Une histoire hors du temps....[Raviel]

Ah ! la douce mère nature, nous donnant des printemps fleuries, des étés tropicaux, des automnes doux et ... des hivers catastrophiques, surtout dans le pays d'Amestris. Sur les abords de la ville, le vent et la neige se déchaînaient, alliant leur force pour retrancher toutes âmes humaines chez elles, et tout animaux dans son terrier. On connaissait pourtant quelques malheureux qui périssaient par le froid, où d'autres qui bravaient le froid pour travailler. Central-City était au main des intempéries, la ville s'était figé sous une couche de neige épaisse. Le givre avait recouvert les fenêtres, du ciel on pouvait juste apercevoir quelques points lumineux.

L'étrangère ne voyait plus ses pas, comme si la nature voulait effacer son passé derrière elle. Elle sourit à cette idée, continuant sa marche. La poudreuse lui montait jusqu'au genou et sa progression était assez difficile... de plus...elle était complètement gelée même si le froid ne semblait pas lui poser le moindre problème particulier. Des jours qu'elle marchaient dans cette masse blanchâtre, depuis que l'hiver était arrivé dans ce pays pour être un peu plus précis. La demoiselle leva les yeux au ciel, d'innombrables flocons se posèrent sur son visage, elle les essuya du revers de la manche.

Quelques choses vint butter contre sa botte, quelques choses de mou et dur à la fois. Sans même regarder elle devina que c'était un corps, le corps d'une personne qui n'était visiblement pas encore morte ! car celle-ci émit une légère plainte de douleur. L'étrangère s'accroupit et gratta la neige avec ses gants. Il ne lui fallu pas longtemps avant de pouvoir voir le tissu bleu d'un uniforme, une main, et surtout un visage à la lèvre tremblante et au yeux mi-clos.

"Tout ira bien...je vais vous ramener chez vous."

Sa voix était douce, rassurante, la dame déposa sa cape sur le malheureux et elle le hissa
sur son dos. Elle eut l'impression de tenir au creux de ses reins un bloc de glace ! Se mettant à courir à perdre haleine, elle passa la porte principal de Central-City. Aucun garde ne l'attendait, évidement avec un temps pareil à celui-là...même les autorités avaient suspendu leur travail. Ses jambes frêles gravirent les escaliers de Centra, le grand bâtiment des alchimistes d'États, et sa main au gant mouillé et gelé poussa la porte dans léger vacarme . La tiédeur du hall lui agrippa le visage violemment mais elle soupira. Au moins ici il faisait meilleur. La grande porte se referma derrière elle et l'étrange fit quelques pas en avant, laissant derrière une trainée d'eau et de neige. Attiré par le bruit, des officiers pénétrèrent dans le hall avec empressement et se figèrent à la vue de cette demoiselle portant un homme sur son dos, les cheveux longs et blanc, couverte de neige et déposait son fardeau à terre.

"Je viens...vous rapportez ce que vous avez perdu..."

Elle ferma les yeux, essoufflée, sourit , et se laissa tomber en arrière, s'accordant un sommeil reposant.

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Le regard perdu, il observait le paysage enneigé de Central City, le temps était bien changeant ces derniers temps... Ses officiers étaient certainement en train de jouer aux cartes dans la salle opposée. Alors qu'il rêvassait il cru entendre du bruit survenir du hall. Un de ses officiers, Riza, vint frapper à sa porte avant d'entrer. Elle dit d'une voix claire et ferme tout en le saluant d'un de ses saluts militaires répété à l'école militaire :

"Colonel! Une inconnue vient de pénétrer dans l'enceinte et elle amène avec elle un de nos soldats!"

"Elle le ramène dans quel état?" demanda-t-il tout en croisant ses mains

"Aparement il est en mauvais état!" répondit-elle d'un ton ferme

"Bien. Amenez la à mon bureau je vous prie Lieutenant."

Elle acquiesça puis s'en alla tout en le saluant d'un mouvement presque mécanique. Il s'affala dans son canapé tout en se demandant qui cela pouvait bien être... Les visites étaient rares, surtout par un temps pareil

L'inconnue avait fermé les yeux, et ne semblait pas vraiment prête à les réouvrir. Cependant elle sentait qu'on la portait, une personne passa ses mains sous ses genou et tenant fermement ses épaules. Elle se demanda si ils craignaient qu'elle se réveille et devienne hostile, ce qui n'arriverait pas. La belle avait épuisé ses forces dans son voyage et les dernières qu'ils lui restaient en portant le blesser sur son dos. Les pas des soldats résonnaient dans les couloirs, grâce à eux elle parvenait à savoir précisément dans quel direction ils l'emmenaient. Ils poussèrent une porte et une bouffée de chaleur lui monta au visage, la pièce était plus chaude que le reste du bâtiment à ne pas douter. On la posa sur un canapé en cuir et les voix se succédaient sans qu'elle prenne le temps de réellement comprendre.

Décidant qu'elle n'aurait aucun intérêt à ne laisser reposer que son corps, elle se laissa doucement allé entière dans les bras doux et accueillant de Morphée. Dans ses rêves, la demoiselle était de nouveau là bas, elle en grogna. Morphée avait décidément un sens de l'humour particulier... A cette endroit, on lui renfonçait dans la nuque les clous qui la maintenait à cette croix de bois, le fer s'enfonça avec facilité dans ses paumes et aussi dans ses pieds. On la lâcha, et son poids la fit légèrement s'affaisser en lui arrachant une petite grimace." Regarder moi ça...on vient d'empailler un oiseau. "Sa gorgée trouée laissait échapper des gerbes de sang.

