne bougeait jamais lorsqu'elle le faisait.

" A ce soir ! "

Aller au lycée ne lui prenait que dix petites minutes de marches, elle empruntait les ruelles les plus éclairés bien douta de rencontrer un vampire en cette saison dans les couloirs sombres. Elle avait gagné en féminité, cela se voyait comme le nez au milieu du visage. Chaque gens se retournaient sur son passage, observant l'étrange jeune fille à la beauté... tout aussi étrange ! Dénève passa le portail de l'établissement et pris le couloir des premières années. 17 ans déjà mais encore en seconde, sans aucun doute à cause de ses nombreuses absences. Elle n'avait pas su rattraper le niveau et c'était vu forcée de refaire sa fin d'année de seconde. Heureusement pour elle, elle avait un petit plus que les autres n'avaient pas, le sang d'Adam pour aider son cerveau. Les vampires ne sont pas intelligents pour rien, leur mémoire, leur savoir, est imprégné sur chaque petit parcelle de sang de leur corps. Au fil du temps, il acquiert un savoir, une sagesse ! et une vertu bénéfique pour les goules qui s'en nourrisse. Si une goule à une intelligence supérieur à un humain, c'est que son maître est des plus redoutable. Dans le cas de la jeune fille, elle commençait à ressentir les effets de ce sang, comprenant les cours avec plus d'aisance et répondant presque toujours juste.

Midi, autre particularité du sang de Adam, la demoiselle n'avait plus à manger énormément pour être satisfaite à sa fin. Assise sur un banc en dessous d'un arbre dans le parc vert de son lycée, elle grignotait tranquillement une pomme alors que doucement, tentant de la surprendre par derrière, quelques camarades la rejoignaient. Des mains vinrent se plaquer sur ses yeux et un petit sourire amusée se dessina sur ses lèvres.

" An....to....nio ! ''

Le jeune homme afficha une mine déçu.

" Tu aurais pu au moins me laisser poser la question ! "
- " Laisse tomber" fit son amie Maria, " si tu lui fais une fois, elle sera capable de te reconnaître toute les autres fois ensuite! "

Dénève éclata de rire.

" Mais oui, mais oui ! ne me donnez pas trop de pouvoir surnaturelle non plus. " ses yeux luisirent quelques peu à sa phrase. " Il y a quelque chose ? " Réplique peu sociale, mais pardonnons le lui, depuis qu'elle est entrée dans le monde de la nuit, elle n'a plus trop de préoccupation pour les humains normaux.

Ses "amis" sourirent et vinrent s'assoir à côté d'elle.

" Tu nous a bien dit que tu vivais avec un ami de ton père qui est devenu ton tuteur officiel ?
- Oui.
- Et que à cause de son travail, il ne pouvait être là que le soir ?
- Oui. Et alors ? allez droit au but !
- On aimerait bien venir dîner chez toi ce soir. "

Dénève se figea et afficha une mine embarrassée.

" Mais... hum... pourquoi faire ?
- Bah ! pour mieux se connaître ! j'apporterai une pizza ! mon père sait très bien les faire !
- Et moi j'amènerai les boissons. Toi amène juste ton tuteur. "

Un éclair d'énervement pulsa dans son sang. Maria était venue pour draguer Adam, et Antonio pour faire la fête dans une maison qui n'était pas la sienne. Dénève, avant qu'elle puisse refuser, se trouva entrainée dans quelques choses d'imprévu. Vers 17 heures, les deux jeunes gens suivirent en trottinant la jeune fille après être passé dans leur domicile respectif chercher leur dit repas. Dommage pour elle, elle s'était prévue un petit bœuf bourguignon à la française, ce serait pour une autre fois. Arrivé à la porte d'entrée, Dénève chuchota assez doucement pour qu'aucun humain n'attende mais bien assez pour que Adam lui puisse le percevoir.

" Adam... je te préviens à l'avance, il y a deux camarades du lycée qui veulent absolument venir manger ici et je n'arrive pas à les en dissuadé ! "

( autorisation de manier Antonio et Maria à ta guise )

Adam n'eut aucun mal à disparaître dans l'obscurité de l'appartement. A vrai dire, le fait que celui-ci soit dans la pénombre était plutôt logique en cette période de l'année. Au moins, cela permettait de conserver une certaine tiédeur et à protéger Adam de la morsure du soleil. L'odeur de Dénève, toujours aussi désirable plus deux autres odeurs que le vampire ne reconnaissait pas, les... amies dont elle devait parler. Il est malheureux de penser qu'Adam soit contraint de se cacher dans sa propre maison. Avait il perdu la dominance du couple ? Il regrettait quelques peu l'époque où la jeune fille n'était un jouet timide entre des mains.

Les trois jeunes gens entrèrent dans la maison en scrutant tout autour d'heure. Antonio et Maria car ils n'étaient jamais venu ici, simple curiosité donc. Dénève aussi était attentive car elle ne souhaitait pas surprendre son compagnon de vampire dans une position... délicate. Ce qui frappa Antonio est tout simplement l'espace de la maison car il faut l'avouer, c'était une grande maison dont rêve tout étudiant pour y établir une co-location afin de festoyer toutes les nuits. Maria quand a elle, observait la décoration autour d'elle, plutôt simple mais distinguée. Elle remarqua aussi une grande bibliothèque avec de nombreux ouvrage, bien plus qu'elle ne pourrait lire en toute une vie.

Ha bien ça... pour une maison...*sifflement*...

Oui, elle est vraiment magnifique ! Elle appartient à ton tuteur ?

Le vampire n'eut aucun mal à se faufiler entres-eux pour subtiliser quelques vêtements plus adaptés à la situation. En effet, il fallait qu'il passe pour un adulte et non une belle gueule de 25 ans allongée sur la canapé avec la chemise ouverte avec des canines. Et plusieurs minutes après qu'ils aient été invité par Dénève, la porte se claqua légèrement de nouveau pour entendre des bruits de pas. Adam qui pouvait parfaitement supporter les rayons affaiblit sur soleil à travers les rideau de l'appartement se présenta devant le gouter de jeunes gens. Adam était vêtu d'un costume décontracté sombre et d'une chemise blanche. Il affichait un air mature et à la fois décontracté. Il reporta son regard sur Dénève quelques secondes avant de passer à ses « amis ».

*Je vois que... Tu as amené le souper...*

Le vampire s'adressait directement à l'esprit de Dénève, ses lèvres n'ayant pas besoin de bouger pour se faire comprendre d'elle en cas de besoin. Antonio tendit la main vers le vampire d'un geste maladroit vers Adam.

Je suis Antonio, un grand ami de Dénève et président de son fan club officiel !

… Fan... Club... ?

Et... et moi je suis Maria ! Également l'amie de Dénève ! Et camarade de classe !

La jeune fille tendit aussi la mains vers Adam, elle s'attendait qu'il la serre amicalement mais le vampire attrapa doucement sa main et la porta à ses lèvres pour l'effleurer d'un baiser. C'était bien la gêne qui rougit le visage de Maria alors qu'elle n'osait pas reprendre sa main de la douce étreinte du vampire. Antonio afficha un petit sourire moqueur face à la jeune fille quant à Dénève... elle ne réagit pas exactement comme Antonio. Pour Adam, cela partait d'un bon sentiment, simple courtoisie. Il voulait faire bonne impression sur les amis de son amante. Et puis, on ne peut lutter contre certaines pulsions du sang : les Daeva's avaient la séduction dans le sang, ils étaient comme ça et pas autrement. Mais c'était un simple jeu pour eux...

Adam lâcha finalement la main de la jeune fille qui ne cessait de rougir. Plutôt flatteur pour Adam qui remarqua ne pas avoir perdu la main. Adam s'approcha ensuite de Dénève pour poser sa main sur son épaule et venir l'embrasser... fraternellement sur la joue avant de se fixer à coté d'elle.

Et bien... Tu ne me présentes pas à tes amis ?

*Nous aurons une légère conversation... Après tout ceci bien sur !*

S'adressant à la jeune fille par son esprit et essaya d'afficher son plus beau visage... neutre...

La jeune fille fulminait intérieurement, comme si elle avait voulu les inviter ces deux là ! ils s'étaient invités juste pour faire une enquête de reconnaissance ! elle connaissait bien ce genre de chose pour l'avoir souvent vu dans les séries télévisés d'adolescent. Un groupe envoi quelques uns de ses éléments en reconnaissance, ainsi ils sont discret et les pertes sont minimales. Dénève se tourna avec un sourire amical vers Adam et puis vers ses pseudos amis.