L'étrangère se réveilla sans sursauter, on avait poser une couverture chaude sur elle et un gant tiède sur son front. Elle était encore mouillé de toute part et ses habits défraichit dégageaient une odeur assez désagréable. La dame se redressa mécaniquement, elle était vêtue d'un chemisier blanc et d'une long jupe noir découpé sur la hanche. Son regard se tourna vers la salle, à côté d'elle, un homme assis sur une chaise la regardait.

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Après avoir échangé quelques mots avec ses officiers, le jeune homme avait congédié son équipe. Il avait rapproché la chaise des visiteurs du canapé de cuir noir afin de veiller sur la jeune fille. Elle ne semblait pas en danger mais juste très fatiguée.

Il la veilla le temps de son sommeil lorsque finalement elle immergea d'un long sommeil. Le jeune officier l'observa en silence et lui dit en ne laissant paraître aucune expression sur son faciès :

"Bonjour Mademoiselle, comment vous sentez vous?"

D'elle se dégageait une odeur assez déplaisante, une odeur de crasse, le Lieutenant Riza devait lui préparer un bain afin de lui apporter le confort nécessaire pendant que le Colonel veillait sur elle.

Mais curieusement, il avait voulu rester seul avec elle. Son regard était fort triste, elle semblait ne pas avoir eu une vie facile. Mais ne voulant point l'humilier, il n'en prendrait pas compte. Après tout, elle était probablement responsable de ce qui est arrivé au soldat apporté.

La demoiselle regarda l'officier puis détourna le regard jusqu'au ses paumes moites. Les observant avec un regard assez nostalgique. Elle referma ses doigts sur la petite marque aussi petite qu'un grain de faïence marquant ses deux mains.

"Je crois que je vais bien, j'ai assez dormi pour récupérer des forces."

Elle ferma les yeux, tourna la tête vers l'homme et les réouvrit, un regard doux et étrange, l'œil droit bleu ciel et l'autre grenat. La dame repensa au blessé...

"Comment va-t-il ... ?"

Se redressant, elle écarta la couverture d'un geste. Le bas de sa jupe noir gouttait encore, et se bottes haut couinaient comme du cuir. L'impression d'être un chat mouillé se fit sentir, chose plutôt désagréable. Quand elle était sous la neige, elle ne remarquait pas vraiment l'eau glacé qui lui coulait le long du front, mais dès lors au chaud, la sensation l'attrapa à la gorge comme un aigle. D'ailleurs elle se sentit, odeur tout aussi désagréable, elle ne s'était pas laver depuis des semaines. Cependant, l'inconnue se rassura en pensant que cela aurait pu être pire.

Son seul objet d'intérêt à ce moment là était l'état de santé de celui qu'elle avait sauvé.

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"Et bien il semblerait qu'il va s'en tirer." répondit d'un air calme l'officier avant de poursuivre "Cependant, nous n'avons pas pu déterminer le motif de son agression ainsi que la nature de ses blessures. Selon les premiers rapport, ses blessures seraient dut à de l'alchimie..."

Il l'observa en silence tentant de déceler une quelconque faiblesse, ou un signe permettant de supposer qu'elle n'était pas si innocente que cela. Mais si elle avait vraiment attaquée cet homme, pourquoi l'avoir amené ici même après? Etait-ce une diversion? Ou simplement un acte de charité?

Tout ceci était bien confus mais il faudrait bien trouver des réponses à ces questions. Le jeune homme se leva afin d'aller appuyer sur un bouton disposé sur le bureau. Un officier vint alors dans la chambre, ce n'était autre que Riza. Celle ci salua toujours avec les même mouvements militaires puis dit à la jeune inconnue :

"Si vous voulez bien me suivre, j'ai préparée un bain pour vous ainsi que des affaires propres Madame."

Le colonel fit un signe d'approbation à Riza avant d'ajouter à la suite de sa collègue :

"J'aurais à vous parler Mademoiselle, revenez me voir après vous être lavée silvouplaît. Si vous avez faim, demandez au lieutenant Riza, elle pourra certainement vous trouver quelque chose."

Il leur fit ensuite signe de sortir, chose qu'elles firent aussitôt après, il se tourna alors vers la fenêtre afin de réfléchir calmement aux éventualités qui se proposées...

"Très bien, Sire."

La demoiselle suivit la lieutenant à travers les couloirs qui se ressemblaient tous. Ce n'était pas tellement un labyrinthe mais quiconque de l'extérieur aurait bien put se perdre dans les galeries. Après deux petites minutes de marche, les deux femmes arrivèrent devant une porte ou il était inscrit " salle de bain ". L'intérieur était bien équipé, sans être de grand luxe non plus. Ce n'était qu'une salle de bain que l'on mettait à la disposition de tout les officiers. L'inconnu entra et vit l'une des baignoires remplie à raz-bord, attendant sagement d'être occupée. Elle se déshabilla sous l'œil attentif de l'officier, pliant et posant ses affaires sur un petit rebord, chemisier, jupe, et également sous vêtements s'étaient entassé en un petit tas.

L'étrangère se glissa doucement dans l'eau chaude qui eut tout de suite une emprise sur elle, ce fut presque un coup de jus ! elle se résonna en se souvenant que la température de son corps était vertigineusement basse et que la différence avec celle de l'eau l'était tout autant. Au bout de quelques minutes, la désagréable sensation passa, sa chair se réchauffant petit à petit dans cette univers de vapeur. Elle se lava, avec beaucoup de soin, donnant à l'eau une couleur trouble de saleté. Quand elle se redressa dans un bruit d'égouttement, elle tourna ses yeux vers la soldat.