" Oui, excuse moi. Je vous présente Adam Richard, un grand ami de mon père et également mon tuteur légal dans ce pays. Adam, voici comme ils l'ont si bien dit... des camarades de classes. "

Ses derniers mots furent un peu trop imprégné d'énervement, malgré elle, Dénève ne pouvait être que mécontente et elle comprenait parfaitement la position du vampire. Elle aurait dû être un peu plus ferme, moins gentille avec ces pauvres humains... enfin ! le terme était cruelle, même goule, elle gardait un corps tout aussi humain qu'eux. Seul son sang changeait.

" Eh bien, je pense que vous pouvez prendre vos aises ! Adam et moi on va aller faire cuir la pizza et servir les boissons. Vous pouvez faire le tour du propriétaire. "

Prenant la manche du vampire entre deux doigts, elle l'entraina dans la cuisine avec elle d'un pas pressé. Enfin dans la cuisine, elle ferma la porte et soupira bruyamment avant de jeter un regard vers son ancien maître qui même si il ne montrait rien, devait certainement la foudroyer avec ses prunelles or fondu.

" Ne me regarde pas comme ça je n'y peux absolument rien ! ils se sont invités tout seul comme des grands sans écouter mes protestations ! "

Dénève s'avança jusqu'au plan de travail, défit le film plastique au dessus de la pizza, lança le programme, et la pizza par ailleurs dans le four et referma la porte de celui-ci en s'adossant sur la paroi vitré. Son regard fixa le sol un moment avant de se porter vers Adam, un élan de culpabilité sur le visage.

" J'aurai dû être indulgente et ne pas les laisser venir. C'est ma faute, tu m'en veux ? "

Ses yeux rouges luisaient, un trop plein d'émotion bouillonnait en elle, la colère de tout à l'heure, la joie de voir Adam et aussi la tristesse en pensant qu'il ne lui pardonnerait pas cette bourde-ci, comme la bourde de la veille.

Dénève retint la main sur sa tête en la prenant, puis, la fit glisser jusqu'à sa joue. Elle était froide, agréablement glacé par la chaleur qu'il faisait dans la pièce, et même si il avait fait froid, la jeune fille aurait sans aucun doute continué à la trouver d'une incroyable douceur. Jamais la distance qui la séparait de lui n'avait été aussi douloureuse, ce n'était que la distance entre sa main et ses épaules, mais cela en faite était bien plus. Vampire et humaine, elle s'en rendait compte pour la première fois. Ils vivaient dans deux mondes différents, malgré tout ses efforts pour rester à la frontière, Dénève n'était pas moins humaine qu'une autre, juste moins sociale et plus enclin à faire preuve de son sale caractère.

" Je suis désolée, je suis vraiment désolée... "

Ils se séparèrent en une fraction de seconde, Maria ouvrit l'instant d'après la porte de la cuisine avec un petit air joyeux.

" Ah ! ça sent bon ! "

Dénève lui adressa un léger sourire.

" C'est bientôt prêt. Où est Antonio ?
- Il se promène un peu dans le jardin sûrement. Ou alors il cherche des toilettes, tu sais les hommes et leur petite vessie... "

Dénève hocha de la tête avec un air approbateur... bien qu'elle ne connaissait en rien les petites vessies des hommes. L'homme qu'elle connaissait le mieux était Adam, or celui-ci n'urinait pas, ne mangeait pas et pouvait même cesser de respirer. La seule chose typiquement masculine qu'elle connaissait très bien était son fort appétit sexuel, et elle n'allait sûrement pas se risquer à parler de ça avec Maria.
Quand le repas fut bon, ils s'installèrent dans le salon autour de leurs verres plein de bière et de leur pizza posé sur la table basse. Adam s'était éclipsé en excusant le fait qu'il ait déjà prit son repas et qu'il devait travailler quelques dossiers en haut.

Dès le début des festivités, Dénève déglutit.

" Alors tu en es où avec Adam ? "

La demoiselle manqua de s'étouffer en avalant de travers et dû longuement reprendre sa respiration en tapotant sur sa poitrine.

" Comment ?! " dit-elle d'une voix étranglée.
" Bah... où tu en es avec lui quoi ! je n'ai jamais vu un homme aussi beau ! c'est un mannequin ?
- Euh oui... il est là dedans. Cosmétique, prêt à porter...ect...
- Ouah ! et c'est quoi votre relation ?! "

Dénève pesa ses mots dans sa tête. Il y allait sûrement y avoir une soirée de mensonge.

" Notre relation est... purement fraternelle... il est comme un frère pour moi. "

La réponse sembla bien plaire au deux protagonistes.

" Si tu le veux pas moi je le prend sans hésiter !
- Arrête ton char Maria, tu ne ferais même pas tourner la tête au vieux pervers du quartier ! "

Pendant qu'ils se querellaient amicalement tout en mangeant, Dénève lâcha un grognement sourd étouffer. De la jalousie pur et simple. Qu'elle aille passer la nuit avec Adam ! on verra si elle peut encore marcher le lendemain ! on verra si ses baisers seront aussi tendre...non elle ne le méritait pas ! elle non plus d'ailleurs... mais la jeune fille pensa bien égoïstement, quitte à ne pas être avec elle, alors autant être avec personne. Une pensée égoïste d'un amour totalement possessif.

Dénève avait été contrainte encore une fois de les suivre. Ils partirent pour un petit bar pas loin du lycée où on servait de bonne limonade au mineur et même parfois, un peu d'alcool en douce. Ici ce fut le dernier cas, Antonio connaissant bien le gérant pu se dégoter aisément une bouteille de wisky.

" Ça ira, non merci, je pense que j'ai assez bu pour ce soir. "

Le jeune homme éclata de rire en lui servant un verre plein.

" Allons Den ! ( surnom qu'ils lui avaient attribué ) fait pas ta timide ! "

La demoiselle soupira et prit le verre pour le boire à petite gorgée, tout d'un coup lui aurait certainement donné un mal de crâne carabiné. La conversation reprit de plus belle, et comme toujours, soit Dénève soit Adam était en centre de la conversation, même si elle s'y était un peu habituée, pour Dénève c'était quelques peu agaçant. Après bien une heure la jeune fille se leva en payant sa part.

" Tu T'en vas déjà ?
- Oui oui, je vous rappel que l'on a cours demain et que l'on a des devoirs à faire. Je préfère donc y aller. "

Antonio la regardait d'un air boudeur et se redressant, lui attrapa vivement le poignet. Un geste qui devait être à la base amicale fut prit comme une véritable agression ! récupérant d'une traite son poignet et le foudroya du regard les pupilles contractés et les crocs au bord des lèvres. Cela ne dura que quelques secondes, assez peu pour laissez supposer un effet d'optique.

" S'il te plait. Non. "

Elle prit sa veste et sorti du bar sans dire bonsoir, trop pressée à quitter l'endroit.
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Antonio regarda la silhouette passer la porte et se rassit sur sa chaise avec une mine déçue. Son amie, Maria, qui le suivait depuis la maternelle lui adressa une bourrade amicale à l'épaule.

" Alors Casanova, on a perdu sa proie ?
- Lâche moi avec ça Maria " dit-il avec mauvaise humeur

Le jeune homme gratta ses cheveux noirs court en bataille, il avait le teint halé comme les gens de la méditerranée, un peu plus clair sûrement. Maria elle avait les cheveux d'une couleur un peu rousse, la peau plus blanche et d'agréable tâche de rousseur sur les pommettes. Ils restèrent tout deux silencieux avant de payer l'addition et de rentrer chez eux.
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Dénève courrait, le souffle brulant lui faisant mal à la gorge. Elle atteignit la maison en moins de deux car il faut dire qu'elle était quand même plutôt bonne sportif surtout depuis que ses ébats avec Adam avait augmenté son endurance. La demoiselle farfouilla dans ses poches pour prendre le trousseau de clés et ouvrir la porte. Le salon était plongé dans la pénombre ainsi que toute la maison ce qui en soit n'était pas étonnant. Un vampire vivait ici après tout. Sans elle jeta sa veste, retira ses baskets d'étés et monta jusqu'au boudoir, pressée par son envie de voir son amant.

" Adam ?! "

Elle venait de se faire rejeter. Avec douleur, elle regardait la porte du boudoir où elle pouvait malgré elle entendre le bruit du sang qui tombe sur le parquet. Dénève n'eut pas de mal à comprendre que c'était l'alcool présent dans son sang qui mettait son amant dans cet état. Elle tendit la main et posa ses doigts contre la porte, elle pouvait sentir le vernis sous ses doigts, agréable et lisse, mais elle ne pouvait pas l'apprécier. Elle s'était trompée en disant qu'elle n'avait jamais ressenti un fossé aussi grand entre eux, le fossé humain/vampire. Là... elle se sentait encore une plus mal, cette porte était comme un mur qui l'empêchait de le rejoindre. Oh Dénève désirait tellement le voir, cela lui tordait les entrailles, elle avait besoin de sa dose de lui, mais lui n'avait visiblement pas envie de la voir.