"Lieutenant Riza... pourrais-je avoir des vêtements ?"

La dame sortit de la baignoire, ruisselante, ses longs cheveux blancs couvrant la moitié de son corps. Elle attendit que l'officier lui donna de quoi s'habiller pour s'essuyer et les enfiler. On lui prêta un t-shirt blanc un peu trop grand pour elle et un pantalon de soldat avec des bottes. On aurait pu glisser une deuxième personne entre la jeune fille et le tissus ! cependant le temps de laver ses anciennes affaires, cela suffirait amplement. L'étrangère entra alors ainsi dans le bureau du supérieur, sa chevelure encore un peu humide tombant dans son dos. Elle vint au milieu de la pièce et dévisagea sans expression l'homme.

"Je vous écoute."

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Il observait la neige d'un oeil scrutateur, son esprit vaguait, à la recherche de questions et de réponses. Il essayait de chercher les raisons d'agir de l'inconnue et ses intentions. Une fois qu'elle fut rentrée le jeune homme se tourna vers elle, observant la demoiselle qui s'avançait au centre de la pièce, ses cheveux humidifiées qui goûtaient encore légèrement, en laissant glisser quelques unes le long de son buste.

Il s'approcha de son bureau tout en posant ses bras le long de son bureau, sur celui ci était déjà disposé un dossier, mais apparemment fort vide, on ne voyait que le visage de la jeune demoiselle qui se tenait face à lui.

Il lui accorda un léger sourire avant de lui dire tout en relevant la feuille comme pour mieux lire :

"Tout d'abord, j'espère que vous vous sentez mieux maintenant. J'aimerai que vous répondiez à quelques unes de mes questions Mademoiselle." il marque un petit temps de pause et reprit en inspirant "Premièrement, comment vous appelez vous? Et pouvez vous me raconter précisément ce qu'il s'est passé?"

Le lieutenant Riza qui était à la porte sortit la fermant derrière elle afin de laisser le Colonel seul, il savait très bien comment faire et elle ne doutait pas qu'il saurait prendre la bonne décision. Elle alla donc s'asseoir sur la chaise en face de son bureau tandis que dans la pièce l'entretion continuait.

"Je vais mieux, mon corps retrouvera toute ses capacités dans quelques heures."

Son t-shirt braillait fortement, elle prit la peine de le réajuster du bout des doigts. Elle sembla réfléchir un moment, cela faisait longtemps qu'on ne lui avait pas demandé son nom, tellement longtemps...elle l'avait presque oublier ! la dame se souvenait juste que celui-ci commençait par un "K".

"Je m'appelle ...mh...je m'appelle Kiara."

C'était bon, elle venait de choisir un nom au hasard. "Kiara" se permit d'aller s'assoir sur la chaise devant le bureau, n'aimant pas trop être debout devant cette homme, les bras le long du corps tels un piquet.

"Ce qu'il s'est précisément passé, c'est que je marchais en direction de Central-City, je marchais sans but sous une trombe de neige et de vent. Ma botte a buté contre quelques choses sous la poudreuse, comme j'étais persuadée être restée sur le sentier, je me suis demandée ce que cela pouvait être, surtout que la constitution de la chose dans laquelle j'avais failli marché n'était pas très dur. J'ai gratté la neige et j'ai vu un uniforme bleu, et le visage d'un jeune homme. Immédiatement j'ai reconnu les vêtements d'un alchimiste, alors je l'ai porté sur mon dos, en courant, jusqu'ici."

C'était un récit assez précis, bien qu'elle n'y indiquait aucune mesure. Lorsque c'était arrivée, l'étrangère était à un peu plus de 2 kilomètres de Central-City, on aurait pu encore distinguer les lumières de la ville si il n'y avait pas eu de blizzard, cependant, elle considéra que ces éléments n'étaient pas très important.

"Vous voulez savoir autre chose ?"

Son regard saphir/rubis luisait doucement à la lumière de la pièce.

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Le colonel écouta attentivement son élocutrice, scrutant dans le moindre détail ses mimiques, faisant attention à ses mouvements et le thym de sa voie. Elle ne laissait rien paraître, une fille bien calme, après un tel voyage ceci était quelque peu louche, généralement les personnes interrogées laissaient au moins transparaitre un semblant d'intimidation ainsi que quelques hésitations par ci par là.

Après un petit moment de réflexion, faisant le point sur ce qu'elle venait de dire il lui demanda d'un ton calme :

"Donc si j'ai bien compris, vous avez voyagé seule sous ce temps, avait tribuchée sur un de nos soldats apparement blessé, et vous l'avez transporté ici, toute seule sous le vent et la neige..." il l'observa de haut en bas et dit en souriant "Je trouve votre histoire quelque peu déroutante Mademoiselle Kiara. Vous n'avez pas omise un détail quelconque?"

Il croisa les mains l'observant d'un regard sombre mais sans expression, comme s'il cherchait à lire en elle. Elle restait impassible, sur d'elle, on aurait dit un soldat... Sans doute était-elle impliquée dans l'attaque de ce soldat. Il devait tirer cela au clair, après tout une erreur pourrait frêner sa montée en grade et il ne voulait surtout pas que sa se produise.

Kiara farfouilla dans sa mémoire, que dire d'autre ? elle n'avait rien oublié sur les évènements passés. Tout c'était exactement déroulé ainsi, aussi invraisemblable que cela fut.