" Je... "

La jeune fille tourna les talons, prise d'une nausée atroce. Elle alla directement à la salle de bain pour vomir tout l'alcool qu'elle avait bu. Décidément, si Adam ne supportait pas l'alcool, elle non plus. Peut être justement son sang en elle qui tentait de lui faire éliminer ces impuretés. Oui... elle avait été souillée. Reprenant son souffle, elle s'essuya les lèvres du revers de la main en se regardant dans le miroir. Elle ne se reconnaissait pas.

" Pourquoi... ? "

Les images de la journée fusèrent dans son esprit, niaiserie, rire, plaisanterie, contact...

" Non ! je ne veux pas devenir comme ça... je ne veux pas être comme eux ! "

Être humain, avoir des amis, tout ça l'éloignait un peu plus de l'essentiel. Petit à petit, Dénève perdait Adam, et elle s'en rendait compte. La jeune fille se déshabilla à la hâte et entra dans la baignoire, le pommeau de douche au plafond l'arrosa d'une eau glacée, pourtant, elle ne changea pas la température. Cela lui faisait du bien, il fallait qu'elle dessaoule, qu'elle se reprenne ! Debout dans la baignoire directement incrustée dans le sol de marbre, le rideau à peine tiré, elle gardait les paumes plaqués contre le mur d'en face. Ses sens de goules étaient légèrement exacerber, elle pouvait sentir à nouveau l'étreinte de Antonio. Chaude, humide, prête à la faire se noyer. Si différente des bras glacés de Adam. Non elle n'aimait pas cette sensation, elle détestait ce contact moite avec ce corps masculin et vivant. Dénève était déçue par elle même, déçue de s'être laissé ainsi approché, déçue de n'avoir été capable de satisfaire pleinement Adam, déçue d'être si ...humaine.

Lorsqu'elle se réveilla, il devait être passé plus de deux heures depuis qu'elle s'était posée sur le balcon et qu'elle se soit endormie. Ses cheveux étaient encore humide mais la tiédeur de la nuit la ferait sécher. Elle avait enfilé un peignoir en soie et s'était assise sur la chaise longue. La jeune femme regarda le ciel étoilé et soupira. La douche, l'air frais, elle se sentait enfin parfaitement lucide, plus de nausée mais des membres un peu fébrile et toujours ce goût amer de culpabilité. Elle s'en voulait, et bien que Dénève en eut l'envie, le besoin, le désir extrême, elle décida de ne pas aller voir Adam.

Quel torture ! aux alentours de minuit, le besoin de revoir son amant devint presque intolérable. Devant ses prunelles elle pouvait le voir, assis sur le carrelage, le dos contre le mini frigo sous le plan de travail, une flaque de sang au sol sur laquelle il dessine en s'occupant, le temps qu'elle vienne. Mais elle ! Dénève s'était promise de ne pas y aller... elle n'arrivait pas à s'imaginer paraître devant lui ainsi... elle ne comprenait plus.

* Quel est mon vrai désir ? *

Elle baissa les yeux sur ses petites paumes.

" Rester auprès d'Adam pour toujours. "

La jeune fille plaqua ses paumes sur son visage.

" Même si je dois moi même devenir vampire. Même si je dois renoncer à tout. "

Sa main frappa rageusement l'accoudoir du fauteuil.

* Et quel est le sien ? *

Répondre à l'appel qu'elle ressentait dans tout son corps, son sang de goule vibrait, cherchant à rejoindre le maître. Dénève marcha dans la maison à pas de loup mais elle savait que cela ne suffirait pas à se faire discrète, autant faire cesser les battements de son cœur. Elle s'approcha de la cuisine, ravalant sa salive et le visage arborant une expression d'inquiétude bien qu'elle se voulut neutre. Elle n'avait pas encore atteint le plan de travail qu'une main surgit de l'obscurité et lui attrapa la cheville. Tout après ne fut question que de Adam, à croire que même la gravité ne pouvait rien contre lui. Il entraina la jeune fille sur lui et la serra immédiatement. Dénève, se tenant droite posé sur ses genoux de pas et d'autre du vampire restait encore en surprise. Ce fut rapide, plus rapide qu'elle ne l'avait imaginé. En moins de deux elle s'était retrouvée près de lui alors qu'avant elle était encore au milieu de la cuisine.

La jeune fille voulu poser sa main sur les cheveux d'Adam, voulant le caresser, l'aimer, mais elle se retint en serrant les poings douloureusement, s'enfonçant les ongles dans la peau.

" Adam. "

Sa voix tremblait légèrement.

" Je ne remettrai pas cette stupide histoire de mariage sur le tapis, mais je veux savoir, je veux réellement savoir, est-ce que je te déçois ? est-ce que tu veux que je reste ? est-ce que tu m'aimes ? "

Elle plaqua ses mains contre le frigo.

" Tu ne me dis jamais rien, je ne sais pas ce que je dois faire, ne pas faire, pour remplir ce fossé qui nous sépare tout les deux ! dit moi ce que je dois faire... je t'en supplie... arrête de fuir tout ce que tu dois me confier ! "

Dès qu'il l'aperçut, le vampire se saisit d'elle pour venir la placer au dessus de lui, la tenant fermement par la taille. Ainsi il était sur qu'elle resterait avec lui le temps de cette étreinte. Le vampire la sentait nue sous son peignoir de soie et de ce fait il désirait encore plus l'avoir contre lui. Le vampire défit le noeux qui attachait le simple morceau de tissu sur la jeune fille avant de l'ouvrir et de se redresser pour se venir se plaquer contre la jeune fille, reposant sa tête sur sa poitrine. Tout comme le sang de Dénève, la soie blanche venait d'être souillée par le sang encore présent sur les mains du vampire.

… Quelles questions idiotes...

Adam appréciait de nouveau Dénève dans son ensemble et de nouveau, ce sentiment de paix et aussi bizarre que cela puisse paraître, de sécurité. Lorsqu'il était ainsi contre elle, ils étaient comme dans une bulle que personne n'arriverait à éclater. Le vampire échangea leur place, culbutant la jeune fille rapidement sur le sol, le vampire toujours entre ses cuisse avait attrapé ses poignets pour les maintenir au sol au dessus de sa tête.

… La question est... Ai-je le droit de te garder près de moi ? N'as tu pas le droit d'une vie auprès des mortelles ?

L'habituelle petite lueur gris métal dans ses yeux apparue dans les yeux du vampire. Il faut dire que la scène était posé : La jeune fille plaquait sur le sol, son peignoir ouvert laissait entrevoir ses charmes, ses bras maintenu au dessus de sa tête et le léger rougissement de ses joues. Seul quelque chose dans son regard pouvait mettre à mal cet instant. Continuant à maintenir ses bras d'une main, le vampire recueillit le reste du sang à terre avec son autre main, pour venir en tapisser la poitrine de la jeune fille. Sa main s'attardant à la titiller, il se pencha au dessus pour venir terminer son repas sur elle. Adam dégusta le sang qui recouvrait Dénève à grand coup de langue appliqué. On pouvait entendre quelques soupires de contentement assez masculin et lorsque le vampire se redressa, le bas de son visage comportait encore quelques traces de sang.

… Voilà ce que je suis... un être pervers... et sadique... qui abuse... d'une jeune fille de 17 ans ! Je le sais mais... je ne peux pas m'en empêcher. J'ai autant besoin de ta présence, que de ton sang et ton corps. Lorsque je te vois ainsi... je contrôle difficilement mes instincts... et toi tu le supportes sans rien dire !

Le vampire affichait une mine abattu et son étreinte sur les poignets se fit un peu moins forte. Le vampire souffrait vraiment car ce qu'il lui faisait subir au quotidien, ne devait pas être véçu par une jeune fille de son âge. Oui elle devait fréquenter le monde, voir d'autres mortelles et s'intégrer dans leur société. Adam pensait au début qu'elle serait corrompu par les autres jeunes mortels mais en fait de compte, c'est lui-même qui avait corrompu son esprit si jeune. Le combat entre l'instinct et la conscience du vampire faisait rage en lui, plus il reportait son regard sur la jeune fille, plus il aurait voulu la prendre ici et maintenant. Mais ce n'était pas le moment ça l'heure n'était pas à ses pulsions perverses...

C'est à moi de poser les questions idiotes... Est ce que je te déçois ?... Est ce que tu veux que je reste ?... Est ce que... tu m'aimes ?

La jeune poussait des soupires, des grognements de plaisir et de contentement. Bien sûre, la bête, sa goule, se réjouissait du traitement que le maître lui infligeait ! mais la femme, l'amante, voulait avant tout ses réponses. Elle reconnaissait le Adam habituel, celui qu'elle aimait tant voir, dont elle avait besoin, mais il y avait quelque chose, toujours quelques choses... Profitant que son étreinte se fasse moins forte, elle libéra ses mains pour venir prendre son visage entre ses doigts. Il avait l'air tendu, attendait avec appréhension la réponse qu'elle allait lui donner. Et pourtant, il ne devrait.