" Non, il me semble que je n'ai rien oublié. Tout du moins, sur les évènements que vous me demandez."

Elle détailla le colonel, grand, assez musclé sans en faire trop, yeux de velours noirs, cheveux foncés tombant légèrement en frange, des manières un peu froide voir même hautaine. Ses mains étaient couvertes de gants aux étranges cercles. La demoiselle ne connaissait pas ce genre de chose, elle avait bien sûre vu des symboles s'apparentant à ceux-ci mais elle se doutait qu'ils n'avaient pas la même signification.

"Excusez-moi...Colonel. Je ne viens pas de ce pays, je connais à peine l'uniforme de vos officier et la capital, j'ignore tout de vos coutumes, vos lois et votre médecine. Dites-moi si j'ai fait une quelconque infractions."

Kiara croisa ses fins doigts sur ses genou, restant ensuite immobile, fixant l'homme devant elle. Son regard se posa ensuite sur l'horloge qui sonnait 6 heures du matin, elle avait dû arriver en pleine nuit, la notion du temps lui avait échappé. La dame soupira intérieurement.

*Je me demande si ils vont me rattraper, rester ici quelques jours ne me ferait pas de mal!*

Cependant, elle se demanda si cette homme la laisserait, après tout, elle était louche sans aucun doute ! pouvoir porter un homme sur deux kilomètres, ressortir sans gelure de cette épreuve et réveillée au bout de quelques heures...dire qu'elle avait une constitution solide n'était pas suffisant. Kiara reprit la parole.

" Je comprend vos doutes, et je n'ai que ma parole comme preuve de bonne foi."

Elle ferma les yeux.

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*Naïve en plus? Bien qu'elle soit d'une lointaine contrée, ce règlement est appliqué partout dans le monde...*

Il sourit légèrement puis se leva afin d'aller vers Kiara. Il passa derrière elle en silence puis ouvrit la porte. Il se tourna vers le Lieutenant Riza et dit d'une voix calme :

"Lieutenant veuillez prendre les dispositions nécessaire pour accueillir notre jeune invitée ici présente, elle restera ici quelques jours..."

Le lieutenant confirma d'un de ces saluts militaires, devenu aussi familier qu'un bonjour, puis partie en faisant claquer ses talons. Après quoi, le Colonel se tourna vers la fille, il alla à nouveau s'asseoir à son bureau puis dit d'un ton calme :

"Je suis désolé de prendre les devants mais je pense que nous aurons besoin de vous pour éclaircir certaines choses. Je ne vous cacherai pas que certaines choses restent inexpliquées, par mesure de précaution je préfère vous retenir ici, vous serez considérée comme invitée mais continuellement protégée. J'espère que cela ne vous dérange pas trop, Mademoiselle Kiara?..."

Il afficha un faux sourire, surligné d'une pointe d'ironie, il voulait à tout prix la déstabiliser, et ceci devrai certainement la pousser à faire des erreurs, si elle venait à ne pas en faire, elle serait alors d'autant plus suspect. Il n'ajouta rien d'autre, attendant une quelconque réponse.

Kiara sourcilla, repèrant la perplexité de son interlocuteur. Il était vrai qu'elle n'avait pas tout dit mais en même temps, les gens d'ici pourraient-ils la croire voir même envisager cette réalité ?

"Je comprend parfaitement et cela ne me dérange pas du tout..."

Elle se demanda si elle devait lui avouer la vérité, lui dire.... lui dire qu'elle ne venait tout simplement pas de ce monde, là l'univers était constitué d'inombrable monde, que chacun était accessible si on savait ouvrir les portes, et que c'était exactement ce qu'elle avait fait.

"Je suppose que je peux disposer, à moins que vous ayez d'autres questions."
Enfin, Kiara afficha une émotion : l'amusement. Eh oui, cette homme qui tentait avec tant d'ardeur de la faire sciller l'amusait au plus haut point et cela ne la dérangeait pas. Au contraire, elle se laissait délicieusement prendre au jeu en laissant dès lors, disparaître son air spartiate. La demoiselle lui fit un doux sourire et baissa les yeux, un petit air maternel sur le visage. Le but n'était pas de le prendre de haut, mais avec un peu de tendresse.

"Vous savez, Colonel, je viens d'un peu plus loin que vous puissiez penser, j'ignore réellement tout de ce monde-ci ! hors, ce qui maintenant me sucitte un certain intérêt, sont les symboles sur vos gants."

Ce n'était pas un mensonge, elle en était assez interlocutée. Dire qu'elle ne les avait jamais vu aurait été un mensonge, cependant elle se douta que leur utilité était autre ici. Kiara prit un air intéréssée, se rendant ainsi un peu plus humaine. Emotion simulé à merveille.

"Pouvez m'instruire à ce sujet ?"

Le ciel était rempli de gros nuages blancs qui laissaient pleuvoir une partie de leurs couleurs en des myriades de flocons qui voletait au grès du vent, le vent, justement, était d'un froid glacial, inhospitalier, l'air glacé qui l'accompagnait été mordant, si le blizzard aurait été une créature il aurait eu des crocs aussi long que le bras, en parlant de bras il y en avait quelques-uns un qui se baladaient ci est la, suivis de corps, de jambes et de beaucoup de sang, les visages qui étaient encore reconnaissable portait une expression de terreur.

L'air ambiant sentait les déjections et l'urine, en regardant mieux les cadavres on pouvait remarquer qu'avant de mourir les intestins des malheureux avait dégobillé tout ce qu'ils pouvaient, certains avaient même un début de tripes qui avait réussi à trouver la sortie par l'orifice anale, en voyant cela on ne pouvait être que révulsé par l'odeur et le spectacle qui s'offrait aux yeux d'inconnus.

Abomination et damnation venaient de passer par la, quoi que se fût, personne ne connaissait d'êtres vivant ou mort capable de telles horreurs, horreur qui avait finalement prit vie, vie qui finirait par la mort, mort qui attendaient le dernier soupir d'un jeune homme, jeune homme malchanceux d'avoir rencontré personne, personne que deviendrait ce jeunot.

Aux moments de ressentir une dernière douleur, qu'elle soit celle de la dizaine de coup reçu dans le buste ou celle du mistral qui accentuait le froid environnant, les yeux rouges sang de l'adolescent s'éteignirent de toutes vies, Les quelques cheveux blancs qui n'étaient pas attachez voltiger dans les airs, les muscles tendus au maximum relâchèrent leur emprise sur le corps, les nerfs essayaient une dernière tentative qui ne menait à rien, la main droite qui était posée dans un espoir d'arrêté l'hémorragie d'une de ses blessures, en vain rien n'y fit, le sang continuait de s'écouler lentement alors que le corps sans vie commençaient déjà par se recouvrir de neige blanche et pure.

En ouvrant les yeux sur le ciel le jeune homme n'en cru pas ses yeux, il ne ressentait plus rien, en tâtant son corps il ne remarqua rien sauf une drôle de bosse, ronde comme une perle est aussi grosse, cette dernière s'était logé sur la joue gauche, autour certaine partie de la peau était soulevé, comme si quelque chose se cachait sous la peau, en caressant l'endroit l'adonis détermina qu'il y avait 3 cercles et au centre trônait la grosseur, après cela tout était normal sauf qu'il était nu comme un vers sur un sol encore enneigé, la malchance s'acharnait-il sur lui ?!! rien n'aurait pus le deviner, avait-il une mauvaise étoile sur la tête, il fessait moins froid que quand il crut mourir mais il se posait des questions, déjà pourquoi était-il encore en vie, ensuite il était dénudé, quelqu'un aurait-il abusé de lui ?!! un pervers ?!! il se recroquevilla plus par dégout de pensé à cela que par le froid, ensuite qu'était cet étrange excroissance de chair, si s'en était une, en la touchant, il sentit qu'une sorte de kyste dur comme du béton était implantait sous la peau et ne bougeait pas, il ne valait mieux pas essayer de l'enlever sinon la joue se déchirerais à coup sur, il s'étonna lui-même de son diagnostic alors qu'il ne connaissait rien sur la médecine.

Il avait marchés pendant une dizaine de minutes, nu, dans la neige, ne laissant que peu de traces, en s'arrêtant près d'un arbre il remarqua un corps mort gelé, il en profita pour prendre ses vêtements bleu commun et noir profond, en regardant son visage il se ressemblait comme deux gouttes d'eau.

Il finit par revêtir la panoplie entière du cadavre, s'habiller avec les habits d'un mort le révulsait mais c'était sa ou la mort, il prit les quelques autre objets qu'il avait, un sac avec un journal, quelques stylos, des fins de rations, des allumettes, une gourde à moitié vide, une fois fini, il essaya d'enterrer le corps le plus possible sous la neige, au moins il aurait une sépulture décente. Le jeune homme ne durerait pas longtemps comme sa est au bout de quelques heures de marche il finit par titubé et tombé dans la couche blanche et froide, il tomba dans l'inconscience.

Un certain temps passa, une seconde ou même plusieurs heures, il n'en savait rien, tout ce qu'il savait c'est qu'il dormait dans lit un peu dur mais peu importe, il était au chaud, son dos se rappela un coup donné alors qu'il était évanouie dans la neige, il avait mal partout mais il pouvait déjà ouvrir les yeux, ce qu'il fit, il n'y vit presque rien, tout était embué, il devait surement avoir les yeux vitreux, il regarda les alentours mais ne reconnaissait rien, il referma les yeux mais ne réussit pas à s'endormir, il écarta un peu la couverture et regarda les alentours, cela paraissait être une infirmerie, tout était blancs et les lits était alignés, à coté de chacun d'eux une table de chevet se trouvait la, à par lui il n'y avait personne.

Il essaya de se lever, avec quelques courbatures et un peu de mal mais il finit pas se trouver sur ses deux pieds, il marcha le long de la rangé de lit et fini par découvrir un coin du batiment qui fessait office de salle de bain, un grand miroir fixé au mur fessait toute la largeur, en se regardant à l'intérieur l'homme put découvrir sa mine affreuse, ses cheveux était bien trop long et surtout ils était abimés, en cherchant un peu il découvrit une paire de ciseaux, il regarda se qu'il tenait, puis son image, il rechigna un peu mais fini par se coupés lui même les "tifs" comme il aimait les appelés.

quelques minutes plus tard et son crane était allégé d'un certain poids, le jeune homme les avait coupés au niveau qui paraissait le plus endommagés, soit très court, à peine quelque centimètres, il se regarda dans la glace, cela le changeait, il ne baissa pas la tête vers ses cheveux coupés parce qu'il savait que c'est dernier disparaissait, pourquoi, encore une question qu'il se pose, enfin ce n'était pas bien grave, Il resta la à contempler le pale reflet de ce qu'il était.