" Tu me fuis toujours, mais tu ne m'as jamais déçu. Tu as toujours agis au delà de mes espérances dans de nombreux domaines, je suis juste triste que tu n'as pas assez confiance en moi pour me dire vraiment ce que tu penses, ce que tu ne m'as jamais dit. "

Dénève ferma les yeux en lui caressant les joues, sa peau lisse et froide .... ah ! le souvenir de l'horrible chaleur de Antonio lui revint en mémoire et elle frissonna de dégout.

" Je voudrais que tu restes, tu le sais, avec moi pour toujours. Je voudrais... éternellement sentir cette peau lisse et douce sous mes doigts, une peau si naturellement bien plus que la mienne, ancienne et jeune à la fois. Je voudrais toujours me réveiller et sentir ta présence à mes côtés, je voudrai rester avec toi, peu importe l'endroit, peu importe les gens. Tu es l'essentiel de ma vie. "

Dénève rouvrit les yeux pour plonger son regard grenat dans le sien. Bleu métal, Adam était excité, elle aussi, mais ils le feraient après. Elle glissa ses doigts dans ses cheveux brun sombre, coupé court à cause d'elle. Henry lui avait tout raconté, tout était bien sûre de sa faute. Tout avait toujours été de sa faute.

" Je t'aime, je pense même pouvoir dire que je t'ai aimé dès le premier jours. Tes yeux changeant, tes crocs, tout ton être qui m'embrase chaque jours, ta personnalité, ton instinct de vampire... je prend tout Adam, tout sans exception. Perversion, fourberie, cruauté.... je prend tout ! je t'aime tel que tu es... "

Toujours allongée sur le dos contre le carrelage froid, Adam positionné entre ses jambes enroulées entour de son bassin, elle regardait d'en bas, l'air doux. Du bout du doigt, elle traça le tour de sa mâchoire jusqu'à son menton.

" Et toi ? daigneras-tu un jour à répondre à mes questions ? ou changeras-tu toujours de sujet de manière plaisante ? "

La jeune fille se sentait au anges, leur...attachement était réciproque ! elle enlaça Adam lorsqu'il vint se lover contre elle, elle aimait la sensation d'être entre le carrelage et son amant, entre deux murs froids et dur, bien qu'à la base elle soit d'une nature claustrophobe, même les chambres noirs la stressent un peu, mais juste un peu. Dénève le poussa avec douceur sur le côté pour venir prendre sa place au dessus.

" Mon corps... "

La demoiselle retira entièrement le peignoir, tout son corps était nu et accueillait avec grand bien la lumière de la lune se diffusant par la fenêtre du salon aux rideaux ouverts.

" ...Mon cœur... "

Dénève prit la main du vampire et la déposa entre ses seins. Sous sa main il pouvait sans aucun doute ressentir les battements de son cœur, sa vie, et aussi, les vibrations de son amour.

" ...mon sang... "

La jeune fille leva son poignet jusqu'à sa bouche et se mordit, elle avait appris que mettre du sang en contact avec le métal froid ne serait-ce que d'une lame pouvait altérer son goût, ses crocs de goules lui permettaient aisément, comme les vrais vampires, de faire des morsures assez profondes pour un saignement abandonnant. Elle en remplit sa bouche et se pencha vers lui pour l'embrasser, lui faisant ainsi boire sa boisson préférer. On ne ment pas quand on dit que Adam n'est pas très limonade.

" ... et mon âme. "

Là, pour témoigner l'attachement de son âme à la sienne, elle posa son front contre le sien et plongea ses yeux rouges luisants dans ses prunelles métallisés.

" Si tu tombais en poussière je crois bien que je mourrai de chagrin ! "

Léger rire bien que ce soit bien vrai, si Adam disparaissait, elle finirait par se laisser dépérir. Elle n'avait personne d'autre que lui, n'évoquons pas son père sur lequel elle avait fait un gros trait au marqueur noir. D'ailleurs, il ne la retrouvera pas, cela l'étonnerait bien qu'il fasse tout un trajet jusqu'à Venise pour venir chercher sa fille qu'il a oublié pendant 16 années dans un orphelinat. Dénève déposa des petits baisers sur le cou du vampire, elle sentait sa pomme d'adam tressaillir à chaque respiration, sa poitrine dur se soulever et venir se rabaisser immédiatement à travers sa chemise blanche qui portait de nombreuse trace de sang, celui de la pochette.