Admin Messages : 345 Date d'inscription : 19/01/2008 Age : 35

Il écouta avec attention la jeune femme située face à lui, elle semblait sincère, mais pourtant il savait pertinemment qu'elle cachait quelque chose. Lorsqu'elle détourna le sujet afin de parler de ses gants, il put en déduire qu'elle contournait le sujet et de plus, qu'elle faisait mine de ne pas connaître l'Alchimie.

Il croisa les bras levant les yeux un moment au ciel pour approfondir sa réflexion puis finit par lui dire accompagné d'un bref sourire tout en posant ses yeux sur son visage :

"Je ne peux malheureusement pas vous en parler. Disons simplement que ces cercles sont la représentation de ce qu'on appelle l'Alchimie. L'usage diffère selon les personnes..."

Il ferma un instant les yeux soupirant puis reprit dans le même ton :

"Bien je vais vous laisser, j'aimerai m'entretenir avec le soldat que vous avez apparement sauvée."

Il se leva de son bureau puis salua humblement avant d'ouvrir la porte laissant ainsi "Kiara" sortir. Après quoi, il laissa le lieutenant veiller sur elle puis prit la direction des appartements. Une fois sur place, il demanda aux gardes de le laisser seul puis toqua trois fois à la porte tout en ajoutant d'une voix forte et calme :

"J'ai à m'entretenir avec vous Soldat, puis je entrer?"

*Soldat !?! Mais je suis pas un soldat moi, mince, que dois-je répondre, si c'est un général ou caporal, ou pire un capitaine, au mieux je pourrais le flatter si je l'appelé par un grade élevé, mais peut-être qu'il ne va pas aimer, vu le ton de sa voix, rahhh qu'est ce que je dois dire, bon tant pis je tente n'importe quoi*

Le jeune homme était un peu tendu mais il se calma très vite, il prit une grande inspiration et décida de ne pas faire attendre trop longtemps le haut gradés qui se trouvés derrière la porte, il espérait aussi qu'il lui donne le nom du soldat, parce qu'il ne se rappelait plus du sien, une fois prêt il regarda la porte avec aucune émotion, plutôt un peu de respect pour faire passer le tout, et lança d'une voix simple :

"Oui Colonel"

La poignée de la porte tourna lentement sur elle même.

*J'espère que c'est sa sinon je suis mal, oups en y repensant il va peut-être pas me reconnaitre maintenant que je me suis coupé les tifs, mince grosse bourde, mais je pense pas qu'à l'armée on accepte beaucoup d'homme aux cheveux long, bon on verra bien, mais ou je suis tombé moi*

Le jeune homme resta campé sur ses pied, droit comme un piquet, bras plaqué sur les cotés, il avait eu le temps de se rhabiller après une petite toilette et portait le même uniforme, sauf qu'il était propre.
On l'avait conduit aussi dans les appartements du vrai soldats, pas bien grand mais suffisant, pendant qu'il avait visité un peu les alentours il avait vus son hématome plus précisément, quelque chose c'était logé sous la peau et il n'aimait pas sa, heureusement il fallait être assez prêt pour remarquez quelque chose de ce genre.

Kiara sortit du bureau et regarda le colonel s'éloigna tandis que le lieutenant Riza la rejoignait une nouvelle fois. Elle lui adressa un sourire, qui n'était pas forcé cependant silencieux. La dame préféra opter pour un mutisme protecteur, après dans cette situation, tout ce qu'elle pourra dire sera probablement retourner contre elle de manière subtile, judicieuse et surtout incohérente.

* Ah ! les humains ! *

Kiara soupira à fendre l'âme et commença à marcher dans les couloirs, voir errer si le terme vous convient mieux. Elle marchait silencieusement, avec calme , le sol fait de marbre ne parvenait pas à faire résonner ses pas. On aurait dit que son être tout entier aspirait à la tranquillité et la transparence. La dame alla ainsi à travers les boyaux du bâtiment, mémorisant le chemin qu'elle prenait et aussi les portes qu'elle voyait.

Au bout d'un certain temps, elle se rendit compte qu'elles étaient revenues au point de départ. Alors elle se tourna vers le lieutenant qui l'avait suivit sans s'imposer, comme une ombre derrière elle.

"Lieutenant... Riza. Puis-je savoir ou se trouve ma chambre ? "

L'officier la guida jusqu'à l'aile nord, une chambre spacieuse l'y attendait. Un lit, une table de chevet, un placard, un bureau, le temps dans un style boiser sans être très luxueux. Les draps du lit d'une couleur ocre dégageait une odeur de savon jusqu'à la porte. Kiara se tût, ne faisant aucun commentaire sur la pièce qui était largement suffisante à ses besoins. L'étrangère alla s'assoir sur le lit après s'être déchausser. En tailleur, elle ferma les yeux et resta immobile.

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Le colonel entra dans la pièce, la porte grinçant légèrement derrière lui. Le soldait se tenait droit au centre de la pièce, affichant une mine fatiguée et sévère. Le visage d'un soldat fatigué banal se dit le colonel tout en observant le reste de la chambre d'un oeil rapide. Il attarda un moment d'attention aux cheveux de l'homme. Il semblait s'être rasé dernièrement.

Le colonel dit alors afin d'ouvrir la conversation :

"Je vois que vous vous êtes rasé les cheveux, n'oubliez pas de laver par la suite."

Il marqua une courte pause adressant un bref sourire au Soldat, ensuite il sortit une fiche relatant les informations concernant le soldat ainsi que l'état dans lequel il était une fois arrivé là. Après une brève lecture il reprit :

"Soldat Leanart, c'est bien cela? Pouvez vous me parler un peu de ce que vous est arrivé avant votre perte de connaissance?"

*Leanart, sa ressemble étrangement à Leonart, Leon pour lion, mais à quoi je pense moi ?!! Tout ce que je sais c'est que sa ressemble pas à mon véritable prénom, en tout cas sa me dis rien*

Le jeune homme utiliseras ce nom de substitution en attendant de recouvrer la mémoire.

"Et bien ..."

Leanart s'interloqua, qu'allait-il inventé pour narrer l'histoire du soldat déchu.

*Merde ! Merde ! Trois fois merde ! Je lui dis quoi maintenant, bah pourquoi pas la vérité*

Le jeune garçon respira un peu, comme s'il se préparait à une bataille perdu d'avance mais étant de tempérament combattifs il ne se laisserait pas faire, c'était comme avec son frère, tien, il à un frère lui, bah dit moi il en oublié des trucs, le pauvre.

"Et bien, en faite, je ne me rappelé plus vraiment ce qui s'est passé, j'ai failli devenir fou avec ce temps changeant, je ne me rappelle seulement d'avoir erré dans la tempête pendant longtemps, je ne me rappelé même plus qui j'était et qu'est ce que je fessait, veuillez bien m'excusez"

*Il va pas gober un truc aussi simplet mais bon que pourrait-il faire, me renvoyer de la garnison, sa m'arrangerait, dans mon état actuelle s'il m'envoyait en mission je risque la mort, est-il quelqu'un d'inconscient, je dois m'attendre à tout de sa part, bon en tout cas je dois me tenir à carreaux le temps de me rappeler quoi que ce soit, mais ...*

Leanart ne laissait rien transparaitre sauf une grande fatigue, justifié, et toujours un certain désintéressement de ce qui lui arrivait, il avait une certaine envie de se balader dans ce bâtiment, il n'y avait aucune raison particulière.

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*Un choc post-traumatique?*

"Hum... Très bien, si jamais un quelconque détail vous revient faîtes le moi savoir silvouplait..."

Il regarda à nouveau sa liste quelques instants, s'arrêtant sur un détail. Il lui dit alors en le fixant d'un air calme et neutre :

"Cependant, mes hommes ont remarqués une sorte d'hématome, savez vous de quoi il en retourne?"

Il l'observa en silence, prenant soin de bien relever les expressions de son visage, le soldat semblait bien mal à l'aise... Tout cela lui semblait bien louche, il y avait-il un lien avec le soldat et "Kiara"? Tout était possible après tout, il ne devait pas mettre de côté l'hypothèse d'une complicité malsaine.

*Fait chier il à remarqué ce truc, j'en sais pas plus que lui*

"Et bien je pense bien que c'est un kyste, ou un bouton, enfin sa partira très vite"

Leanart sourit, il ne préféré pas dire qu'il n'en savait rien non plus sinon cela ferait pas mal d'ignorance.
Avant de demander une quelconque permission de sortir Leanart passa à coté du haut gradé et passa la porte, quelque chose le poussé à vouloir sortir, n'étant pas familiariser avec les règles de l'armée il ne savait pas que cela pouvait être un affront de passer devant un quelconque personnage plus puissant que lui, il savait juste que sa servait a protéger le pays et il connaissais les rangs, enfin après il ne connaissait rien de plus.

Il ne laissa pas le temps au colonel de le rattraper, il avait déjà disparue dans les couloirs, passant par l'aile nord, un femme au cheveux attachés et à l'air sérieux se campée devant une porte, Leanart n'en prit pas compte, le jeune homme se trouvait déjà au niveau du rez-de-chaussé, passa devant l'accueil qui l'interpella, il se retourna et remarqua une personne de même taille que lui, cheveux long et blanc tombant jusqu'au hanche, mais que venait-il faire ici, Leanart commençait à se rappeler son passé, mais cela n'était que d'infime fragment, il s'approcha de la personne, posa la main sur son épaule.

L'humain se retourna, laissant paraitre un visage qui était le sien, la même tête, les même yeux rouges assoiffés de sang, une grosse partie de sa mémoire revint à cet instant, la bataille sous sa forme bestiale contre son frère, la fausse mort qu'il eut, cela n'aurait était que la 426éme, il se rappela son vrai nom et tout ce qui y était raccrochés de prêt ou de loin, Cìrdan posa l'autre main sur l'épaule de son frère et le serra dans ses bras.

"Doucement ! Tu va m'gener, sa fait du bien de te retrouver, bon alors tu la trouvé"

"Attends, avant de te revoir je ne me rappelait plus de rien, alors laisse mon émotion s'épanouir s'il te plait"

"En attendant ta coupé tes cheveux"

"Oui et bien parce que je n'avait rien d'autre à faire"

Séregon mit la main sur la chevelure de son frère et la fit glisser en arrière jusqu'à l'arrière train de son frère, dérière la main une tignasse longue et aussi blanche que les siens avait surgit.

"Tu c'est que c'est sacrée avec moi sa, bon sinon tu peux me lâcher, on va nous prendre pour deux amants"

Cìrdan lâcha son frère, claqua des doigts pour retrouver un semblant de dignité avec des vêtement amples et luxueux.

"Ah sa fait du bien de se sentir dans son corps"

"Bon alors tu la trouvé ?"

"Qui sa ?"

"Et bien tu va être étonné, j'en ais pas plus que toi, je sais que le patron de l'auberge veux qu'on ramène quelqu'un, et que si on échouait on chopperait ses foudres"

"Bon c'est pas tout mais regarde autour de nous, ils doivent nous prendre pour des fous ou des hérétiques"

Effectivement, autour des jumeaux s'étaient rassemblés une foule qui sortait des yeux globuleux.