Allongée sur lui, elle soupirait de bonheur au contact de sa peau. Ils étaient tout les deux excités par un désir charnel puissant, pourtant ils prenaient leur temps. Chacun d'eux voulait profiter de la présence de l'autre avec simplicité, une présence, une caresse, suffisait à leur joie. Dénève lui mordilla le lobe de l'oreille et lui parla à l'oreille.

" J'espère que dans vingt ans je te serai encore désirable... "

Elle avait soulevé la question de la transformation avec légèreté, sans trop insister dessus. Ce n'était pas encore l'heure de parler de transformation en vampire, sans aucun doute valait-il mieux atteindre qu'elle soit un peu âgée sinon elle resterait pour toujours avec un visage d'enfant... et Adam serait pris pour toujours pour un pédophile qui, quoi que, était le cas non ? une jeune fille de tout juste 17 ans avec un homme de ... bien 300 ans ! la pédophilie est vraiment poussé à son paroxysme non ? de quoi bien rire. La demoiselle reposa ses lèvres sur les siennes pour l'embrasser langoureusement, elle avait gagné en assurance avec le temps, en expérience et en confiance. Elle savait quoi faire pour le satisfaire pleinement.

" Ce soir, s'il te plait ne te retient pas, je n'aurai pas mal, je te le promets, tout ce que je veux c'est que toi tu sois le plus heureux possible. "

Dénève sourit, ses cheveux longs et noirs tombaient en cascade sur le torse du vampire, le chatouillant un peu. Elle se pencha et lui mordit le cou pour l'inciter à être un peu... naturelle avec elle, à être un vampire et pas forcément quelqu'un qui mesure sa force pour ne pas lui casser un bras. Bah... des côtes fêlées... elle s'en remettrait, elle avait déjà été dévorée une fois ! et cela faisait bien plus mal !

La nuit fut courte, en effet, la jeune fille était si occupée, que lorsqu'elle jeta un coup d'œil hasardeux au radio réveil sur la table de chevet, elle fut étonnamment surprise de voir qu'il était déjà 9 heures du matin ! vraiment ?! elle était déjà en retard pour aller au lycée, Adam s'était déjà satisfait une fois en elle et n'allait pas tarder à passer à la deuxième, elle n'aurait su dire l'état de son corps car elle avait la tête à l'envers, au bord du lit. Elle voyait la porte à l'envers, le parquet au plafond et le les motifs de carrelage au sol. Elle sentait toujours remuer entre ses cuisses avec ardeur, lâchant des grognements bestiales comparable à ceux d'un canidé. Enfin, Dénève, lâchant de temps à autre des soupires et gémissement, releva la tête pour observer. Bon soit, elle avait été parfaitement consciente depuis le début, tout à fait consciente, sauf que la dernière fois qu'elle avait regardé son corps fut il y a trois heures, or il était encore en bonne état à ce moment là !!! même si elle ne ressentait absolument aucune douleur ( au contraire, son corps était rempli d'une énergie pure de plaisir ) elle avait de profonde lacération et morsure partout sur le corps, côtes, bras, cuisses, ventre, épaules... partout ! elle ne voyait pas son dos mais elle imaginait bien son état. Adam continuait tranquillement à la butiner, les mains posées sur ses épaules dans une pression assez forte pour laisser des traces. Chaque allée laissait entendre un bruit très mouillé, un fit éclabousser une petit gerbe de sang sur le bassin de son amant.

* oh ! *

En parlant de son maître, lui aussi était fourni côté blessure. Nombreuses griffures et morsures également, les siennes sans aucun doute. En effet, elle se souvint vaguement s'être un peu montrée brusque, instinct de goule sûrement. Deux coups de reins plus tard un cri animal sortit de la gorge de son maître et il se lâcha une nouvelle fois, une coulée de sang froid l'inonda... ainsi que les draps. Il resta immobile, à genou, encore emboité en elle, la respiration haletante comme si il avait couru le marathon, pour une fois lui aussi avait l'air fatigué.

Dénève reprit sa respiration comme si elle sortait de l'eau, en effet, avec son orgasme elle avait dû cesser de respirer quelques minutes. Affichant un sourire, elle leva sa main pour la poser sur la sienne.

" Tu me portes... jusqu'à la salle de bain... ? " demanda-t-elle d'une voix cassée et amusée.