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Le colonel ne put avoir de réponse du soldat qui venait de disparaitre face à lui, il n'en revenait pas, ce soldat avait-il oublié tout les usages de l'armée. Il en venait même à regretter le salut de Riza... Il demanda aux soldats de le suivre et de le surveiller. Après quoi il releva la manche de son uniforme afin de regarder l'heure, il était 18h36 pile. Le repas du soir serait bientôt annoncé...

Une idée lui vint alors à l'esprit. Il alla dans ses quartiers afin de vêtir la tenue de parade d'officier qu'il avait soigneusement rangé dans une armoire sous clé. Après une rapide préparation mais cependant minutieuse il se rendit vers les quartiers de leur "invité".

Le lieutenant Riza le salua en le voyant arriver, les joues légèrement teinte, gênée par la beauté de son Colonel. Il fit mine de rien voir tout en demandant à son amie de les laisser seul. Ils se reverraient à la table des officiers. Cependant il demanda à ce que la place situé à sa droite soit réservée. Riza devrait donc se placer à sa gauche cette fois ci...

Il inspira profondément comme pour se donner du courage puis toqua à la porte trois fois, après un court instant il dit en haussant la voix de façon à être clair :

"Excusez moi, puis je entrer?"

Kiara attendit que l'officier parla pour enfin lui répondre.

"C'est ouvert."

Elle entendit une porte s'ouvrir dans quelques craquement mais ne changea pas de position. Les yeux fermés, elle était assise en tailleurs, les paumes sur ses genous dans une immobilité complète. Même sa poitrine ne se soulevait pas lorsqu'elle respirait...si tout du moins elle respirait bien. La jeune femme resta silencieuse, n'ayant apparament rien à dire. Cependant on dira qu'elle était plutôt occupée et qu'elle souhaitait terminer sa recherche.

Vous allez me demander certainement ... " mais que recherchait-elle au plus profond de son esprit ? "
Je vous répondrai alors qu'elle cherchait un peu de lucidité et des souvenirs.

* Le voyage m'a totalement embrouillé l'esprit, si bien que même si ce corps retrouve ses capacités à 100%, mon mental restera operationel seulement à 28% contre 35% à l'habitude. Mes capacités vont chuté, d'autant plus qu'étant dans ce corps là, mes possibilités ce cantonnent à 35%. Mh....*

Kiara resta ainsi encore quelques minutes de plus avant de soupirer, se tourner sur elle même pour faire face au colonel et d'ouvrir ses yeux rubis/saphir sur lui. Il s'était changé, troquant l'uniforme contre un costume d'apparat militaire.

"Je vois que vous vous êtes changé... Colonel. En quel honneur ais-je droit à ce privilège si il en est un ?"

La femme sourit, le regard tendre.

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Le temps d'attente pour qu'elle daigne le regarder lui parut bien long et lourd. Elle semblait pensive, ne voulant pas la gêner il attendit simplement qu'elle se décide à le regarder. Elle lui accorda après sa question un sourire, celui ci semblait sincère, pas comme les autres.

Il s'avança d'un pas vers elle s'inclinant légèrement en signe de respect puis tout en se redressant fièrement, bombant son torse affichant ainsi clairement ses distinctions de tout genre.

"Je pensais pouvoir faire en sorte que ce contretemps vous soit plaisant. Accepteriez vous de venir manger à ma table ce soir Mademoiselle Kiara?"

Il resta ainsi, attendant sa réponse calmement, cette demande ressemblait plus à une demande à un de ses supérieurs. Il voulait par cette posture lui montrait qu'elle avait de l'importance à ses yeux et qu'il la considérait comme supérieur, chose fausse bien entendu mais qui pourrait la réconforter.

Après tout elle était suspecte, peut être parviendrait-il à la faire parler, en tout cas il souhaitait marquer des points. De plus, le soldat à qui il avait parlé aujourd'hui avait fait une erreur cette après midi. Il prendrait les mesures nécessaires le lendemain.

La demoiselle réfléchit un moment à la proposition mais également à d'autres chose comme l'attitude à adopter envers cette homme. Il venait enfin de découvrir un vrai sourire, le factice n'avait plus raison d'être ! elle le trouvait plutôt attachant malgré tout ce qu'il pouvait faire et penser.

" Manger... ingestion de nutriment que nos cellules transforment en énergie. Je pense que ce corps en a besoin ! alors je me vois en accord avec votre proposition. "

C'était la formule qu'elle aurait utilisé de coutume. Cependant à quoi bon utilisé des mots compliqués ? et plus sérieusement mettons-nous d'accord sur le fait que cette formule manque cruellement de grâce. La simplicité fait beaucoup mieux.

"C'est d'accord, Colonel."

Appuyant sur ses genou pour se donner une impulsion, elle se redressa et descendit du lit, sans bruit ou froissement. D'un geste elle ramena ses cheveux blancs et fins dans son dos et plongea son regard dans les yeux de l'officier.

"Je n'attends plus que vous. "

Kiara sourit encore une fois, affichant un air des plus amusés, elle leva le revers de la main qui s'arrêta net devant les yeux de son interlocuteur, sans le toucher elle fit descendre sa main le long de son visage, dessinant son contour dans un geste théâtrale puis continua sa route jusqu'à l'avant bras du colonel ou celle-ci s'arrêta pour le serrer doucement. Premier contact comme on pourrait dire.

"Allons-y."

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